Rencontre avec Jérôme Sanchez pour en savoir plus sur « Tombé(s) Du Ciel » !

Pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs ?

Je m’appelle Jérôme Sanchez, j’ai 49 ans, je suis comédien, auteur et metteur en scène depuis 2012 seulement. Je suis un vieux débutant (rires). Je dirais que le théâtre est une troisième vie pour moi car j’ai une formation d’ingénieur en informatique et j’ai travaillé par la suite dans diverses entreprises. J’ai eu l’opportunité de changer de vie suite à un licenciement mais je faisais du théâtre depuis une vingtaine d’années.

Quel est le pitch de « Tombé(s) Du Ciel » dont vous êtes l’auteur mais également l’un des comédiens ?

« Tombé(s) Du Ciel » est l’histoire de Paul qui vient de perdre Antoine son âme sœur. La pièce débute le jour où Paul revient de la crémation. Antoine va revenir sous une forme que chaque spectateur appréciera, on peut parler de fantôme ou d’esprit. Il y a une ellipse de cinq ans et par un heureux hasard un jeune nomme prénommé Valentin arrive dans la vie de Paul. De ce fait, il va se poser des questions notamment sur la différence d’âge entre lui et Valentin mais également sur plein d’autres choses. La suite appartient au public !

Quelle a été votre envie au travers de cette pièce ?

Même si cela peut paraître un peu bateau, mon envie première a été de parler de l’amour en général. Avons-nous vraiment le choix quand nous tombons amoureux ? A-t-on le choix de l’âge et du physique ? Nous avons tous des critères en tête. Que se passe-t-il quand nous tombons sur un hurluberlu qui nous plait mais qui ne correspond à rien de ce que l’on attend ? J’ai voulu également sortir un peu des clichés que l’on a tous en tête et savoir ce qui se passe quand cela vous tombe dessus et c’est pour cela que tombés du ciel est au pluriel.

Qui est votre personnage ?

J’incarne Paul qui est un comédien qui a connu des heures creuses comme un peu tous les comédiens je pense. Grâce un peu au décès d’Antoine, Paul va connaitre le succès car ces deux meilleurs amis vont le pousser à écrire une pièce qui va bien marcher. Paul va profiter de ce succès mais la chose va finir par s’épuiser et c’est à ce moment-là qu’arrive Valentin.

Quels points communs avez-vous avec votre personnage ?

Je dirais le fait de tomber amoureux pas forcément de personnes auxquelles je m’attendais (rires).

Vous ne joueriez pas Paul ; quel autre personnage auriez-vous pu incarner ?

Au tout départ, je devais jouer Pierre le meilleur ami de Paul. Je n’avais pas envie d’être le metteur en scène à l’époque, l’auteur et le personnage central. Je n’avais pas le désir de cumuler les casquettes.

Comment nous parleriez-vous d’Antoine et de Valentin ?

Antoine a un côté mi ange mi démon, c’est un peu le trublion de la pièce. Antoine va tout faire pour essayer de titiller Paul et pour le pousser dans les bras de Valentin. Antoine joue à un double jeu et je dirais que c’est l’élément perturbateur dans la pièce. Valentin est un peu l’ange qui tombe du ciel. Valentin est la personne que l’on n’attend pas et qui change une vie. C’est un peu le jeune provincial qui monte à Paris et qui voit sa bonne étoile arriver le jour de son arrivée dans la capitale.

Quel message véhicule cette pièce ?

Je dirais que c’est de se dégager de ses propres freins et de ses propres angoisses afin d’essayer de s’ouvrir au monde un maximum sans se formaliser sur les choses et sans avoir d’œillères. 

Pouvez-vous nous présenter Angel’sFactory ?

Angel’s Factory est venue de l’envie de monter « Angels In America » qui est une pièce qui dure quasiment cinq heures. Nous avions ce souhait avec Stéphane Henriot qui incarne Antoine et avec Sandra qui travaille toujours avec la troupe afin de faire découvrir cette pièce au grand public et il nous a fallu une structure pour mener à bien le projet. Nous avons également monté par la suite notamment « Jeffrey », « Le Mari Idéal » d’Oscar Wilde, « Quand Les Belles Mères S’Invitent » et plus récemment « Les Bijoux De Famille » de Laurent Spielvogel qui a été joué à Avignon cette année.

Avez-vous déjà d’autres idées de pièces ?

On a toujours envie d’écrire une suite mais j’attends de voir comment va évoluer la pièce. J’ai des idées mais plus avec deux femmes au centre de l’histoire cette fois ci !

Avez-vous d’autres projets théâtraux en parallèle ?

J’ai toujours l’envie de faire découvrir « Les Bijoux De Famille » de et avec Laurent Spielvogel dont je suis le metteur en scène. Nous avons eu une première expérience au Brady avant Avignon, c’est une perle, très autobiographique écrite comme une histoire. J’ai vraiment envie de pousser ce spectacle jusqu’au bout. Sinon, je n’ai pas d’autres projets en tant que comédien car je me consacre à fond à « Tombé(s) Du Ciel ».

Comment inviteriez-vous nos lecteurs à venir découvrir « Tombé(s) Du Ciel » au Théâtre Clavel ?

On m’a dit que cette pièce était un peu un ovni dans la mesure où elle commence comme une tragédie mais ensuite elle bouscule les genres en passant de la comédie à des choses un peu plus sérieuses en quelques secondes. J’inviterais donc les lecteurs à venir vivre cette expérience en leur disant que « Tombé(s) Du Ciel » n’est ni un boulevard, ni une comédie dramatique, la pièce est entre les deux. On aime bien avec la troupe l’idée de comédie romantique.

Venez découvrir comment on peut aborder cela sortez des sentiers battus !