La Parisienne Life vous fait découvrir une jeune artiste bourrée de talent prénommée Belza !

Peux-tu te présenter à nos lecteurs ?

Je m’appelle Belza, je suis auteur et interprète, mon dernier clip Buzz est disponible sur Youtube, et mon EP intitulé Le Chaperon Noir sortira en septembre. Il sera très différent de la chanson Buzz, beaucoup plus sombre et mystique. Mon nom de scène « Belza » veut dire « noir » en basque. Dans la symbolique occidentale le noir est lié au mystère, à la révolte, à ce qui touche au mal. Dans la langue des Pharaons il peut avoir une signification positive. Le verbe "kem", tiré du mot noir, veut dire entre autres choses "s’élever". Ces différentes significations me reprèsentent de manière assez exhaustive.

Comment as-tu débuté dans le milieu artistique ?

J’ai débuté il y a quelques années en faisant du hip hop, j’ai commencé par avoir envie d’écrire.

J’ai beaucoup lu de littérature notamment Voltaire et Zola. J’avais vraiment envie de faire quelque chose qui puisse servir, de m’engager politiquement, mais je me suis vite rendue compte que finalement parler de géopolitique n’était pas vraiment mon truc, et qu’il y avait d’autres moyens de s’exprimer. Quand je dis géopolitique je fais plutôt référence au rappeur Rockin Squat. Ses textes sont très engagés et documentés, mes aspirations finalement allaient plus vers de la poésie et de la littérature. J’ai beaucoup fait de hip hop puis j’ai évolué vers la pop tout en écrivant en parallèle des poèmes. J’aime proposer différentes interprétations possibles dans mes textes en les mêlant à une pop fusion sombre mais aérienne.

Peux-tu nous dire ce qu’est L’Atelier De Stanislas ?

C’est un atelier organisé par Stanislas lui-même avec son label, qui s’appelle Le Bon Label, et avec Universal Publishing qui est la maison d’édition d’Universal. Le but était de découvrir des auteurs-compositeurs qui écriraient pour les interprètes, de faire des chansons pour qu’elles puissent entrer dans le catalogue d’Universal Publishing.

Nous avons été plusieurs auteurs-compositeurs à faire partie de cet atelier, c’était plus en fait dans une dynamique d’apprentissage et de perfectionnement.

L’atelier a été extraordinaire pour moi car il m’a fait écrire différemment. Écrire pour les autres permet de totalement lâcher prise, on peut se mettre dans la peau de différents personnages sans forcément que cela nous ressemble. J’ai fait de supers rencontres dans cet atelier et j’y ai énormément appris notamment durant les workshops, Stanislas est quelqu’un de super, c’est un très grand musicien.

Peux-tu nous présenter Stéphane Detrez ?

J’ai rencontré Stéphane Detrez à l’atelier, c’est LA rencontre musicale, la personne qui a composé mon album, il a été mon coach vocal, il m’a réappris à chanter, il a été mon psy, mon ami, mon confident, le réalisateur de l’album, il s’est occupé de beaucoup de choses, nous avons fait un très gros travail ensemble. Comme il aime à le dire, il m’a donné les clefs nécessaires pour ouvrir les portes d’une perception qu’à l’époque j’apercevais à peine. C’est une personne rare.

Il vit maintenant en Norvège, et a créé une boite qui s’appelle Sounds Good.

Peux-tu nous parler du Chaperon Noir ?

C’est une chanson qui rassemble une grande partie des contes de tradition orale.

On retrouve le champ lexical des différents contes, sur lesquels je m’appuie pour raconter mon histoire.

Chaque phrase du Chaperon Noir m’est propre et raconte une partie de ma vie.

Ton actualité, c’est le titre Buzz, comment l’idée de ce clip est-elle née ?

C’est une idée commune que nous avons développée avec Stéphane Detrez. Nous parlions du concept, des titres de l’album, de la promotion… La notion de Buzz est devenue un facteur qu’il faut prendre en compte pour un artiste inconnu du grand public, c’est ce constat qui a fait naître l’idée de faire une chanson sur le buzz. C’est certain, ce n’est absolument pas mon style d’écriture, c’est plus cash, moins personnel.

On a formaté le titre autours du buzz, riff de guitare, format radio, paroles simples et efficaces, couleurs poppy…

Je voulais qu’il y ait différents niveaux de lecture dans cette chanson. Toutes proportions gardées, que cela puisse être une légère critique sur l’incidence du buzz sur le champ artistique et médiatique, tout ce que les gens sont capables de faire pour le buzz, que ce soit de manière volontaire ou détournée.

Ce titre a été fait pour parler du buzz au sens large du terme, et en même temps je me mets moi-même dans la critique puisque je fais quelque chose pour faire le buzz mais sans faux semblants.

L’objectif est clair et totalement assumé, maintenant buzz ou pas buzz, on verra mais en tout cas on a bien ri !

Il y a beaucoup d’humour et de second degré dans ce titre mais aussi un petit côté La Minute Blonde, qu’en penses-tu ?

C’était le but ! Je joue différents personnages, et je joue sur beaucoup de clichés, que ce soit la blonde, la fille sexy, candide, le conditionnement de la femme avec les bunnies et tant d’autres…

Il y a vraiment différents niveaux de lecture dans le clip de Buzz, et de petites histoires dans l’histoire. Les références sont très nombreuses.

On te proposerait une Tv réalité pour faire le buzz, que répondrais-tu ?

Je répondrais non, mais je pense de toute façon qu’on ne me le proposerait pas. Je ne serais vraiment pas une bonne candidate pour ce type d’émissions. Même si je peux être une bonne cliente pour certaines émissions, je regarde beaucoup la télé.

Buzz annonce-t-il un nouvel album ?

Un EP va sortir à la rentrée, il sera composé de 4/5 titres, il aura un côté plus dark, moins mainstream, plus riche musicalement. Même si je revendique un côté assez populaire. Je ne fais pas de la musique intello, faire de la musique de niche est quelque chose d’intéressant mais j’aimerai que la mienne parle à un maximum de personnes. Pour l’album je vais vers des choses émotionnellement plus épiques, plus grandiloquentes.

Le clip qui accompagne Buzz est très bien imaginé et déjanté, peux-tu nous en dire plus sur le tournage ?

Nous l’avons tourné en 3 jours. Ça a été une super expérience, fatigante, car nous avons tourné de 9 h du matin à 8 h du soir en non stop, mais j’ai appris beaucoup de choses.

J’ai fédéré une équipe de collaborateurs qui ont été très efficaces. Faire travailler des gens juste pour « la beauté de l’art » peut très vite devenir difficile mais ça n’a pas été le cas.

Tout le monde a joué le jeu, nous étions une équipe de 15/16 personnes, et je n’ai manqué de rien, tout le monde a était très pro, très impliqué. La réalisatrice, Ariane Tourneur, a fait ce qu’il fallait pour optimiser un maximum le tournage, un vrai chef d’orchestre !

Chacun a joué son rôle, et a fait que ce soit le plus bel objet communicationnel et promotionnel qui puisse être. Buzz est un peu une pub !

La comédie te tente-t-elle ?

C’est une très bonne question, je ne me l’étais jamais posée avant le tournage du clip. Visiblement il paraîtrait que j’ai des capacités que j’ignorais pour la comédie. J’ai trouvé cela facile de me mettre dans la peau de différents personnages. Je n’ai pas peur du ridicule, ça m’a beaucoup amusé !

Si on me fait une proposition, je ne dirais pas non, c’est certain.

Pourra-t-on te voir en concert prochainement ?

Je vais présenter mon EP à la rentrée. J’ai vraiment hâte de continuer à jouer mes titres sur scène, avoir le ressenti du public, voir comment les chansons sont accueillies…

Ta banquière a-t-elle le sourire ?

Pas encore ! (rires)

Pour l’instant elle ne fait pas la gueule, mais elle n’a pas encore le sourire comme elle aimerait l’avoir, et surtout comme j’aimerais qu’elle l’ait !

On en reparlera dans quelques mois, nous referons une interview avec grand plaisir, je te dirai !