Rencontre avec Amaury Vassili à l’occasion de la sortie de son nouvel album baptisé Chansons Populaires !

On ne présente plus l’artiste signé chez Warner Music, Amaury Vassili a su conquérir un public de plus en plus nombreux depuis ses débuts et son chemin musical se poursuit avec la parution de l’album Chansons Populaires dans lequel il rend hommage à quelques unes des plus grandes et des plus belles chansons de la variété Française.

Peux-tu nous présenter ton nouvel album Chansons Populaires ; comment est née l’idée de cet opus ?

L’idée de cet album est née finalement de l’album hommage à Mike Brant car je me suis aperçu que les gens aimaient le fait que je chantais un artiste comme Mike Brant mais aussi que cette époque comptait à leur yeux car c’était une époque riche en grandes chansons, la variété Française ayant connu de très belles heures durant ces années là.

Je me suis dit au départ pourquoi ne pas reprendre d’autres grandes chansons de cette période là et quand j’en ai parlé à ma maison de disques, on m’a suivi avec enthousiasme.

J’avais commencé à coucher sur la papier quelques titres de chansons que j’avais absolument envie de faire et surtout des chansons qui correspondaient au concept que je m’étais imaginé, il y avait notamment Il A Neigé Sur Yesterday, J’Ai Encore Rêvé D’Elle et Une Histoire D’Amour.

J’ai rencontré pour la première fois Bertrand Lamblot qui a été notamment le directeur artistique de Johnny Hallyday ou de Florent Pagny, il a été là avec moi pour me diriger sur cet album et quand je lui ai parlé de ce projet, il a eu l’idée de la chanson Louise de Berliner.

Je la connaissais mais pas bien et elle est juste magique et finalement c’est elle qui a été un peu la pièce maîtresse de cet album puisqu’elle m’a permit de réfléchir à d’autres chansons et on s’est basé sur le texte de Louise pour chercher d’autres chansons qui auraient des textes aussi qui prennent aux tripes ou qui expriment en tout cas quelque chose de fort.

As-tu choisi personnellement les chansons qui compose Chansons Populaires ?

En partie, il y a des chansons venant de moi et il y en a d’autres qui sont arrivées sur des conseils avisés, je pense notamment à On L’Appelait Solitaire que m’a conseillé Jean-Pierre Pasqualini le journaliste et rédacteur en chef de Platine Magazine, il nous a donné quelques idées et nous avons essayé quelques titres en gardant au final ce titre de Nana Mouskouri.

Je suis toujours très ouvert à écouter des chansons que je ne connais pas et que les gens me proposent.

Chansons Populaires s’avère être un beau melting pot de mes envies et de bonnes idées émanant de diverses personnes du métier.

Je suis très content du choix des arrangements, je voulais apporter quelque chose de nouveau comme une petite fraîcheur au niveau des arrangements et j’ai été vraiment comblé par le travail de Benjamin Constant.

On a vraiment formé une belle équipe et l’enregistrement s’est fait dans une bonne ambiance, nous n’avons pas eu de moments de doute, nous étions déterminés à bien travailler.

Le petit défi est que les gens s’aperçoivent vraiment que j’ai essayé de donner encore quelque chose de différent de ce que j’ai pu donner dans l’album hommage à Mike Brant ou dans le lyrique pop auparavant.

Quel serait le titre présent sur ton nouvel album qui a le plus de résonance en toi ?

Je répondrais la chanson Une Histoire D’Amour.

Cette chanson me fout le cafard tout en me faisant du bien.

C’est une chanson qui peut importe dans quelle condition je l’écouterais, elle me donnera toujours des frissons et même dans un cadre festif, en l’entendant vaguement en bruit de fond, je sais que mon oreille sera attirée et que je bloquerais dessus.

Je ne saurais expliquer pourquoi.

Sur cette chanson en particulier, on ne peut que se rendre compte que Mireille Mathieu est une chanteuse avec une voix extraordinaire que nous avons que trop peu dans nos voix Françaises.

Cette chanson me touche et je sais que je ne suis pas le seul, cela est certainement dû à la mélodie et à la force des mots.

Mon deuxième coup de cœur de cet album par rapport aux chansons que j’ai découvert, c’est Louise de Berliner, le texte est très lourd mais il y a une petite légèreté dans le refrain grâce à cette mélodie qui revient constamment.

Tu partages un duo avec Barbara Opsomer, comment s’est déroulé cette rencontre artistique ?

Notre rencontre s’est bien déroulée, elle a eu lieu en studio le jour de l’enregistrement de son passage dans la chanson.

J’ai choisi Barbara car c’est une jeune artiste qui débute, qui adore la variété Française et qui était très motivée par le fait d’intervenir sur J’Ai Encore Rêvé D’Elle et c’était très important pour moi.

Elle est sublime en plus, cela n’enlève en rien ( rires ), on ne va se le cacher.

Je suis content d’avoir fait ce duo avec elle car en plus elle va pouvoir faire ses premières télés, ses premiers grands plateaux à mes côtés et cela me fait plaisir de passer du rôle de jeune chanteur débutant à celui de chanteur qui peut aider.

C’est toujours agréable de partager quelque chose avec des artistes.

L’année dernière, tu as sorti un album hommage à Mike Brant, quel rapport entretiens-tu avec cette icône des années 70 ?

Il y a beaucoup de choses qui nous mettent en rapport tous les deux !

J’ai quasiment le même que lui à l’époque de sa carrière, physiquement et morphologiquement nous sommes très proches, il était très grand aussi avec des cheveux longs.

Les femmes, à l’époque, se pâmaient devant lui, je ne pourrais pas en dire autant car ce n’est plus la même époque et je me cache derrière ça ( rires ) !

C’est vrai qu’il y a beaucoup de similitudes, le côté vocal également en est une et pas des moindres.

Nous avons en commun cette facilité à exprimer des sentiments dans des chansons puissantes vocalement.

J’ai un lien particulier avec Mike Brant depuis que j’ai seize ans, depuis que j’ai fait ma toute première télé chez Pascal Sevran.

J’aurais toujours cette image qui me reviendra en tête.

Comment expliquerais-tu que les reprises que tu fais sonnent tellement modernes et qu’au final on croirait ces chansons écrites pour toi ?

Je pense que c’est grâce au bon travail de toute l’équipe, je ne pourrais en aucun cas ramener tout à moi.

Les arrangements y sont beaucoup car ce n’est pas évident de ramener des chansons qui ont quarante ans en 2015.

J’ai essayé de chanter tel que je chante naturellement tout en y apportant des choses que je n’apportais pas auparavant comme la voix de tête par exemple.

Ce sont des choses qu’on ne contrôle pas quand on fait un album de reprises de chansons qui datent d’il y a quarante ans, on peut soit passer pour des ringards car on a pris des vieilles chansons et que ça sonne encore comme à l’époque, soit on va avoir réussi le pari et on aura amené les chansons encore ailleurs, on ne les aura pas rendues meilleures ni moins bien mais en tout cas on les aura rendues différentes et agréables pour un type de public.

J’aime ce travail de reprises car je trouve cela encore plus compliqué encore que de chanter des chansons inédites car il y a forcément la comparaison qui est toujours là.

Cela me permet aussi de me relancer des challenges, il y a toujours un peu de danger car ce sont des artistes auxquels il ne faudrait peut-être pas toucher, je pense notamment à Balavoine ou à Mike Brant, mais qui sont des artistes que l’on aimerait encore aujourd’hui si on pouvait et si ce sont les jeunes générations qui peuvent rappeler ces souvenirs de ces époques là à tout le monde et bien tant mieux !

Comment est née ta vocation d’artiste ?

C’est un peu ma maman qui a fait grandir ça en moi puisqu’à l’époque j’étais un gamin et je réfléchissais plus en terme de passion.

Mes deux grandes passions dans la vie sont la musique et le sport.

J’ai commencé comme beaucoup de jeunes garçons par le foot puis le basket, je m’y sentais bien mais sans plus, il n’y avait pas d’étincelles de vrai talent dirons-nous ( rires ) et quand ma mère m’a inscrit pour la première fois à neuf ans dans un cours de comédies musicales pour enfants, j’ai immédiatement trouvé mes marques.

J’ai été très vite à l’aise dans ce domaine et c’est cela qui m’a mis le premier pied à l’étrier pour que j’en fasse ensuite mon métier.

Il y a eu également cette étape à l’âge de seize ans quand j’ai commencé les concours de chant et les castings, c’était encore plus à ce moment là que j’ai décidé que je voulais être chanteur et en faire mon métier et que je me suis rendu compte que c’était possible et qu’il n’y avait pas que la Star Academy.

J’ai toujours eu cette volonté d’y arriver par moi-même et surtout sans passer par la télé-réalité.

Quelles sont tes influences musicales ?

Au quotidien, dans ce que j’écoute, je suis très éclectique.

Je peux écouter du Eminem comme du Bob Marley en passant par du Michael Jackson et en finissant par du Nirvana.

Je suis très très large dans mes goûts musicaux.

Il y a certains artistes qui m’ont inspiré et qui m’ont aidé à travailler notamment Florent Pagny car je chantais souvent ses chansons à mes débuts lors de concours de chant, je choisissais à chaque fois une chanson un peu plus difficile afin de progresser vocalement et c’est ce qui m’a amené à faire du lyrique pop et à me faire repérer par Gérard Louvin.

Tu fais partie du peu d’artistes Français à avoir une carrière internationale, est-ce que c’est pour toi un signe d’accomplissement artistique ?

C’est un accomplissement car c’est toujours un rêve de pouvoir se produire à Tokyo ou à Séoul, c’est super intéressant culturellement également car on en prend plein les yeux et on s’en rentre plein dans le cadre aussi.

C’est un rêve qui s’est réalisé mais qui est encore à l’état de rêve car il faut pouvoir s’imposer à l’international et ça c’est plus dur, faire un concert par ci par là c’est toujours faisable mais être reconnu comme artiste ayant une belle carrière comme par exemple au Japon, cela demande des années de travail mais au final un peu comme j’ai du le faire en France ; en revanche, mon public Français aura toujours la priorité.

Tu chantes en Français, en Anglais, en Espagnol et en Italien, as-tu déjà interpréter des morceaux dans d’autres langues ?

Non pas encore mais j’ai espoir de pourquoi pas chanter un jour en Japonais car j’ai commencé à apprendre la langue.

Je suis très ouvert et je me considère plus comme un citoyen du monde, ça me dirait bien de découvrir comment chanter dans des langues particulières même en Russe par exemple, ça serait très intéressant.

Un album de chansons originales est-il en prévision ?

Oui mais pas pour tout de suite, j’avais déjà dit que celui ci aurait déjà dû être un album d’inédits et ce n’est pas le cas mais en même temps il faut laisser le temps au temps et dans le cas présent, cela aurait été trop rapide pour sortir un album d’inédits, je n’aurais pas fait les bonnes chansons ou les bons choix.

Je sais que l’année prochaine je prendrais le temps nécessaire pour faire un bon album d’inédits, pour rencontrer les bons auteurs et compositeurs et pourquoi pas aussi écrire et composer moi-même de bonnes chansons.

Quelle orientation musicale aimerais-tu explorer ?

Je me sens bien dans la variété Française que j’aime beaucoup.

Un album d’inédits est vraiment mon prochain but car je suis enfin dans la variété Française et je vais peut-être faire réellement partie de cette famille.

J’ai envie de m’imposer avec un album de titres inédits.

J’ai déjà réalisé pas mal de mes objectifs dans ma jeune carrière mais il faut toujours en avoir des nouveaux, réussir et faire un succès avec un album d’inédits et pourquoi pas composé et écrit par ma main, ça serait juste génial !

La scène à Paris, c’est pour bientôt ; je te laisse terminer cette interview en présentant ton tour de chant à nos lecteurs afin qu’ils viennent t’applaudir à Paris ou en province…

Ma prochaine tournée va débuter le 06 novembre à Yerres en région Parisienne.

Ce sera la tournée qui accompagne l’album hommage à Mike Brant mais elle ne va se composer uniquement des chansons de Mike Brant, il y aura une majeur partie de son répertoire mais il y aura aussi un petit de mon passé et un petit peu de mon futur.

C’est un peu la croisée des chemins dirons-nous, mon passé était sur le classique-pop et mon futur m’amènera sur la variété Française.

C’est surtout aussi un moyen de me faire plaisir en rechantant des chansons de mes premières années de carrière et qu’en aucun cas je ne regrette.

J’ai commencé par le lyrique pop et je sais qu’un jour j’y reviendrais !