Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Rencontre avec Sam Blaxter un humoriste qui met le feu aux planches !

Publié le par Steph Musicnation

Photo Fabhouess

Photo Fabhouess

Peux-tu te présenter à nos lecteurs ?

Je m’appelle Sam Blaxter, j’ai la trentaine et je fais partie de L’Underground Comedy Club où j’anime et programme les artistes avec mes quatre compagnons Francisco, Arnaud, Benjamin et Soun. Depuis maintenant quatre saisons, on offre un plateau aux Parisiens mais aussi en province et lors de ces soirées, quelques humoristes viennent jouer un extrait de leurs spectacles pour que les spectateurs puissent avoir un petit panel de ce qui se passe sur la scène humoristique et surtout qu’ils puissent aller les voir en spectacle. En parallèle à cela, j’évolue en duo avec Soun Dembele, notre duo Sam et Soun se produit depuis un an et demi avec un spectacle qui s’appelle Black Or White. Nous avons décidé de monter ce duo car on écrivait l’un pour l’autre depuis plusieurs années et on a choisi tout naturellement d’unir nos forces afin de faire rire les gens encore plus. Je fais partie aussi de la troupe LSD, nous organisons un dimanche sur deux Les Soirées Du Dix Heures au Théâtre De Dix Heures, on a un thème donné le lundi, on écrit toute la semaine et on joue les sketchs inédits le dimanche. C’est un exercice qui me tient tout particulièrement à cœur car cela nous permet de travailler, d’écrire, d’être toujours dans l’urgence et c’est une bonne façon de laisser parler l’inspiration et la créativité artistique. Pour terminer, je fais partie du casting de la pièce Le Code De La Drague qui se joue tous les mardis et mercredis à 20H au Théâtre Bo Saint-Martin.

Peux-tu nous exposer brièvement ton parcours artistique ?

Je viens du Sud, je suis Toulonnais de cœur et Parisien d’adoption. A Toulon je faisais de la musique. J’ai été batteur dans un groupe rock, DJ dans un collectif electro et je chantais du ragga dans un groupe de ska également, j’étais déjà schizophrène à l’époque en termes artistiques (rires). J’ai fait cela durant plusieurs années dans le Sud tout en commençant le théâtre et en travaillant dans des colonies de vacances. J’ai pu tester mes premières vannes sur les jeunes en colo, puis avec mes potes, pour enfin me motiver et venir à Paris tenter ma chance. Au niveau du théâtre, tout a commencé en arrivant ici, grâce notamment à diverses rencontres. J’ai essentiellement fait de l’animation et de l’artistique dans ma vie.

Photo Fabhouess

Photo Fabhouess

Tu es l’affiche du Code De La Drague. Comment décrirais-tu cette pièce ?

C’est une pièce à voir absolument ! (Rires) C’est une pièce miroir qui répond à la pièce à succès Adopte Un Jules.Com qui est écrite par Elisa Valentin, l’une des deux auteurs du Code De La Drague avec Louis Rosetti. Alors que dans Adopte Un Jules.Com, on retrouve trois nanas qui expliquent la drague aux filles avec comme exemple comment trouver un mec sur Internet et l’amener jusqu’au mariage ; dans Le Code De La Drague, ils ont choisi de décrire le versant masculin en prenant trois mecs qui sont amis d’enfance mais que tout oppose dans la vie. Il y a le beauf, le puceau et le beau gosse qui s’y connait bien en nanas. De par leurs personnalités différentes, ils vont exprimer leurs approches assez personnelles de la gente féminine. Ils vont apprendre les bonnes techniques de drague aux garçons mais aussi offrir aux filles la possibilité de savoir ce qu’il se passe dans nos têtes de malades (rires). C’est une comédie pétillante, où l’on s’amuse de nos défauts et de ceux des filles, en bref on passe un excellent moment en famille, mais sans les enfants !! (rires). Je pense qu’on peut la déconseiller aux moins de 14 ans (rires).

Quel est ton personnage et avez-vous des points communs ?

J’interprète le personnage de Kevin qui a deux choses en tête : le sexe et le tunning. Il a deux neurones, un pour chaque sujet, ce qui est déjà plutôt pas mal quand ils arrivent à se connecter tous les deux ! Kevin est un beauf au cœur tendre qui s’ignore. Pour lui, tous les aspects de beaufitude qu’il dégage sont normaux, ce n’est même pas qu’il ne respecte pas les filles, je pense qu’il n’a même pas conscience de la façon dont ils les traitent. C’est un beauf qui ne pense qu’au cul, ce qu’il veut c’est choper de la meuf. Pour lui la drague c’est un peu à la façon des Inconnus : bonjour, est-ce que tu baises ? Il ne va pas par quatre chemins. Il est bête mais pas méchant, et puis on voit le personnage évoluer tout au long de la pièce, il faut venir le découvrir.

J’ai évidemment quelques points communs avec mon personnage (rires) c’est aussi le cas pour tous mes camarades de jeu que je salue au passage, en règle générale, dans l’équipe entière, les personnages que l’on joue sont un peu nous-mêmes mais de manière sublimée. J’ai sans doute une part de ce côté beauf qu’on retrouve chez Kevin, mais comme pas mal de mecs au final, on a tous des blagues de cul qui nous font rire, et bien Kevin, c’est celui qui ose les dire tout haut et qui assume (rires).

Photo Fabhouess

Photo Fabhouess

Tu as une riche actualité Parisienne. Comment arrives-tu à jongler avec tous les spectacles auxquels tu participes ?

C’est une question d’organisation, c’est d’ailleurs un mot que j’ai dû apprendre à Paris. Dès qu’on a un petit moment, on écrit. Le mardi est consacré à L’Underground Comédy Club pendant que l’équipe B joue Le Code De La Drague. Le mercredi, on laisse la place au Code De La Drague. On continue à écrire les jeudis et vendredis et un dimanche, on va jouer aux soirées LSD Les Soirées Du Dix Heures. C’est une question de rythme, plus on est dedans, plus on trouve son rythme, et puis c’est un plaisir de jouer et d’évoluer avec des amis.

Comment se fait le choix des artistes présents à L’Underground Comedy Club tous les mardis à 21h30 au Sentier Des Halles ?

Le but de L’Underground est de mêler des talents confirmés et des talents émergents. Il y a une programmation différente chaque semaine. On fonctionne pas mal au coup de cœur. On a eu la chance en démarrant cette aventure de rencontrer la majeure partie du métier aussi bien à Paris, à Lyon ou en province et on a commencé à étoffer notre réseau depuis trois ans. Les gens nous contactent beaucoup pour venir jouer mais au final, on a déjà notre liste de comédiens et d’humoristes qui viennent depuis trois ans, cela ne veut pas dire qu’on ferme la porte aux nouveaux ; loin de là. On peut recevoir des vidéos mais on aime bien se déplacer et voir l’artiste sur scène afin de voir le potentiel de nos yeux et aussi trouver le sketch que l’on aimerait voir chez nous. On s’occupe de cela tous les cinq. L’année dernière, nous avons dû programmer une affiche différente chaque soir pendant un mois à Avignon, on s’y est collé pendant un mois en amont. Cinq artistes différents par soir durant un mois, c’est du boulot et d’ailleurs je tiens à remercier Aline Chap et Mo Hadji qui nous ont beaucoup aidé dans cette tâche. C’était éreintant mais passionnant (rires) et cela permettait surtout aux artistes qui venaient chez nous d’offrir une vitrine aux professionnels.

Photo Fabhouess

Photo Fabhouess

Que recherches-tu toi en tant que spectateur quand tu vas au théâtre ?

J’ai des potes qui depuis qu’ils sont dans l’humour n’arrivent pas à se détacher et restent dans l’analyse. Pour moi, c’est important de déconnecter. J’attends d’être surpris au théâtre et de découvrir des choses. Quand je vais voir un artiste sur scène, j’attends qu’il me raconte une histoire, j’ai envie de voyager, bien sûr. Un artiste qui est très fort pour ça, c’est Ali Bougheraba, je trouve que c’est l’un des génies nationaux, il offre un coté féerique à ses histoires et quand on sort de son spectacle, c’est un peu comme avec le film Amélie Poulain, on a le sourire, on est heureux et ça fait du bien.

Comment qualifierais-tu ton humour ?

C’est une question piège ! (Rires). Quand je suis en duo avec Soun, c’est du sketch up que nous faisons. On propose du stand up illustré par des personnages. On ne s’enferme pas dans un seul style, mais j’aime aller dans l’absurde et les bons mots.

Photo Fabhouess

Photo Fabhouess

Que va-t-il se passer en juin à Toulon ?

Il va se passer quelque chose de très important pour moi et cela me fait très plaisir que tu m’en parles ! Les 10 et 11 juin, nous descendons avec Soun jouer notre spectacle à Toulon qui est ma ville d’origine, c’est la ville qui m’a vu grandir et c’est là où j’ai tous mes amis d’enfance que je salue d’ailleurs grâce à cette interview. C’est la première fois que nous allons jouer le spectacle en entier dans ma ville et c’est très important d’offrir ce rendu devant la famille et les amis. Je suis très fier de leur présenter notre travail, et puis nous allons jouer au Room City chez Pascal qui fait beaucoup pour l’humour à Toulon.

Comment est née ton amitié avec Soun ?

Nous nous sommes rencontrés sur les bancs d’une école de “One”. Nous n’étions pas dans la même promo mais on se retrouvait dans le bar situé en face de l’école avec Francisco, Arnaud et Benjamin. On a sympathisé très vite. Quand ils ont voulu monter L’Underground, je leur ai proposé de faire l’habillage sonore du fait de ma petite expérience dans la musique. Comme nous démarrions tous les cinq dans l’humour, on s’est dit pourquoi pas se trouver un lieu où nous pourrions travailler et progresser. Avec Soun, ça a matché directement et on a commencé à écrire l’un pour l’autre et au bout de trois ans, au lieu de se pacser, on a monté tout naturellement un duo comique (rires). Lui c’est le grand noir qui est blanc dedans et moi je suis le petit blanc qui aimerait être noir dehors.

Photo Fabhouess

Photo Fabhouess

Qu’est-ce que tu n’as pas encore fait sur scène et que tu aimerais proposer à court terme ?

Je compte un peu revenir au seul en scène. J’ai un projet avec Larry Benzaken qui a un humour très littéraire et que je conseille vivement à tes lecteurs. J’ai des projets de pièces de théâtre et même un projet assez novateur… On a aussi des projets de pastilles vidéos avec toute la troupe du LSD. Sinon, on peut nous découvrir Soun et moi dans une vidéo de Swann Perissé qui explique comment les étrangers voient la langue Française parlée, je fais un clin d’œil à cette vidéo qui a dépassé les 992 000 vues sur Youtube, on est assez fiers et on félicite Matt & Swann pour leur vidéo.

Commenter cet article