Apprenez-en plus sur Gregory Arsenal alias Jeune Bouchon dans le spectacle du Cirque Le Roux !
Peux-tu te présenter à nos lecteurs ?
Je m’appelle Gregory Arsenal, je suis artiste de cirque et je suis originaire du Sud-Ouest. J’incarne Jeune Bouchon qui est le serveur catastrophe dans le spectacle « The Elephant In The Room ».
As-tu toujours été passionné par les arts du cirque ?
Oui, je suis passionné par les arts du cirque depuis longtemps, j’ai commencé à l'âge de 14 ans dans une école à Capbreton. A 15 ans, j’ai vu des spectacles à Circa à Auch et cela m’a tout de suite inspiré. J’ai fait une formation professionnelle de trois ans à Bordeaux quand j’avais 17 ans avant de m’envoler pour Montréal pour une durée de 4 ans.
Quelle serait ta spécialité ?
J’ai commencé en tant qu’équilibriste avant de faire un peu de trapèze ballant mais ma spécialiste principale maintenant est la voltige main à main avec Yannick Thomas.
En parlant de Yannick ; peux-tu nous en dire plus sur « Le Con Est L’Ange » ?
« Le Con Est L’Ange » est un numéro que nous avons créé tous les deux à l’école du cirque de Montréal. C’était notre numéro finissant, nous avons passé nos épreuves de synthèse avec et nous l’avons présenté aux spectacles de fin d’année. C’est une création de sept minutes dans laquelle j’interprète un ange/conscience d’un écrivain un peu poète. Je tourmente cet écrivain et nous faisons du main à main sans qu’il ne me regarde durant tout le numéro. Nous l’avons joué pas mal en Allemagne, dans des festivals et avec « Les 7 Doigts De La Main ».
Yannick qui incarne John Barrick dans « The Elephant In The Room » et toi, c’est donc une histoire d’amitié de longue date ?
Oui, tout à fait. Je connais Yannick depuis qu’il a 11 ans et j’en avais 14 quand je l’ai rencontré à l’école du Capbreton. Nous avons commencé à travailler ensemble deux ans après.
As-tu des points communs avec Jeune Bouchon ton personnage dans « The Elephant In The Room » ?
Je pense que j’en ai beaucoup. Nous sommes partis d’improvisations pour la création mais l’aspect comique et maladroit de mon personnage est sorti assez naturellement. Jeune Bouchon est un peu bête mais également assez malin car il veut un peu embêter les personnages pour les mettre dans le trouble pour qu’il se passe des situations improbables et improvisées. Je dois te dire que je suis un peu comme cela également dans la vie aussi (rires).
Comment nous présenterais-tu l’intrigue de « The Elephant In The Room » ?
Cela se passe le soir du mariage de Miss Betty et de John Barrick. Sans en dévoiler trop sur l’intrigue, je peux te dire que le spectacle est vraiment basé sur les relations entre les personnages, comment ils évoluent et comment naissent les amitiés entre eux.
Ce spectacle est votre création à tous les quatre mais qu’est-ce que toi tu y as mis personnellement ?
J’ai beaucoup travaillé sur l’aspect administratif pour monter l’association et le spectacle afin de trouver notamment les résidences et les partenaires. Au niveau artistique, nous avons travaillé conjointement avec Philip sur les dessins, les costumes, la construction des décors et la musique. Nous avons bien bossé tous les quatre avec Charlotte sur le côté création d’improvisation.
Qu’est-ce qui est le plus impressionnant pour toi dans « The Elephant In The Room » ?
Comme nous ouvrons le spectacle avec le main à main, c’est assez difficile pour moi d’être précis et d’être bien car il faut se réchauffer et comprendre la salle très rapidement. Dans le spectacle, il y a une figure à la fin du numéro de mât Chinois qui me fait encore peur tous les soirs. En dehors de cela, il faut juste être précis et savoir préserver son corps tout au long du spectacle.
T’arrive-t-il de te blesser ?
J’ai une scène de slapstick où je fais des cascades en tombant avec des accessoires et leur manipulation n’est pas évidente car ils me reviennent souvent dans la figure et je m’ouvre le visage et les doigts. Le slapstick est une technique de chute et de clown catastrophe.
Quel est ton moment préféré dans le spectacle ?
J’en ai plusieurs mais il y a un moment que j’apprécie beaucoup en effet et il s’agit d’un numéro de main à main en duo avec Philip. C’est un moment assez intime sur du piano avec des lampes tout autour de nous. Ce nous permet d’être dans la poésie et dans la simplicité sans jouer. C’est vraiment un moment de pur cirque et cela fait du bien. J’ai un moment aussi que me fait beaucoup rire à savoir quand je rentre sur scène dans le spectacle avec un immense plateau de fruits qui mesure 3 mètres.
Quel serait ton conseil à quelqu’un qui voudrait démarrer les arts du cirque ?
J’ai l’impression que maintenant il y a beaucoup d’écoles qui permettent de faire du cirque, alors je te répondrais par ma phrase fétiche qui est prendre du risque ! Il ne faut pas avoir peur de se lancer et de choisir des disciplines qui sont dangereuses. Il faut prendre le temps de s’entrainer, de travailler et savoir rester inspiré artistiquement parlant.
Comment définirais-tu votre compagnie ?
Je te dirais nouvelle, qui se lance et elle est encore en train de comprendre ce qui lui arrive. Nous avons envie tous les quatre de jouer et de faire plaisir aux gens. Pour moi, c’est une compagnie qui reste simple, qui ne veut pas devenir énorme mais qui veut toucher un maximum de personnes à travers le monde avec ses créations.