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Partez à la rencontre d’Amalia Casado, une artiste qui va vous séduire en 2016 !

Publié le par Steph Musicnation

Photo Vanessa Filho

Photo Vanessa Filho

Peux-tu te présenter à nos lecteurs ?

Je m’appelle Amalia Casado. Je suis chanteuse, auteur-compositeur et je joue du piano. Je viens de sortir mon deuxième EP intitulé Variations. Mon premier album est en préparation et il sortira le 25 mars.

Variations est un avant-goût de ton album Texture qui sort très bientôt, comment s’est fait le choix des cinq titres le composant ?

Disparais est au cœur de ce second EP. Le titre y apparaît trois fois. Il y a tout d’abord l’intro, composée de la bande sonore de Disparais et sur laquelle je slame. Parallèlement à cela, avec l’équipe qui m’entoure, nous nous demandions s’il pouvait exister d’autres arrangements possibles de cette chanson. Avions-nous oui ou non trouvé la version finale ? Nous en avons fait un remix. Il se peut que nous retournions en arrière, ou pas, mais la recherche est intéressante. A partir de quand la chanson est-elle fixée ? Au travers de ses arrangements, une chanson peut prendre différents visages et changer du tout au tout. Elle peut presque changer de sens alors que la piste enregistrée de ma voix est la même surla version originale et la version remixée. Variations incarne la métamorphose d’un projet, montre l’élaboration de quelque chose qui est en train de grandir. Avec le titre J’ai Retrouvé, je m’interroge sur le fait de construire sa vie et son avenir, « à chacun son empire ».A un moment donné, onpeut être amené à tourner le dos à des gens qu’on aime pour aller de l’avant, embrasser une nouvelle vie. C’est un processus vital. Et soudain, on se retourne et on ressent le besoin de retrouver certaines personnes, une odeur du passé. Comment sait-on qu’on est arrivé à la bonne place ? Comment sait-on que la chanson est fixée ? La Boulette est un clin d’œil. J’aime beaucoup cette chanson. C’est encore la« variation » d’une chanson qui existait déjà.Bref, Variations veut donner différents visages aux chansons.

Partez à la rencontre d’Amalia Casado, une artiste qui va vous séduire en 2016 !

Quelle est l’histoire de la chanson Disparais ?

C’est une histoire d’amour avec des turbulences. Elle parle du vide, de l’amoureux fantôme qui n’est plus là et dont l’absence interroge l’amour-même. On ne sait plus s’il reviendra, s’il existe.Mieux vaut donc lui tourner le dos, selon une logique d’amoureux bien sûr… En réalité, Disparais signifie tout son contraire : c’est un cri pour qu’il reste. Cette chanson aborde l’ambigüité du désir.Parfois, mieux vaut fermer les yeux sur les turbulences, comme on ferme la porte. Clouer le bec aux sentiments pour ne pas se mettre en danger. Les amoureux passent leur temps à se faire souffrir. Disparais évoque, par son champ lexical,le côté sadique qu’il peut y avoir dans une relation amoureuse.On cherche à faire souffrir l’autre mais de manière bien intentionnée (rires). Disparais parle également de la déconstruction de soi dans l’amour, de la disparition de l’égo. J’ai voulu retranscrire ce phénomène avec un texte qui n’associe pas forcément des choses qu’on associe habituellement comme par exemple Arraches-moi les deux joues, Écorches-moi sur ta lèvre…C’est un portrait cubiste. C’est cette idée d’un visage ou d’un corps déconstruits par ses détails. On devient un pantin désarticulé quand on est amoureux. Même le corps est coincé dans ses parties. C’est insupportable !

On retrouve également ce single en version remix, la culture « club » t’intéresse-t-elle et te verrais-tu collaborer avec des artistes house/electro ?

J’adorerais ! Je n’ai pas les compétences techniques pour faire moi-même des remixes. Je ne suis pas une technicienne du son mais j’adore écouter des chansons club. J’aime leur côté immédiat et les souvenirs qu’elles génèrent. Je trouve cela hyper agréable d’écouter des musiques qui vont juste arrêter de te faire réfléchir et qui vont te donner envie de danser. C’est un peu paradoxal car ce n’est pas forcément ce que moi je compose mais j’aimerais bien arriver à trouver un mélange. Ecouter une musique qui te vide la tête et qui te donne juste envie de vivre, c’est magnifique !

Photo Thomas Gréjon

Photo Thomas Gréjon

Tu proposes également une reprise intéressante de La Boulette de Diam’s, peux-tu nous expliquer le choix de ce titre ?

J’aime beaucoup Diam’s. J’aime la force de sa manière de rapper. Je trouve qu’elle donne presque envie de pleurer. Elle jette toutes ses émotions et ses écorchures, c’est comme une explosion. Puisqu’elle a décidé d’arrêter de chanter, reprendre La Boulette, c’est une manière de se souvenir de ce qu’elle a donné. Quand j’ai commencé à la chanter, j’ai trouvé que cela sonnait juste et je me suis passionnée pour retranscrire les rythmes de son chant.

Comment nous présenterais-tu ton album à venir ?

Il y a deux choses très importantes. Tout d’abord, c’est le premier et ensuite, il marque pour moi un changement de vie. Avant, je faisais de la communication, j’étais salariée, ça n’avait rien à voir. J’ai décidé de changer de cap car j’avais besoin d’autre chose. J’avais le sentiment d’être emprisonnée. J’ai commencé à écrire des chansons et ça a été la révélation. Je me suis trouvée. Cet album raconte tout cela.C’est une sorte d’autoportrait. Chaque chanson est comme une petite fiole de parfum dans une collection. Il y a des chansons piano-voix car c’est la base et c’est vraiment ce qui me caractérise. Je voulais des chansons épurées, mais pas seulement.C’est pour cela que d’autres sont beaucoup plus« produites ». Pierre Emmanuel Mériaud, qui avait réalisé mes deux EPs a également dirigé l’album. Lui est plutôt pop-electro et moi hyper classique mais nous avons fini par trouver un terrain d’entente.

Photo Maude Chalard

Photo Maude Chalard

Quel style vas-tu défendre ?

Je te répondrais chanson Française avec quand même une intention forte dans le côté pop avec des mélodies faciles à écouter. J’avais vraiment envie de proposer quelque chose qui fasse du bien, qui ne soit pas prise de tête. Je voudrais un album qui s’écoute comme on se passe un baume sur le corps. Mais par ailleurs, j’avais envie d’une pulsation forte dans cet opus. C’est pour cela qu’il y a des sonsqui cassent le côté mignon du piano-voix et apportent plus de profondeur. Textureest un mélange de classique et de machines. Le plus important pour moi était que le texte se mêle complètement à la musique dans une parfaite égalité, une même matière.

Des concerts sont-ils déjà prévus à Paris ou en province ?

Je vais faire des concerts en Allemagne du 15 au 21 février. Le 18 mars, je suis la première partie du chanteur Vianney au Forum de Vauréal dans le 95. J’espère qu’il y a aura une release party pour l’album, tout ceci sera indiqué sur mes réseaux sociaux dans les prochaines semaines.

Photo Maude Chalard

Photo Maude Chalard

As-tu des idées sur le prochain single ?

Oui, rien n’est sûr, mais ce sera probablement une chanson qui s’appelle Mon Insouciance. Je l’aime beaucoup.

Qui t’inspire musicalement ?

Benjamin Biolay m’a beaucoup inspiré car il a mis le texte au centre des morceaux, tout en groovant beaucoup. En croonant, le texte devient magnifique, précis, tranchant. A vrai dire, c’est en l’écoutant que j’ai pris la décision de faire de la musique. C’est un artiste très important pour moi. Les chanteurs de variété française m’inspirent beaucoup, j’aime ce genre musical. Chaque chanson est une histoire que l’on peut s’approprier et qui fait ensuite partie de nos vies. Je citerais également Agnès Obel qui m’a inspiré dans la forme épurée et classique de sa musique, limpide.

Photo Maude Chalard

Photo Maude Chalard

Si tu devais définir ta musique en un mot, quel serait-il ?

Chaleureuse, en tout cas je l’espère ou « punk doux » (rires).

La musique a-t-elle toujours été une évidence pour toi ?

Oui toujours mais il y a eu une grande partie de ma vie où j’ai essayé de nier que c’était une évidence et ça ne m’a pas rendu service mais finalement j’y suis revenue ! Je joue du piano depuis que j’ai 6 ans et pourtant personne n’est musicien dans ma famille. J’étais un ovni de ce côté-là.

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