Retrouvailles avec Andrea Ponti au Studio Luna Rossa afin d’en apprendre plus sur « Deviens » !

Comment a été accueilli ton premier EP baptisé « Il Était Temps » paru en août 2021 ? Qu’est-ce qui a été le plus souvent mis en avant ?

« Il Était Temps » ; qui marquait une première étape pour moi ; a été bien accueilli par le public et ça a été une grande fierté. Adolescente et même plus tard, je me suis produite sur scène mais toujours en interprétant les chansons des autres alors qu’avec ce premier EP, j’ai pu enfin présenter deux morceaux originaux. Les retours qui ont été faits sur ce disque concernaient beaucoup l’aspect vocal et en ce qui concerne les chansons originales, les gens avaient été touchés par ma sensibilité artistique ; l’émotion est toujours en fil rouge dans ma musique.

Que s’est-il passé musicalement pour toi entre tes deux disques ?

Si après la parution du premier EP, j’ai sorti plusieurs singles originaux et des covers et que j’ai fait à deux reprises des premières parties, ce n’est que récemment que j’ai réalisé mon grand rêve à savoir faire ma première date parisienne au Zèbre de Belleville le 17 septembre ; la belle surprise a été de jouer sold-out. Pour la première fois, j’étais accompagnée de mes musiciens et de choristes ; j’étais en confiance et portée durant ce concert. Par ailleurs, entre mes deux disques, j’ai évolué vocalement ; je suis en formation permanente car j’ai à cœur de m’améliorer constamment puisque rien n’est jamais acquis. J’ai suivi des coachings vocaux avec Géraldine Allouche ; coach vocal de The Voice ; et Éric Tavelli ; coach notamment de Céline Dion et Tina Arena.

As-tu œuvré différemment pour « Deviens » ?

Oui car « Il Était Temps » était surtout composé de covers et ce disque avait une orientation un peu plus variété. Mon précédent EP a été fait avec une première équipe ; François Welgryn et William Rousseau ; dont je suis extrêmement fière et pour celui-ci, j’ai œuvré avec Igit et Jonathan Cagne ; deux grandes plumes extrêmement demandées actuellement. J’ai la sensation d’ouvrir un nouveau chapitre avec ce second disque qui possède des sonorités plus Pop. J’ai eu la chance d’être très bien entourée comme pour mon précédent disque.

« Va, vis, deviens » ; qui est le titre de l’une de tes nouvelles chansons ; serait-il une sorte de mantra pour toi ?

Exactement et cela relie l’enfant extrêmement timide que j’étais et celle que je suis devenue. Il y a une invitation à oser et à avoir confiance en soi derrière cela. Avant de devenir cette artiste que j’ai toujours rêvé d’être, il a fallu que je fasse sauter certains conditionnements. Va, vis, deviens illustre un chemin, c’est pour cela que j’ai baptisé mon disque « Deviens » et c’est aussi une référence à la citation de Nietzsche « Deviens ce que tu es ».

Le fait d’avoir osé la musique plus tardivement que d’autres a-t-il fait naître des vocations ; aussi bien musicales que dans d’autres domaines ; dans ton entourage proche ?

J’ai eu énormément de témoignages d’amis ou d’inconnus sur l’aspect inspirant de mon parcours. Une femme m’a dit que je l’avais tellement inspirée qu’elle a tenté The Voice et elle est passée dans l’émission. Une amie avocate m’a dit que je l’avais inspirée pour monter son entreprise et elle a fait le grand saut après 40 ans. J’ai eu également plein de messages de jeunes gens qui m’ont écrit via Instagram pour me dire que je leur avais donné l’impulsion pour se lancer dans la musique.

Comment as-tu voulu ton second disque par rapport au premier ?

Je l’ai voulu plus moderne et plus Pop. Mon premier disque sonnait plutôt variété et j’ai souhaité que mon second EP sonne plus contemporain afin de pouvoir toucher un peu plus tous les âges et cela a déjà pu se vérifier surtout avec « Toi Aussi » et « Sors ».

Quelles thématiques abordes-tu sur « Deviens » ?

Sur ce disque, je parle de ce monde qui a changé et qui se polarise, d’amour maternel ; du syndrome du nid vide ; d’hypersensibilité ; qui pour moi est une richesse ; de confiance en soi et du fait d’être jugé par les autres ; « Regarde » est une invitation à voir au-delà de superficialité afin d’aller à la rencontre de l’âme humaine.

Pourquoi y as-tu inclus une reprise de « Je l'aime à mourir » ?

Cette chanson qui est sortie à la fin des années 70 m'a toujours accompagnée. Ce cover est un lien entre le passé et le présent comme « Va Vis Deviens ». C’est une chanson que j'ai toujours aimée pour sa mélodie extrêmement puissante ; c’est une des forces de Francis Cabrel. J'ai toujours su que je la reprendrais à ma manière et le fait d’avoir eu une fille, ça m’a peut-être encore plus aidée à concrétiser cette reprise car je pense à elle quand je la chante.

As-tu envoyé ta réinterprétation à Francis Cabrel ?

Non mais c’est une bonne idée...Je vais le faire !

Aimerais-tu développer le propos sur un véritable premier album ?

C’est mon rêve ! Il est évident que je ne vais pas m’arrêter là, je vais persévérer et l’histoire va continuer. La préparation du concert au Zèbre de Belleville a demandé beaucoup de temps et d’énergie mais je me sens prête maintenant à retourner en studio et j’ai d’ailleurs recontacté Igit qui est partant pour m’écrire de nouvelles chansons...

Quels sont tes prochains projets ?

Des choses se préparent en acoustique...Je travaille actuellement dessus avec mon guitariste Manu Rodier.