Rencontre avec la chanteuse Nina Morato à l’occasion de son grand retour musical !
Elle nous avait manqué Nina mais ces dernières années, elle évoluait au théâtre notamment et maintenant, l’artiste nous revient avec un titre magnifique baptisé « Fanfaron » qui devance l’arrivée de son nouvel album attendu à la rentrée. Voici une belle entrevue réalisée avec l’artiste à L’Hôtel de Sers.
Pouvez-vous nous présenter votre nouvel album ?
C’est un album fait de chansons d’amour avec de vraies chansons qui se retiennent composées de couplets et de refrains. On y retrouve des arrangements magnifiques qui sont de vrais écrins pour la voix, je les vois vraiment comme des décors cinématographiques. Cet album est fait d’influences car il n’y a rien de mieux que le métissage et ceci à plusieurs niveaux. On a tous des strates de pop, de rock et de flamenco. Je vais chanter sur cet album avec Bruno Maman, Jim Yaroumidis, Matthieu Chedid et Diego Carrasco une star de flamenco.
Pourquoi autant d’attente d’un point de vue musical ?
Pour nous les êtres humains, c’est certain, 17 ans cela fait beaucoup mais parfois quand il y a eu la guerre dans un pays ou un jardin, il faut débarrasser les débris et attendre que le soleil et le vent fassent leur travail. Il faut retourner la terre, la labourer, la travailler, la préparer et ensuite il faut semer mais avec les bonnes choses. Ce sont des choses qui ne s’inventent pas car ce n’est pas du tout fait. Je compare beaucoup cela à la nature car on peut avoir un arbre tout fait que l’on plante directement mais cela n’a aucun intérêt, ce qui est bien, c’est de le voir grandir et lui y consacrer du temps. Il y a eu la guerre et le temps est un bon ami. Quand tout ça est prêt finalement, on ouvre la porte et on dit aux gens de venir se promener dans notre jardin car le temps est venu.
On vous a vue au cinéma et au théâtre ces dernières années. Votre cœur a-t-il toujours oscillé entre musique et théâtre ?
Tout est lié, ce sont des formes d’expressions et des questions de circonstances. Pouvoir s’exprimer chaque jour au théâtre, cela vous fortifie et vous structure. Je peux même vous dire que j’étais habillée en poulette, j’allais rentrer sur scène et à une minute de mon entrée, je réponds au téléphone et j’apprends le décès de ma mère mais je monte sur scène car comme on dit the show must go on. Sur les planches, on se sert de soi pour ne plus être soi, on est au service d’une histoire qui n’est pas la nôtre, on est au service d’un réalisateur ou d’un metteur en scène et c’est indispensable d’avoir cette distance par moment. Je n’oscille pas, je ne fais qu’agrandir mon cœur.
Le premier extrait de votre album se nomme « Fanfaron ». Que raconte ce titre ?
L’amour laisse des séquelles et des empreintes et les hommes qui font subir cette sorte de maltraitance aux autres se vengent du mal reçu pour réparer leurs blessures. Tout est une question et de manque d’amour car cela dérègle l’égo des gens. Ce fanfaron est poussé à son paroxysme dans le clip. Il y a les serial killers et il y aussi les serial lovers et il faut en parler aussi.
Le clip lui aussi est très fort. Pouvez-vous nous raconter le tournage ? Aura-t-il une suite ?
On ne s’attend pas au coup de boule car on a l’impression d’être dans un clip glamour et gentil. Franchement, je dois dire que c’était Hollywood ce clip ! Je n’avais jamais eu autant de monde autour de moi. Il a été tourné dans une superbe maison louée en région Parisienne durant quatre jours pleins. Plus personne ne fait des clips comme ça et bien sûr qu’il y aura une suite car le to be continued à la fin du clip ouvre la porte à une suite.
Que diriez-vous si une association contre les violences conjugales utilisait « Fanfaron » dans une campagne ?
Je serai pour et je suis même dans le désir que cela arrive !
Quel sentiment prédomine dans votre nouvel album ?
Je répondrais le sentiment de prendre son temps pour vivre l’émotion et ne pas bâcler cela. Dans cette précipitation perpétuelle, cet album apparaît comme une presqu’ile et on a bien besoin.
« Tout Se Dire » est-il un hommage à Léo Ferré ?
Oui, absolument, bien vu ! C’est un hommage et une variation sur le même thème.
Que pouvez-vous nous dire de l’invité présent dans le titre « Ah Non NonNon » ?
Matthieu Chedid a participé à toutes les choses les plus importantes du début de ma carrière. J’ai fait notamment mes premières télés, l’Eurovision et Les Victoires De La Musique avec lui. Il fait partie de ma première équipe musicale. Pour tout vous dire, au début de l’enregistrement de ce nouvel album, j’avais besoin d’avoir un éclairage différent et je suis allé voir un médium. Cet homme qui ne me connaissait pas et qui ne savait rien de moi m’a dit au tout début de la consultation qu’il voyait un grand M resurgir de mon passé et qu’il allait beaucoup m’apporter J’ai immédiatement pensé à Matthieu et je suis partie à sa recherche.
Peut-on dire que c’est un album plein de voyages ?
J’ai fait une tournée d’un mois en Espagne pour Jérôme Savary. Je suis allé dans un endroit authentique et qui dit authentique dit touristique mais cela ne veut pas dire que c’est galvaudé. J’y étais avec un nouvel amoureux et nous étions allés voir du flamenco à Madrid. J’ai ressenti une telle émotion, je porte un nom Espagnol et j’ai ça en moi. Quand je suis rentré à Paris, j’ai pris des cours de flamenco. Christophe Van Huffel qui a réalisé album m’entendait faire mes gammes et il savait dans quelle quête et dans quelle fièvre j’étais vis-à-vis de cela. C’est à l’issue d’un cours de flamenco que j’ai commencé la chanson « Juste Dormir », la mélodie prêtait à cela et nous sommes partis l’enregistrer en Andalousie avec des gitans incroyables. On retrouve également sur l’album un duo avec Diego Carrasco qui est une figure importante du flamenco, c’est même une superstar. J’ai fait un duo avec un génie et je ne le savais pas.
Le concours de L’Eurovision a eu lieu le mois dernier. Quel souvenir en gardez-vous, vous qui y avez participé en 1994 ?
A l’époque, la directrice des programmes de France 2 m’avait vue dans trois Taratata et elle s’est dit qu’un peu de folie dans l’Eurovision changerait des robes à paillettes. Elle m’a proposé cette idée et je me suis revue immédiatement petite fille devant la télé avec mes grands-parents. En participant à l’Eurovision, j’ai trouvé ça dingue d’être dans l’écran au lieu d’être assise dans mon canapé. On m’a proposé une chanson de Didier Barbelivien mais elle ne me représentait pas et je voulais y aller avec une chanson que j’avais écrite moi-même. J’étais en train de faire cette première chanson avec Bruno Maman qui a réalisé mon second album « L’Allumeuse ». Je lui ai fait écouter la chanson « Je Suis Un Vrai Garçon » et elle a dit ok c’est parti et j’ai terminé septième à L’Eurovision.
Va-t-on bientôt vous retrouver sur scène ?
Comment faire autrement ? Si j’ai fait ce disque, je pense que c’est pour me retrouver sur scène. Je recherchais déjà le moyen d’être sur scène avant l’idée de faire un disque. Quand on est si longtemps absente, la douleur n’est pas de ne pas se voir dans les journaux ou de ne pas passer à la radio, la douleur est de ne pas pouvoir s’exprimer et aller soulager le cœur des autres en chantant.
Que voudriez-vous dire à vos fans ?
Fans, je vous aime ! (Nina le chante sur l’air de « Femmes Je Vous Aime » de Julien Clerc).
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ninA moratO - Fanfaron (clip officiel)
Fanfaron, le clip du 1er single du nouvel album de NINA MORATO. Retrouvez-la sur ses réseaux sociaux : http://www.ninamorato.com/ https://www.facebook.com/ninamoratoofficiel/?fref=ts ...
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Fanfaron - Single de Nina Morato sur iTunes
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