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Rencontre avec le comédien Frédéric Valentin !

Publié le par Steph Musicnation

Photo Corps & Graphe

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Peux-tu te présenter à nos lecteurs ?

Je m’appelle Frédéric Valentin, j’ai 29 ans, je suis comédien et actuellement je joue dans la pièce Soixante Degrés au Théâtre De La Contrescarpe avec Fabrice Pannetier. J’ai grandi près de St Germain En Laye dans les Yvelines, j’ai commencé par faire des études d’ingénieur à Paris puis à Lille qui est devenue un peu ma ville d’adoption. C’est en revenant à Paris que j’ai vraiment commencé le théâtre de manière professionnelle. Je suis passé par le Studio Muller et par l’Ecole Périmony que j’ai terminé il y a moins d’un an.

Quelle est l’histoire de la pièce Soixante Degrés dans laquelle tu joues actuellement ?

Rémi fait sa lessive à laverie comme d’habitude et un beau jour, un mec au téléphone débarque, il est un peu agaçant au premier abord et Rémi se rend compte en prêtant une oreille discrète à la conversation téléphonique de Damien que ce dernier est le nouveau mec de son ex. Rémi est bien sûr très intéressé et il essaye d’engager la conversion. Finalement, une amitié commence à se créer et elle se développe au fur et à mesure des tableaux, que ce soit par les gags ou par des scènes un peu plus profondes. Le spectateur voit se développer l’amitié de ces deux garçons qui au départ n’étaient pas forcément faits pour être amis à cause de cette espèce de rivalité amoureuse.

Rencontre avec le comédien Frédéric Valentin !

Qui est Rémi ton personnage et comment le définirais-tu ?

Rémi est comédien, c’est quelqu’un d’assez extraverti, il est toujours en train de faire de l’humour et de l’ironie, il est tout le temps dans la vanne mais il cache quelque chose de beaucoup plus profond. C’est quelqu’un qui a une certaine souffrance en lui car il est un peu en manque affectif, il a perdu très jeune ses parents , il a toujours eu un peu de mal à avoir de vrais amis même s’il a beaucoup de gens autour de lui et il n’a pas de copine depuis deux ans (la dernière en date est celle de Damien). Quand il rencontre Damien, il lie une amitié à laquelle il n’était pas habitué.

Tu es celui qui a le plus d’interaction avec d’autres personnages qui ne sont pas présents sur scène, qui sont-ils ?

Il y a plein de personnages qu’il faut faire exister et ce qui est sympa, c’est quand les spectateurs nous disent qu’ils ont vraiment eu l’impression de les voir. Il y a le fameux rat qui malheureusement ne va pas vivre très longtemps car il va lui arriver des galères. Il y a un vrai jeu de scène car nous le faisons vraiment exister, il passe sous les machines, on le chasse… Il y a également le clochard Dagobert qui vit en face de la laverie et qui vient régulièrement faire ses lessives et bassiner avec ses histoires Rémi. Il y a aussi Vanina, c’est une rencontre de laverie qui avait oublié ses sous vêtements et Rémi et Damien la rencontrent en voulant les lui rendre. Marie est évidemment très présente dans l’imaginaire des personnages et elle revient de temps en temps dans la conversation mais je dirais qu’elle est le socle et qu’ils développent tous les deux quelque chose de vraiment à eux et de privé.

Rencontre avec le comédien Frédéric Valentin !

Que peux-tu nous dire sur le lieu atypique dans lequel se déroule la pièce ?

C’est une laverie et c’est génial car cela laisse libre court à plein de situations marrantes. C’est un lieu d’attente, on n’a pas grand-chose à faire donc on engage la conversation facilement et on y rencontre des gens de tous horizons, la laverie est un peu un brassage des milieux sociaux, cela va de l’étudiant au clochard. Jean Franco et Jérôme Paza nous ont dit que la laverie était un peu leur point de départ, ils ont fait en fonction d’un lieu pour pouvoir ensuite développer plein de situations comme la machine qui déteint, les personnages qui tournent autour de la laverie,… On est toujours en interaction, on fait toujours quelque chose avec le linge, c’est donc très vivant et notre décor donne l’impression que nous sommes dans une vraie laverie et nous sommes vraiment téléportés dedans pendant plus d’une heure.

Quel est le vrai message de Soixante Degrés ?

C’est un message de tolérance mais je n’en dirais pas plus là dessus… C’est une comédie donc c’est un divertissement avec beaucoup de gags mais il y a quelque chose de plus profond. Les personnages sont vraiment attachants et on apprend à les connaître petit à petit. Le but est un peu de surprendre le spectateur en lui faisant aborder un thème sous un angle auquel il n’est pas habitué, la pièce est ainsi et nous avons vraiment continué là dedans au niveau de la mise en scène. Nous voulions donner une autre vision au spectateur et qu’il envisage ce thème sous un angle différent et qu’en ressortant il se pose des questions.

Rencontre avec le comédien Frédéric Valentin !

Que mettrais-tu le plus en avant dans le duo Rémi/Damien ?

Ce sont deux personnages qui se complètent bien et qui forment un bon duo, l’un est tout le temps dans la vanne et l’autre qui ne manque pas d’humour est très premier degré, Damien est très naïf avec un côté grand dadais. Ce sont deux personnages sincères qui deviennent amis et il y a quelque chose de profond qui se noue entre eux.

Si tu devais résumer Soixante Degrés en un mot, quel serait-il ?

Tolérance.

As-tu toujours rêvé d’être sur les planches ?

Oui mais peut-être pas directement sur les planches, j’ai toujours aimé me faire remarquer et me donner en spectacle sous toutes ses formes. Quand je me suis mis au théâtre, cela m’a permit de vraiment assouvir cette envie. Etre sur les planches, en plus de cela, c’est réussir à véhiculer un message et communiquer quelque chose au public, c’est super intéressant. Au début, cela part d’une envie de gamin de faire le fou et après cette envie est canalisée et elle devient plus raffinée.

Rencontre avec le comédien Frédéric Valentin !

As-tu d’autres projets théâtraux prévus en 2016 ?

Oui, je vais jouer dans la pièce Le Carrosse de Mérimée mise en scène par Elisa Ollier, nous serons tous les mercredis à partir du 13 janvier à 19h au Théâtre Du Gouvernail jusqu’au mois d’avril, j’y interpréterais le rôle d’un évêque. Il y a d’autres projets mais c’est en gestation.

L’écriture, est-ce quelque chose qui te tente ?

J’y pense de temps en temps mais il faut sentir le truc, il faut une vraie énergie, une vraie impulsion et une idée intéressante et pour le moment, la motivation n’est pas là mais peut-être que cela viendra. Des fois, tu y penses, tu as un embryon en tête, l’idée vit toute seule et quelques années après cette idée a provoqué des trucs et tu es prêt. Le fait d’écrire et de monter tes propres projets est bien évidemment séduisant, l’idée de dire les choses à ta façon fait envie.

Comment inviterais-tu nos lecteurs à venir découvrir Soixante Degrés au Théâtre De La Contrescarpe ?

S’ils ont envie de passer une bonne soirée, de bien rigoler et en même temps de suivre une histoire intéressante avec un vrai fil rouge qui alterne rires et grande écoute, ils peuvent venir nous voir, ils auront l’impression de voir un peu un mini format d’une sitcom à la Friends !

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