Rencontre avec l’humoriste Florian Lex pour son one Pas De Pitié !

Peux-tu te présenter à nos lecteurs ?

Je m’appelle Florian, j’ai 24 ans et je suis humoriste depuis 2 ans.

J’ai vécu 18 ans à Poitiers d’où je suis originaire et comme tout le monde se couche à 19 heures la bas, je suis monté à Paris (rires) où j’ai fait des études de communication.

A la fin de mes études, je me suis rendu compte que ce n’était pas possible pour moi de travailler dans un bureau. A ce moment là, je me suis rendu compte que le théâtre me manquait énormément (j’en avais déjà fait beaucoup à Poitiers). Je me suis donc renseigné pour faire du théâtre à Paris.

J’ai trouvé une école qui me correspondait à mes attentes mais avant de la faire j’ai du travailler deux ans dans un grand magasin Parisien pour la financer.

J’ai crée mon spectacle intitulé Pas De Pitié durant ces deux ans d’école.

As-tu toujours été désireux d’être humoriste ?

Oui, en fait avant de monter à Paris, j’ai fais du théâtre humoristique car je n’aime que l’humour, je ne suis pas très attiré par le classique même s’il y a de très belles pièces.

J’ai toujours adoré le théâtre et quand j’ai fais mon école de one je me suis rendu compte que c’était totalement différent. A la différence d’une pièce, tu es « nu » sur scène dans un one man show. Le moindre problème (coupure d’électricité, gérer le public…) c’est toi qui gère, tu es seul. J’ai vraiment découvert le one au sein de l’école et cela a confirmer que l’humour me correspondait vraiment, que ce soit sous la forme de pièces de théâtre ou en one man show.

Peux-tu nous présenter ton one man show Pas De Pitié ?

A la base, je suis quelqu’un de perfectionniste et je recherche toujours la perfection dans n’importe quel domaine sauf que la perfection n’existe pas (rires) et encore moins chez la nature humaine. Du coup je m’en suis amusé.

Je me moque surtout des gens qui ne se rendent pas compte de ce qu’ils dégagent et surtout de leurs côtés irritants car quand tout va bien, les gens s’ennuient, c’est bien connu.

J’interprète plusieurs personnages mais je fais aussi du stand up et d’autres choses que je ne vais pas dévoiler pour garder l’effet de surprise !

En gros, dans ce spectacle, je ne fais vraiment pas de cadeaux... ni à moi d’ailleurs… Mais pour découvrir tout cela, il faut venir me voir.

Pourquoi avoir choisi ce titre ?

Tout simplement parce que je critique beaucoup. Que ça soit en personnage ou en stand-up, rien ne va.

Par exemple, je joue une adolescente qui énerve tout le monde (comme beaucoup d’adolescentes (rire)). Elle n’a aucune pitié envers ses parents ni envers personne, elle ne laisse rien passer.

Je joue un médecin qui n’a aucune pitié avec sa patiente, il n’a vraiment aucune compassion pour elle. Enfin… Vous verrez…

Je critique beaucoup aussi les choses de la vie quotidienne qui peuvent nous énerver.

Que va-t-on retrouver dans tes sources d’inspiration ?

On retrouve énormément la vie quotidienne. Je dirais que c’est une source qui représente 80% de mon inspiration.

Je m’assois sur un banc ou dans un café et je regarde les gens qui m’entourent. Beaucoup dans les transports en communs aussi. Certains lisent, certains écoutent de la musique… Moi j’observe tout le monde (rire). Sans oublier la télé ! Quelle source ! Des fois je me demande si certaines émissions sont écrites pour nous les humoristes comme Confessions Intimes, les programmes de NRJ12…

Comment est né ce spectacle et combien de temps t’a-t-il pris ?

Il a été « terminé » en juin même si un spectacle n’est jamais totalement terminé car il est toujours en progression. Le spectacle que je jouerais dans un mois sera différent de celui que je jouerais dans un an.

J’ai mis deux ans à l’écrire, à le répéter et à le jouer ; c’est très long et très dur aussi.

Je vais commencer à le jouer le jeudi 1er octobre au Théâtre Du Marais, qui d’ailleurs est un théâtre magnifique, avec une équipe géniale et une très belle programmation. Je ne dis pas ça parce que j’y suis programmé hein (rire).

Y-a-t-il une part importante de vécu dans tes sketchs ?

(Rire) oui !

Je me suis beaucoup inspiré de la vie quotidienne, des gens, mais aussi de moi.

Dans tous mes sketchs, il y a une part de moi, même si parfois c’est poussé (et heureusement !).

Les gens qui me connaissent et qui ont vu mon spectacle me reconnaissent sur les planches.

As-tu des limites dans l’humour ?

Oui, j’ai des limites. J’aimerais bien parler de politique ou de religion mais je ne le fais pas du tout car c’est très dur et il faut maîtriser le sujet.

Je suis blanc et blond aux yeux bleus et je me vois mal faire des sketchs sur les religions car cela pourrait être très vite mal interprété (rires).

Sinon, je n’ai pas de limites à part cela même si je me suis posé beaucoup de questions à propos du sketch sur le médecin car c’est celui qui pourrait poser le plus problème dans mon spectacle mais il faut prendre cela au second degré.

Quels sont tes humoristes de référence ?

Je dirais forcément en premier Gad Elmaleh et Florence Foresti, ensuite j’aime beaucoup Muriel Robin, Alex Lutz et dans un style complètement différent je dirais Fabrice Eboué. Ils sont tellement fort…

Quand as-tu rigolé pour la dernière fois ?

(Rire)

Ce matin en retravaillant un sketch, j’ai rajouté une blague qui me fait vraiment rire. J’espère que je ne serai pas le seul ! (rire)

Qu’est ce qui ne te fait pas rire ?

C’est assez difficile comme question mais je dirais la vulgarité.

La vulgarité peut me faire rire mais quand cela dure une heure, deux heures… au bout d’un moment je trouve ça lourd.

Je dirais également les jeux de mots, quand il y en a beaucoup ça peut être très vite lourd aussi.

La première est pour bientôt, que dirais-tu à nos lecteurs pour qu’ils aient envie de venir découvrir Pas De Pitié ?

Je pense que c’est un spectacle assez complet, il y en a pour tous les âges de 7 à 77 ans, tout le monde peut se reconnaître au moins dans un sketch.

Je suis quelqu’un de gentil et je n’attaque pas le public (rire), les gens peuvent se mettre au premier rang, il n’y a aucun souci.

Les gens pourront venir se détendre, passer un bon moment et vraiment sans prise de tête. En plus à la fin du spectacle je fais un truc extraordinaire, je… Oh et puis non, je ne dis pas. Venez voir ! (rire)