Rencontre avec le duo Dune qui vient de sortir son premier EP !

Pouvez-vous présenter Dune à nos lecteurs et nous dire comment votre duo s’est-il formé ?

Anja : Je m’appelle Anja, je chante et j’écris dans Dune et nous composons la musique ensemble. Dune est avant tout une histoire d’amitié puisque nous sommes deux très bons amis de lycée qui rêvaient de faire de la musique avant que cela ne se concrétise réellement. Après le lycée, je suis partie en Indes faire des études d’ayurvéda qui est la médecine traditionnelle Indienne. J’ai un lien très important avec l’Inde puisque j’y ai grandi quatre à six mois par an jusqu’à mes 10/11 ans. Ce pays a une place très importante dans mon cœur et dans mes influences et cela m’a donné certainement une ouverture sur le monde. Après mes études là-bas, je suis rentré en France afin d’apprendre la médecine de l’âme mais à l’occidentale. J’ai fait des études de psychothérapie afin d’appuyer mon intérêt pour la complexité humaine et pour le lien humain qui peut ressortir dans mes chansons. En parallèle à cela, j’ai toujours baigné dans la musique dans ma famille et devenir chanteuse a toujours été un rêve. Cela commence, nous sommes tous jeunes mais c’est une joie et un plaisir qui font vibrer et c’est le plus beau moyen pour moi de m’exprimer aujourd’hui.

Thomas : Je m’appelle Thomas et je joue de la guitare acoustique dans Dune et je suis également pianiste jazz mais ne faisais pas de musique à l’époque du lycée alors qu’Anja en faisait déjà. Je me suis tourné vers des grandes études mais en les terminant, j’ai retourné ma veste et j’ai eu envie d’apprendre et de faire de la musique. Je me suis inscrit dans une école de jazz à Boulogne et j’ai commencé à composer des petites choses dans mon coin. Anja a commencé à jammer sur ce que je composais et ces jams sont devenues des chansons au fur et à mesure du temps et elles sont tombées entre les mains de Cyril Dohar qui a eu l’oreille stimulée et on a pu enregistrer notre premier EP grâce à lui.

Pourquoi avoir choisi Dune comme nom de scène ?

T : Nous avons fait une sorte de brainstorming avec nos meilleurs amis il y a un an et demi. On leur a joué toutes nos musiques et on leur a demandé ce que cela leur inspirait et ils ont tous écrit des noms sur des feuilles. Plusieurs noms ressortaient dont Dune.

A : Les thèmes du voyage, de la Terre, de la nature ressortaient de nos chansons.

T : Il y a plein d’images qui nous sont venues et qui nous correspondaient ainsi qu’à notre musique avec ce mot dune.

A : J’aime voir la dune comme un espace de rêverie. On est entre le ciel et la Terre. La Terre représenterait Thomas alors que moi, je suis plutôt quelqu’un d’aérien. La dune se meut, elle bouge, elle se forme, elle évolue. Il y a un mouvement et nous avons envie d’avoir du mouvement dans notre musique.

Quelle est la couleur de la musique de Dune ?

T : Je dirais qu’il y a une grosse influence soul, jazzy et groove.

A : Je rajouterais rhythm and blues et j’aime bien dire que nous faisons de la musique feel good et dreamy. On veut transmettre de la joie et donner le sourire.

T : Il y a un côté pop qu’on aime bien également.

Quelle est l’histoire contenue dans le texte de « One Two » ?

A : Contrairement à cet entrain assez joyeux que peut faire ressentir la musique, « One Two » est un texte assez dur. La chanson aborde le moment où l’on peut perdre le sens de la réalité dans une histoire d’amour et oublier qui l’on est en tant qu’individu. C’est une histoire personnelle que j’ai vécue et qui m’appartient mais elle peut parler à beaucoup. « One Two » pose la question de jusqu’à quelle limite on aime. Dans la chanson, la personne perd la tête, il y a quelqu’un qui hurle dans sa tête, elle ne sait pas qui sait mais cette personne l’habite entièrement et elle n’arrive pas à la faire sortir de là. C’est rythmé par le « One Two » qui est très ambivalent, un coup je t’aime, un coup je te hais. La chanson montre les deux côtés passionnel et destructeur de l’amour universel.

Votre EP est sorti la semaine dernière, que contient-il ?

T : Il y a quatre titres dont « One Two », il y a deux ballades « Love Isn’t Enough » et « Mare Nostrum » et « Watch Out » qui est teinté d’une couleur jazz.

A : Cet EP marque vraiment notre commencement, il y a nos deux premières chansons, « Love Isn’t Enough » et « Watch out » se sont vraiment nos deux premiers bébés et ce sont grâce à elles que Cyril nous a signé. On y tient énormément. Cet EP est une première expérience, il marque notre découverte du studio ; pour moi, la découverte du monde de l’écriture, de la composition, on a tout appris en faisant cet EP. C’est la première pierre à notre édifice. « Mare Nostrum » est un titre engagé, « Love Isn’t Enough » pose la question de l’amour au sein du couple, est-ce suffisant ? « Watch Out » est plus un morceau qui s’adresse aux adolescents et à l’adolescente que j’étais, doit-on vraiment faire attention à ce que les autres pensent ? c’est un encouragement aux jeunes de prendre leur place et être qui ils sont.

Dune s’exprime-t-il également en Français à l’avenir ?

A : C’est en cours de recherche, ce n’est pas impossible.

T : Nous ne sommes fermés à rien. Notre tout premier titre était en Français mais nous l’avons laissé de côté.

Quelles sont vos sources d’inspiration au niveau des textes ?

A : La vie, le mouvement, le mouvement qu’est la vie à plusieurs échelles, celle de l’être, moi-même, j’essaye d’être au plus proche de mes émotions et de mon ressenti et proche des thèmes qui me sont chers. Je viens d’écrire une chanson sur les droits de la femme, par exemple. Je n’ai pas envie de m’enfermer ni dans une bataille ni dans mon quotidien. J’ai envie de pouvoir m’exprimer sur plein de choses.

Quels artistes retrouve-t-on dans votre « famille musicale » ?

T : Nous aimons bien les artistes du groove, de la soul, du rnb. Je te répondrais également les artistes de la Motown et des gens comme Ayo, Feist, M, Patrick Watson et Camille pour ses textes.

A : il y en a plein, je suis une fan incontestée d’Amy Winehouse, j’aime le style feel good de Lily Allen et on me dit souvent que ma voix ressemble à la sienne.

Comment voyez-vous l’avenir du duo ?

A : On s’inscrit dans un chemin d’évolution, ça va bouger, il y a des sons qu’il n’y a pas dans ce premier EP que nous voulons mettre en avant. Notre grande ambition sera d’intégrer nos influences électroniques dans nos prochaines compositions puisque ce premier EP est très acoustique. On veut évoluer tout en gardant notre authenticité, le groove et la mélodie resteront. Je préfère ne pas avoir d’attente. J’ai envie de faire ce que l’on aime et que cela parle au plus de gens possible. Pour l’instant, step by step.

T : Je rejoins Anja sur la modernité du son que l’on aimerait avoir. L’avenir, je le vois aussi dans la continuité, faire des chansons en duo, enregistrer un second EP et un album. On aimerait faire également grandir le groupe sur scène.