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Interview So Glamourous avec Tonya Loren !

Publié le par Steph Musicnation

Interview So Glamourous avec Tonya Loren !

Comment as-tu commencé dans le domaine artistique ?

Je suis originaire de Toulouse et j’ai commencé à évoluer dans le monde la nuit au Shanghai qui est une boite Gay mythique de la région, elle est ouverte depuis plus de 40 ans.

J’ai commencé à aimer la vie nocturne la-bas, le milieu de la nuit m’apportait la liberté d’être ce que je voulais mais aussi la liberté musicale et sociale.

Au départ, cela m’a permis de me découvrir mais il me manquait le côté artistique qui était important pour moi car je voulais vraiment trouver ma voie dedans.

La nuit pour la nuit, ce n’était pas mon truc.

J’ai fais du mannequinat à Toulouse et je montais souvent à Paris mais le côté un peu Showbiz me déplaisait.

J’ai décidé de monter à Paris pour y travailler en 1992, j’ai tenu le sous-soul du Banana Café, c’était vraiment l’endroit où il fallait être !

Quand je suis partie de Toulouse, j’avais comme envie de faire un disque et je m’étais donné 2 ans pour réaliser ce désir et au final, le milieu artistique est revenu comme un boomerang grâce au milieu de la nuit…

Comment est né le duo Sister Queen ?

A la fin de l’année 1994, deux producteurs ont décidé de faire un gros casting afin de trouver des personnalités afin de créer un nouveau groupe qui incarnerait une nouvelle façon de faire la fête dans les clubs.

Yazz et moi avons été pris, nous nous connaissions déjà mais nous avons passé le casting séparément, je suis arrivée la dernière alors que la chanson Let Me Be A Dragqueen était déjà pratiquement faite, nous avons crée le look du groupe et je dois dire que les producteurs ont eu du nez !

Gerard Louvin et Daniel Moine ont entendu parler de nous et nous avons signé avec Baxter Music qui était en lien avec Polygram qui est devenu Universal Music.

Le titre a commencé a être un peu joué en radio et en club mais c’est vraiment grâce à Angela Lorente qui réalisait un reportage sur les dragqueens pour Mireille Dumas que le titre a explosé quelques mois après !

J’ai un très bon souvenir de cette émission et de ce reportage, on avait fait un truc dément en cabriolet.

Photo Klaus Roethlisberger

Photo Klaus Roethlisberger

As-tu toujours des contacts avec Yazz ?

Oui bien sur, c’est mon meilleur ami.

Bizarrement à l’époque, les gens disaient que notre amitié ne tiendraient pas…

On est vraiment des sisters à la ville comme à la scène.

Pour te dire, je l’ai eu au téléphone il n’y a pas 20 minutes !

Vous avez enregistré un album, pourquoi est-il si rare ?

En fait, il n’est jamais sorti en France ni en Europe mais en 1997 nous nous sommes retrouvés numéro 1 des ventes au Japon et étrangement c’est notre deuxième single Saturday qui a cartonné la-bas.

On peut trouver cet album notamment sur Itunes maintenant.

C’est un disque qui s’est fait assez rapidement mais il contient quelques titres que nous aimons beaucoup.

Nous avons collaboré avec Lana Wood et Richard Clayderman sur le titre Cyberqueen.

Nous sommes partis en tournée au Japon durant 3 semaines et puis l’aventure s’est ralentie à cause de problèmes internes au niveau de la production…

Entre la discothèque Le Queen et toi, c’est une véritable histoire d’amour, n’est ce pas ?

Oui, c’est une histoire de destin.

On y est passé et nous y avons performé et je continue a participer avec grand plaisir à des événements grâce à des gens internes.

C’est une boite mythique et puis finalement nous sommes des sisters du Queen bien qu’à l’époque il n’y avait aucun rapport avec la boite de nuit.

Interview So Glamourous avec Tonya Loren !

Tu as fais un cover réussi de J’ai Vu de Niagara, pourquoi ce titre en particulier ?

Il y a des gens qui ont adoré et d’autres qui ont détesté, comme je suis une grande fan de Niagara, je peux le comprendre.

J’ai adoré faire ce titre car Niagara représente le glamour, le rock et le sexy pour moi, ça a été un duo tellement important à la fin des années 80 – début des années 90.

J’ai Vu est un titre fort qui parle de la guerre et de ses conséquences, nous sommes encore en plein dedans, on est en guerre constamment…

A3Prod m’a proposé plusieurs chansons et J’ai Vu était dans le lot, nous l’avons enregistré d’une traite car j’étais en plein changement identitaire et cela me gênait un peu d’enregistrer avec cette voix la.

Nous avons demandé l’autorisation et Daniel Chenevez a aimé cette nouvelle version, nous n’avons pas eu de retour de Muriel Moreno car elle est dans un autre monde maintenant, loin des médias, elle est djette et underground à mort.

Photo Dorah

Photo Dorah

As-tu des projets musicaux en cours ?

Des projets en cours non mais j’ai des idées…

Je n’ai pas performé de reprises cette année mais je suis la marraine du bar le Cubix à Montpellier et je fais la Gay Pride avec eux sur le char le 11 juillet .

La danse est une discipline très importante pour toi, est-ce qu’on est déjà venu te proposer des émissions comme Danse Avec Les Stars ?

Non mais j’aimerais bien, encore plus maintenant par rapport à mon identité mais c’est une émission qui est très dure et je suis de moins en moins intéressée par l’exposition de ma vie perso, j’ai plus envie de me protéger ; en revanche, j’adorerais présenter une émission comme Drag Race en France mais pas y participer.

Interview So Glamourous avec Tonya Loren !

Quelle a été la soirée la plus mémorable que tu ais passé en boite ?

Il y en a tellement et elles sont toutes différentes.

Je pourrais te parler d’une soirée à Tokyo avec Yazz ou une soirée à Beyrouth en première partie de Boy George !

A chaque année sa soirée et à chaque soirée son émotion !

Nous avons fait un super plateau dance à St Louis à la Réunion dans un stade plein à craquer, j’ai fais 4 Gay Pride d’affilé en performant à Bastille devant des milliers de personnes et j’ai eu la chance d’avoir Mylène Farmer dans le public du Shanghai à Toulouse…

Cette année, je pense que la soirée d’après Gay Pride à Montpellier sera mémorable, 8000 personnes sont attendues à L’Arena, c’est la première fois que tous les bars gays seront fermés et réunis au même endroit !

Interview So Glamourous avec Tonya Loren !

Si je te demandais de te décrire avec tes propres mots, comment te présenterais tu ?

Scéniquement parlant, je dirais extravagante, démente, je pense performante, professionnelle, respectueuse du public et à la fois provocatrice, jamais vulgaire, jamais méchante et si cela m’arrive je sais m’excuser.

J’adore partager la scène, j’aime les jeunettes qui arrivent et je n’ai aucuns problèmes pour les mettre en avant.

J’adore les DJs et la House, j’aime les gros évènements mais aussi les petits évènements beaucoup plus intimes.

Quelle est ta philosophie de vie ?

Ne fais jamais à quelqu’un ce que tu n’aimerais pas que l’on te fasse, je ne fais jamais de jugement sur les gens car je n’aime pas être jugé ; je dirais également qu’il faut rester toujours honnête avec soi-même, il faut savoir respecter les gens.

Maintenant, je commence à faire le lien entre des personnes plus jeunes et des personnes plus expérimentées, je suis un peu au milieu, des fois j’aime faire la folle comme à mes 18 ans et des fois être plus posée et rassurer les gens.

Peux-tu nous présenter les soirées XXL El Domingo ?

Je pense que la soirée XXL El Domingo au Queen est un évènement qui a réussi à re dynamiser le dimanche à Paris avec une identité propre sans regarder ailleurs.

Il y a de très bons DJs, il y a un clin d’œil Gay Friendly et que ce soit la programmation, le show, les visuels ou les thèmes, tout est au top !

Gael Lucchini, le concepteur de ces soirées, a eu l’intelligence de ne pas faire du copié-collé d’autres soirées et c’est pour cela que ça fonctionne car les gens n’ont pas l’impression de venir à une soirée qui a déjà existé et à la fois cette soirée la aurait pu être au Queen depuis des années.

C’est quelque chose de très fort !

Je suis toujours ravie d’y aller, de participer, d’être appelée et de faire parfois partie des visuels.

Il y a toujours de bonnes idées , une réelle envie et une dynamique que l’on retrouve rarement dans d’autres soirées de nos jours.

Interview So Glamourous avec Tonya Loren !

Quels sont tes prochains projets ?

A l’heure de Facebook, je préfère en dire de moins en moins, j’ai des envies mais tout va tellement vite que je préfère garder mon jardin intime.

Il vaut mieux une belle surprise que quelque chose de moyen !

Si des gens ont des envies de folie ou de partages qu’ils n’hésitent pas à me contacter en MP sur Facebook !

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