Rencontre avec Sonia Lacen qui vous présente son prochain album !

Peux-tu nous présenter ton prochain album baptisé « Vol SL01 » ?

C’est un album qui tente d’expliquer qui je suis musicalement avec les sons que j’aime et qui explique à quel point j’ai été élevée dans la diversité musicale que ce soit temporelle ou culturelle ou au niveau du style. Mon challenge a été de réunir dans cet album tous ces artistes qui m’ont beaucoup inspiré. Ces artistes font le grand écart au niveau générationnel et au niveau du style. Ces artistes ont été réarrangés de façon à ce qu’ils se servent les uns les autres mais également de façon à les ramener à ce qui m’a touché moi personnellement lors de tous ces voyages que j’ai pu faire depuis toute petite. Ces arrangements complètement contradictoires avec ce son un peu rétro et un peu urbain fonctionnent grave. Ce mélange des sonorités, j’ai été le chercher au cours de mes années de globe-trotter en Ecosse, à New-York ou à Los Angeles. Il y a une toute petite création perdue au milieu de cet album et qui dit voilà je suis la suite, je suis la promesse d’un futur album !

Pourquoi Vol SL01 ?

SL pour Sonia Lacen, 01 pour mon premier projet personnel. J’ai déjà sorti un premier album avec Universal Music en 2002 mais j’étais très jeune et je n’ai pas su m’investir comme je le voulais. Je ne composais pas et je n’écrivais pas alors et les arrangements me dépassaient. Je n’avais pas encore fait tous ces voyages et je n’avais pas découvert tous ces sons qui me touchent aujourd’hui. SL01 pour toutes ces raisons-là. Vol pour deux raisons ; dans ma vie schizophrénique (rires), je suis hôtesse de l’air et chanteuse ; quand je suis chanteuse, l’hôtesse de l’air reste bien fort à l’intérieur de moi et quand je suis hôtesse de l’air, c’est la chanteuse qui reste présente, c’est pour cela que je parle de vie schizophrénique car je suis malheureuse si je n’ai pas les deux. Le vol fait partie de ma vie, j’adore cela et cela fait partie de mes passions et surtout, c’est au cours de ces voyages ces dernières années que j’ai réussi à créer cet album et à trouver tous ces sons que j’ai aujourd’hui. Vol pour expliquer l’électron libre que je suis et les influences que j’ai eu la chance d’avoir autour de moi et aussi pour vous amener dans mon univers d’aviatrice et aussi tout simplement car j’espère vous faire voyager dans des souvenirs d’enfance ou de premier amour. Je suis persuadée que chacun des titres vous emmènera dans une émotion un peu particulière car ils nous ont tous bercés. Bon Vol ! (Rires).

Quand sortira cet album ?

Approximativement cet été. On ne se met aucune règle, aucune barrière. Il peut sortir aussi bien en juin qu’en septembre et on prépare déjà la sortie du second extrait.

Comment s’est fait le choix des titres le composant ?

Cela a été tellement difficile, rien que le fait de faire une liste des titres qui ont bercés ton enfance ou ta jeunesse, cela représente déjà une playlist de 50 titres quand tu as 15 ans et c’est encore pire quand tu es une folle comme moi qui aime l’opéra, le rock, le reggae, la soul…Cela a été très difficile de choisir mais cela a été très sympa et très marrant. On s’est réuni avec nos playlists de cœur et on avait beaucoup de choses en commun. Cela représentait encore 30 ou 40 titres. On a décidé de tout faire en guitare-voix et on a pensé que les titres s’imposeraient d’eux-mêmes et c’est ce qu’il s’est passé et on a tordu tous les titres dans tous les sens.

Que représente pour moi la chanson « Je Serai Là » ?

Mes années collège ! Je me vois encore au bord de la piscine de mes parents en train de faire un mini concert pour ma famille et mes amis, j’y chantais « Les Poèmes de Michelle » et « Je Serai Là » de Teri Moïse. C’était ma tendre enfance et ce sont les deux chansons qui me touchent le plus chez elle. Il fallait que cette chanson soit là sur cet album. Je n’ai pas la chance de connaître ce que c’est de porter la vie mais j’ai été là pendant la grossesse de ma sœur, c’est quelque chose d’incroyable. C’est quelque chose qui m’intrigue, c’est de l’amour inconditionnel et Teri l’a très bien écrit en toute simplicité. Sans être maman, comment peut-on faire preuve d’autant d’empathie ?

Peux-tu nous présenter le clip illustrant ce premier extrait ?

Sans prétention aucune, je le trouve adorable, c’est un clip très intime. Je suis en duo dans cette vidéo avec Saido Darwin un danseur extrêmement talentueux et d’une générosité incroyable qui m’a fait l’honneur de m’accompagner. Dans ce clip, on évolue dans un local brut chargé d’une émotion brute elle aussi. Ce garçon talentueux exprime une certaine souffrance de par son corps et moi par le mien. Avec mes petites bases de danseuse, j’ai essayé de jouer le rôle de cette entité rassurante et protectrice. Il y a beaucoup de sourires et de tendresse. J’aime que ce clip soit sans prétention, très simple et très honnête. Je suis très fan des chorégraphies de Carmel Loanga et de Rizlaine Terraz de l’équipe de Marion Motin et j’espère vraiment retravailler avec toute l’équipe sur le prochain.

La danse a-t-elle toujours fait partie de tes passions ?

J’ai toujours aimé cela mais la danseuse dans la famille est ma sœur ; moi, j’ai toujours été la chanteuse et j’ai toujours eu ce sentiment de ne pas savoir danser (rires). J’ai toujours adoré la danse, cela m’a toujours intrigué et j’ai grandi avec car ma mère a sept sœurs et nous avons toujours eu Donna Summer à la maison et les nanas qui dansaient. La danse m’a toujours passionné dans ce sens-là mais je n’ai jamais cru que j’étais une grande danseuse. Bizarrement, ces derniers temps, il y a cette forme de danse qui me touche particulièrement mais j’ai plus l’impression que se sont plus des attitudes et des énergies et cela m’intéresse beaucoup pour la scène et pour moi en tant que femme. J’ai très envie de m’y mettre en ce moment même si je pense que je suis toute petite dans mon corps mais cela va m’aider à être une femme. J’aime beaucoup cet espèce urbain-contemporain et c’est pour cela que j’ai fait appel à Marion Motin car quand j’ai découvert son travail, je me suis dit qu’elle faisait en danse ce que je fais en musique. Carmel Loanga donne des cours et j’ai envie de les suivre. Pour peu que l’on invite à faire Danse Avec Stars (rires).

Tu as récemment dévoilé une version acoustique de « Je Serai Là ». Quel était ton souhait avec cette nouvelle version ?

J’avais envie de montrer autre chose et partager quelque chose de différent, la musique est faite pour cela. Nous avons fait de jolis plateaux RFM qui étaient hyper intéressants et très atypiques et je trouvais cela génial d’être en duo en guitare-voix. Je ne suis pas accompagnée par n’importe qui puisque le guitariste est le réalisateur de mon album Pac Crespeau. A chaque fois, on réinterprète le titre dans des versions différentes car on y apporte des idées différentes et ces versions ne seront pas sur l’album.

Des comédies musicales comme Les 10 Commandements ou Notre-Dame De Paris reviennent à l’affiche. Ali Baba se remonterait, serais-tu partant ?

Ali Baba se remonte, je l’ai appris et j’en suis ravie ! C’est un scoop que je te donne ! Je te répondrais non car je l’ai déjà fait, je n’aime pas revenir en arrière et puis c’était tellement incroyable et extraordinaire, la page est tournée mais cette comédie musicale restera toujours dans mon cœur. J’ai eu beaucoup de chance de faire partie de ce projet car c’était un spectacle de grande qualité.

Si je te dis Johnny Hallyday. Que me réponds-tu ?

C’est un grand Monsieur par le cœur et par le talent ! Il a marqué ma vie de jeune femme.

As-tu d’autres projets en parallèle à la musique ? Je pense notamment à la télévision ou au cinéma.

Non pas encore, je n’ai pas ce genre de projets. En parallèle à la musique, le seul projet que j’ai est de trouver le timing adéquat pour me réinscrire dans un aérodrome et passer ma licence de pilote mais ce sera d’ici deux à trois ans pour deux ans de dure école. Pour le moment, je ne vis que pour mon album !