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Rencontre avec la chanteuse Maureen Angot, de beaux projets arrivent !

Publié le par Steph Musicnation

Photo Céline Chhuon

Photo Céline Chhuon

Peux-tu te présenter à nos lecteurs et nous dire quels ont été tes débuts avant La Star Academy ?


Je m’appelle Maureen Angot, je suis chanteuse, auteure compositeure interprète et productrice de musique.
J’ai commencé il y a très longtemps, mon père était chanteur d’opéra et professeur de chant. J’ai grandi dans cet univers très fermé et sacré de la musique classique. Je n’avais pas accès à la musique dite pop et ce n’est qu’à l’âge de 8 ans que j’ai découvert Michael Jackson chez une voisine en écoutant la radio, ça a été un choc.
Rapidement, mon père a eu un accident de voiture et je me suis retrouvée sans « pygmalion », sans mentor. Il est sûr que sinon je serai devenue chanteuse d'opéra à mon tour.
C’est à ce moment-là que j’ai commencé à écouter librement tout ce que je voulais. On avait même créé des émissions de radio avec ma petite sœur. On a découvert le hip hop, la soul, la dance, les musiques caribéennes, la musique brésilienne et notre cousin nous passait des cassettes des Beatles et de Gainsbourg. Puis les musiques de film de Cosma, Williams, Mancini. Et puis le jazz en grand.
Pour la petite anecdote j’avais dit à l’âge de 3 ans que : " je vivrais à Paris avant 25 ans, que je prendrais le métro et que je serais sur scène "...
J’avais 24 ans quand je suis rentrée au Conservatoire de Jazz du 9ème, j'y ai rencontré des gens très important dans mon parcours. Durant cette période, je travaillais le jour, j'allais à mes cours au conservatoire le soir et je faisais les jams Parisiennes la nuit. Et c’est pendant une jam hip hop que des casteurs de TF1 sont venus me voir.


Avec le recul penses-tu que tu aurais dû rester plus longtemps à la Star Academy ?


Je n'ai pas de regret d'avoir quitté la Star Academy.
Je savais que cette émission était un tremplin pour moi mais la célébrité, l'argent, la notoriété n'étaient pas mes motivations premières. J'avais des ambitions plus simples, faire exister mes chansons, chanter celles des autres dans ma langue, grandir en rencontrant le monde.
Je savais ce que je faisais là quand j'ai rencontré Mc Solaar qui est un homme absolument charmant et incroyable. Il incarne pour moi l'acte politique de la Poésie qui manque cruellement à notre paysage.

Rencontre avec la chanteuse Maureen Angot, de beaux projets arrivent !

Quel a été ton parcours depuis l’émission ?


Mon parcours après l’émission a été a "long journey". Je dois avouer que cela ne s’est pas du tout passé comme je l’imaginais, souvent la vie a plus d’imagination que nous-mêmes.
L'accueil du public sur scène et dans la rue était surréaliste. Souvent adorable, plein d'amour et de bons vœux pour moi et des fois plus difficile à gérer, ce qui nécessite de la sagesse.
J’ai signé avec Universal, chez Mercury durant un an et demi mais arrivée au moment du grand chambardement, j'ai eu 3 directeurs artistiques différents, et deux directeurs de label, difficile d'installer un projet.
J'ai mis du temps à comprendre le business de la musique, petit à petit, je comprends la logique de ce milieu et surtout que j'ai besoin d'évoluer hors usine. J'ai finalement sorti deux singles en autoproduction.


Travailles-tu sur un EP ou un album actuellement ?


« What Can I Do » a été produit par 172 mécènes-fans-amis-humains écho- qui m’ont aidé à produire également mon album qui sera terminé pour la fin de cette année.

Photo Charlie-Adrien Bishop Le Blay

Photo Charlie-Adrien Bishop Le Blay

Comment te définirais-tu en tant qu’artiste ?

Question compliquée !
Je dirais : autodidacte, instinctive, nostalgique, visionnaire, sauvage, sensible, capricorne, parfois inspirée, parfois faible, fainéante puis hyperactive et qui apprend le bonheur de vivre.


Quel style musical veux-tu défendre ?


Avant tout, avant le style, la langue est pour moi très importante. C'est Nougaro, Françoise Hardy, Michel Berger, ces plumes de lumière qui m'inspirent des mots en français dans la bouche et de la poésie dans le cœur. Le style est presque anecdotique. C'est bon ou ce n’est pas bon. C'est vrai ou ce n’est pas vrai.


Tu donnes déjà des concerts. Que proposes-tu au public ?


Pour un concert acheté, un kir offert (rires), venez aux concerts ! Je fais quelques reprises des fois quand cela me chante mais je fais plein de titres de mon cru. Ce n’est pas parce que je les joue en concert qu’ils seront sur l’album. La plupart du temps, c'est mon répertoire et je pique des chansons dans mes tiroirs secrets que je sors en fonction de mes envies, comme des vieilles robes que j'aime que je n'ai pas mis depuis longtemps.

Rencontre avec la chanteuse Maureen Angot, de beaux projets arrivent !

Avec la voix que tu as ; as-tu déjà eu des propositions de collaboration de la part de DJS ?


Absolument ! J'ai d’ailleurs en ce moment plusieurs propositions.


As-tu pensé tenter l’aventure en dehors de nos frontières ?Au Canada, par exemple.


Absolument, dès que mon album sera terminé, cousu main avec les boutonnières, je vais m’habiller avec cela et faire le tour du monde. Je parle bien sûr de façon métaphorique mais j’aimerais bien aller jusqu'au Japon.
A quoi va ressembler ta rentrée ?


Cela va être beaucoup de studio et je participe également au projet "Sol En Si" porté par Sian Potok avec Sanseverino et Berry.

Photo Leny Guetta

Photo Leny Guetta

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