Greg de Kid North vous présente son projet solo baptisé Almeeva !

Peux-tu nous expliquer ton pseudo ?

Almeeva est un nom que j’ai inventé, mais qui s’avère être un nom de famille existant dans les pays d’Extrême-Orient ou d’Indonésie. Je voulais trouver un nom un peu mystique et Oriental, et qui sonne féminin, pour contrecarrer le fait que je sois tout seul et que je sois un mec.

Depuis quand existe ton projet solo ?

Il existe depuis 2011. Ce n’est pas mon premier projet, j’en ai eu d’autres avant mais ils étaient beaucoup moins développés que celui-là. Mon nouvel EP « Oblite » est le quatrième issu de mon projet musical Almeeva.

Pourquoi sortir un nouvel EP en solo si peu de temps après la parution du nouvel album de Kid North ?

Le timing n’est pas vraiment un choix. J’essaye de sortir le plus de musique possible, et le fait que cet EP sorte maintenant est lié à mon label. Personnellement, j’en suis ravi et cela ne veut pas dire que Kid North est en pause. Cet EP d’Almeeva est quelque chose de complètement indépendant.

Ces deux projets sont-ils si différents ?

C’est marrant, car il y a quelques personnes qui ne me connaissent que par Almeeva et qui entendent mon influence dans Kid North. Un peu l’inverse aussi des fois, mais beaucoup moins. Je ne fais pas vraiment attention à cela et je ne le fais pas exprès. Je pense que dans le fond les styles sont assez différents mais dans la forme, on retrouve le côté aérien avec des synthés que nous aimons beaucoup. Je dirais qu’Almeevaa un côté plus dark et plus extrême.

As-tu toujours eu cette culture electro ?

Non, cette culture electro est venue assez progressivement, et je continue d’ailleurs à découvrir cela tous les jours. Je me suis fait cette culture grâce à un boulot que j’ai eu durant six mois dans une agence de promotion qui bossait avec énormément d’artistes electro. J’ai découvert des gens super cools là-bas, et ils m’ont ouvert à tout un tas d’artistes. Comme tout bon mec qui aime l’indie-rock, j’avais beaucoup d’aprioris, et la techno était grossièrement pour moi une musique de fêtes foraines et de boites de nuit dégueulasses, mais on m’a démontré le contraire. La techno peut être très classe et très belle, et plus forte que le rock.

As-tu déjà mixé de manière pro ?

J’ai commencé à faire des DJ sets cette année dans des conditions assez cool, et je dirais que j’ai la chance d’avoir un label qui est très reconnu dans ce milieu-là.

Comment nous présenterais-tu « Oblite » ton nouvel EP ?

Comme mon nom de scène, j’ai voulu inventer un peu un mot mais il existe déjà aussi : il vient de « obliterate » en Anglais, qui signifie effacer, mais dans le sens de repartir à zéro. J’ai voulu raccourcir ce mot, et il s’avère que c’est un terme Latin qui veut dire la même chose. Sur cet EP, il y a cinq titres et je l’ai pensé comme son nom. C’est mon quatrième EP et j’ai voulu repartir sur quelque chose de plus minimaliste et de plus simple. C’est un peu un retour aux sources à l’idée de base du projet. Je voulais faire quelque chose qui parle plus au corps qu’à la tête mais malheureusement, je suis retombé dans mes travers habituels, et j’ai fait parfois des choses trop complexes. Je pense que cet EP passe par des choses qui sonnent plus ouvertement electro. Il y a beaucoup moins de voix que l’EP précédent, car je voulais qu’il sonne moins pop mais l’on retrouve tout de même « There Is A Light » qui est une reprise de The Smiths.

Le but est-il clairement de faire danser les gens à la manière des grands DJS ?

(Rires), ce serait génial ! Je ne sais pas si c’est mon but dans l’ensemble de mon projet, mais c’est l’un de mes buts. J’espère arriver à faire danser les gens de manière improbable. Je voudrais sortir des codes dancefloor assez éculés et souvent mal faits. C’est une musique qui reste encore mal comprise.On voit la techno comme une musique de drogués, alors qu’elle peut être très pure et cathartique.

Un clip va-t-il être tourné pour « Part Fiction » le premier extrait ?

Non, mais je viens d’en tourner un moi-même pour le titre « 4 Bells ». Il devrait arriver très prochainement.

Tu as déjà sorti plusieurs EPS. Un album est-il en préparation ?

Absolument ! Il devrait arriver courant 2017 mais pas avant l’été. J’ai énormément de morceaux que je pourrais mettre dans cet album mais pour le moment, rien n’est arrêté. L’album pourrait être plus pop.

As-tu des projets live pour Almeeva ?

Oui, ma prochaine date sera le 19 juillet au Supersonic et d’autres dates ou des DJ sets devraient suivre à la rentrée.