Rencontre avec le comédien Yoann Lec qui nous présente « Vega Adorablement Détestable » !
Peux-tu te présenter à nos lecteurs ?
Je m’appelle Yoann Lec, j’ai 28 ans, je suis auteur, producteur, interprète, j’ai ma propre association de productions « A Chacun Son Rire » et je suis le créateur de ce personnage complètement dingue qu’est Vega de la Tourbière. Je suis originaire de Bordeaux et je suis monté à Paris en 2015 afin de me lancer pleinement dans le théâtre. Je suis un artiste autodidacte, je n’ai jamais pris de cours de théâtre, j’ai écrit mon spectacle et je me suis lancé sans filet.
Qui est Vega de la Tourbière ?
Qui est Vega ? C’est la grande question que tout le monde se pose ! C’est une provinciale qui, a une soirée où elle est invitée, rencontre la famille de La Tourbière. Elle a une aventure avec l’un des membres de la famille mais je ne dirais pas qui pour garder la surprise qui est révélée dans le spectacle. Vega tombe enceinte, elle finit par épouser l’un des La Tourbière et elle apprend à devenir une dame de la haute société avec l’aide de sa seule et unique amie Angie. Vega est une tailleuse de pipes professionnelle, elle a appris le métier à St Claude et elle dirige une usine de pipes artisanales. Pour te donner une petite exclusivité, je compte étoffer cette histoire et raconter justement les débuts de Vega dans la pipe dans un autre spectacle.
De qui t’es-tu inspiré pour ce spectacle ?
Ma principale source d’inspiration a été l’humoriste Suisse Marie-Thérèse Porchet. J’adore cette artiste et je regarde ses vidéos depuis près de dix ans. Je te dirais que dans le personnage de Vega, il y a également un peu d’Anne Roumanoff et un peu de Muriel Robin.
Comment est né ce spectacle ?
A la base, Vega était un personnage excentrique que je faisais vraiment pour m’amuser et petit à petit, j’ai façonné sa vie et le spectacle est venu de quelques sketchs. Je suis parti d’un sketch sur la pipe, j’ai construit un spectacle autour et voilà comme est né « Vega Adorablement Détestable ».
Ca me fait penser à une petite histoire, j’ai passé une audition en 2013 sur Paris afin d’intégrer une Master Class et arrivé sur scène, après m’être présenté, avoir mit la perruque de chez Gifi (rires) et malgré le stress il y a eu quelques éclats de rires. A la fin, la première chose que l’on m’a dit c’est « félicitations, vous avez apporté une vraie proposition, ça change et ça fait du bien », ces mots resteront toujours gravés en moi, à cet instant j’ai su que Vega changerait ma vie. C’est une partie intégrante de mon être et si je lui ai donné vie, le public lui donne son âme via leurs rires et leurs applaudissements.
Est-ce ton premier spectacle ?
Tout à fait, c’est vraiment mon tout premier spectacle même si j’étais déjà monté sur scène par le biais de spectacles au collège et l’été au camping avec mes parents quand j’étais enfant. J’espère que ce ne sera pas le dernier en tout cas (rires). Il y a tellement d’histoires à raconter autour de Vega, de possibilités en tant qu’auteur que si dans vingt ans je la joue encore, j’en pleurerai de joie.
Que raconte « Vega Adorablement Détestable » ?
Ce spectacle raconte la vie de cette femme de la haute société qui a une vie bien carrée mais cela va basculer petit à petit. Elle a son entreprise de pipes, elle organise le défilé de miss pipe, elle s’occupe de la société des La Tourbière et veille à l’éducation de son fils Kévin. Un grain de sable va venir faire capoter cette mécanique bien huilée et Vega va sombrer. Tout au long du spectacle, on suit une histoire, comme une chasse aux énigmes, les indices sont semés sketchs après sketchs jusqu’au dénouement final où tout est révélé.
Quels seraient les défauts et les qualités de Vega ?
Les qualités de Vega ? En a-t-elle déjà ? (Rires) Je dirais en premier lieu sa détermination car elle a dû affronter pas mal de choses pour en arriver là et je te répondrais également son amour pour son fils qui lui permet d’avancer jour après jour. Pour ses défauts, en plus du fait que Vega soit une grosse alcoolique (Rires), je dirais qu’elle est vindicative, impulsive, téméraire mais surtout c’est une femme très odieuse. Vega est une femme en vérité profondément blessée par la vie qui a du apprendre à se faire une place dans ce monde.
Quels sont les retours du public ?
Les retours sont incroyablement positifs. Je ne m’attendais pas à autant d’aussi bons retours hormis mes amis et ma famille. L’un de mes soutiens principaux est le chanteur Olivier Zanarelli dont les conseils m’ont permis d’améliorer Vega. Les personnes qui sont venues me voir ont beaucoup aimé le personnage, elles ont trouvé cela rafraîchissant et en dehors du stand up Parisien qui commence à tourner en rond. Ce spectacle est vraiment construit, on y retrouve l’essence même du théâtre, il y a une histoire et de la comédie.
Quel est l’avenir de ton spectacle ?
Je joue la dernière au L’Auguste Théâtre demain soir mais j’espère sincèrement continuer avec eux car nous faisons de l’excellent boulot ; ils sont géniaux avec moi, que ce soit Thibaut ou Romain qui s’occupent de la régie ou Marie qui est une personne en or et qui m’a permis de jouer. J’aimerais beaucoup commencer une tournée à l’horizon du mois de septembre 2017 si tout continu d’évoluer aussi positivement.
Irais-tu présenter ce spectacle chez toi à Bordeaux ?
Oui à l’occasion, déjà parce que c’est la ville où je suis né et où j’ai grandi mais aussi parce que ce serait un joli pied de nez à beaucoup de personnes qui pensaient que jamais je n’y arriverai, que j’aurai mieux fait d’abandonner et cela symboliserait pour moi une jolie revanche sur eux et sur la vie. Là où certains rêvent leur vie, moi je vis mon rêve alors oui, j’espère de tout cœur pouvoir un jour jouer à Bordeaux.
As-tu d’autres projets en parallèle ou à venir en tant que comédien ?
Tout à fait ! J’ai mon propre spectacle sans Vega que je suis en train d’écrire et il y a une pièce de théâtre que je rêve de monter depuis que je l’ai écrit il y a cinq ans. Pour l’instant, je travaille surtout sur le spectacle de Vega mais via mon association de productions, j’espère pouvoir produire d’autres artistes un jour. A l’heure actuelle, je sais combien c’est difficile de s’autoproduire mais j’aimerais donner un coup de pouce à de jeunes artistes comme moi qui aimeraient réaliser leur rêves au moins une fois. J’aimerai aussi organiser ma propre scène ouverte sur Paris, je travaille d’ailleurs sur un projet événementiel de soirées scènes ouvertes qui auraient lieu dans une ville différente chaque mois, l’occasion de découvrir de nouveaux talents. J’ai tout pleins de projets et d’envies que j’aimerai concrétiser, en tout cas je vais tout faire pour.
Comment inviterais-tu nos lecteurs à venir te découvrir demain soir pour ta dernière à L’Auguste Théâtre ?
Venez voir une peau de vache comme vous n’en avez jamais vu !