Rencontre avec Isaya à l’occasion de la parution de leur nouvel album intitulé « Santiana » !
Pourquoi avez-vous fait le choix de revenir à une musique folk très épurée sur votre nouvel album ?
Jessica : Nous avions envie de renouveau et pour cela, nous sommes revenues à ce qu’était vraiment Isaya au début d’où ce retour à une musique très épurée. Tout au long de la création de cet album, j’étais enceinte et cela m’a vraiment donné envie d'un retour à l'enfance. Alors que mon enfant grandissait en moi, j’ai repensé à nous petites quand nous faisions des musiques et j’ai eu à cœur de faire une sorte de rétrospective de notre vie. Nous sommes revenues aux sources en faisant de la vraie musique Folk ; celle qui nous plaisait quand nous étions plus jeunes.
À qui ou à quoi fait référence le titre de votre nouveau disque ?
J : C’est en cherchant un prénom pour ma fille que Santiana est venu à moi. A vrai dire, je ne savais même pas que c'était un prénom et c’est en allant regarder sur Internet que je me suis rendu qu’il existait bien mais qu’il avait été très peu utilisé en France depuis le début du siècle dernier. Santiana est vraiment un prénom très rare qui vient de Sainte Anne la mère de Marie qui est la patronne des marins. Ayant une ancre tatouée sur le bras, je me suis dit que cela faisait sens et que c’était parfait de donner ce prénom à ma fille et ensuite, ma sœur m’a dit que nous devrions également baptiser notre nouvel album ainsi. C’est un clin d’œil.
Caroline : Dans ce disque, l’une des chansons phares s’intitule aussi « Santiana » et elle a été écrite pour sa fille.
Quels thèmes abordez-vous sur « Santiana » ?
J : Sur cet album, nous parlons notamment de la différence ; car il est toujours important de l’évoquer. Il y a toujours des coups de gueule dans nos disques ; même si c’est un peu métaphorique ; car nous mettons en musique les injustices de cette vie. La musique est un peu une thérapie pour nous et nous essayons d’être des porte-paroles pour les personnes qui subissent ces inégalités.
C : Il y a toujours un message d’espoir dans nos chansons même si elles sont profondes et assez douces d’un point de vue musical. Ce genre de choses, c’est très « Country Old Time » car il peut y avoir des sujets graves mis en lumière sur des musiques joyeuses. On retrouve cela sur cet album.
« Only One » a-t-il été un premier single évident ?
J : Nous n’avons pas cherché quel allait être le premier single extrait de l’album, nous avons juste pris le titre qui a été enregistré en premier mais comme c’est « Only One » qui a donné la couleur de ce disque, nous étions d’accord toutes les deux pour le sortir en premier.
Pouvez-vous nous en dire sur la mise en images de ce morceau ? Qu’avez-vous voulu exprimer dans les différents tableaux ?
J : Ce clip a été réalisé brillamment par Michael Marciano qui est notre manager. En parallèle au texte qui évoque la différence, il y a une histoire d’harcèlement car malheureusement, les deux vont souvent de pair. Nous avons voulu également mettre en avant notre ville qui est au bord de la mer, l’enfance est représentée par les balançoires sur lesquelles nous sommes et il y a des tons un peu passés qui donne un aspect ancien temps. Au-delà des beaux paysages et des belles couleurs qui donnent un côté esthétique à cette vidéo, il y a plusieurs tableaux qui illustrent le harcèlement scolaire. Deux petites filles qui incarnent deux sœurs restent entre elles et elles prient pour s'évader un maximum dans leurs rêves car la réalité semble dure pour elles.
C : En parallèle à cette histoire, il y a celle d’un chat dans un refuge qui n’est pas choisi car il a un handicap mais à la fin, il est adopté par les deux petites filles harcelées.
J : Ce n’est pas hasard car ils se sont compris et trouvés.
Comment décririez-vous votre univers ?
J : C’est dur de se décrire soi-même car on a un peu l’impression de se vanter...
C : ..., on va plutôt répondre en donnant le ressenti des gens qui nous disent souvent que notre univers est très onirique, engagé, féérique, shamanique parfois, sincère et instinctif.
Quelles seraient les spécificités de chacune au sein de votre projet ?
J : Nous sommes faites à peu près pareillement même dans le cerveau mais Caroline est plus ordonnée alors que moi, je suis un peu plus évasive et « bordélique ». Caroline me cadre un peu notamment pour l’album car sinon je n’aurais jamais fini mes chansons par exemple.
C : Si je commence une chanson, je la finis alors que Jessica a plein de bouts qui ne sont pas terminés.
J : Mais pour ce disque, nous avons réussi à en faire cinq chacune. Dans la composition, c’est toujours l'une qui amène l'idée principale pour sa chanson et ensuite, l'autre agrémente de chœurs tout cela et vice et versa.
C : Sur scène, j’ai l’impression que Jessica est plus ancrée que moi qui suis plus aérienne et je la trouve charismatique alors que pour ma part, je suis peut-être un peu plus timide et en retrait. Au niveau de l’écriture, je suis plus structurée alors que Jessica est plus « libre » dans ses textes.
J : On se ressemble autant qu’on ne se ressemble pas mais cela fait un mélange homogène ! Chacune a ce que l’autre n’a pas.
Pourquoi avez-vous choisi de tourner un documentaire réalisé par Michael Marciano sur les coulisses de votre nouvel album ? Était-ce pour accentuer l’authenticité de votre projet ?
J : Ca n’a pas été réfléchi en amont, ça s’est fait spontanément comme la photographie d'un instant. Nous avons voulu garder quelque chose de cet enregistrement d'album durant lequel on voyait mon ventre grandir. Comme Michael est un super réalisateur, j’ai vraiment l’impression qu’il a mis en images un journal intime.
Pensez-vous que le français se développera plus à l'avenir dans votre projet ?
J : Je ne sais pas trop car comme nous faisons des chansons Folk, nous trouvons que c’est quand même l’anglais qui va le mieux avec cette musique. Sur « Santiana », il y a quand même deux chansons en français, cela témoigne d’une évolution mais on ne sait pas ce que nous réservera l’avenir...En tout cas, nous ne forçons jamais les choses.
Où Isaya vous a-t-il fait voyager le plus loin jusqu’à présent ?
C : Le plus loin où nous avons joué ensemble, c’est à La Réunion en première partie de La Grande Sophie et toute seule, c’est en Thaïlande.
J : Nous avons joué pas mal en Europe. J’ai un très bon souvenir notamment du festival Ostrava en République Tchèque.
Quels seraient les « points de dissonance » dans votre culture musicale ?
C : Pearl Jam, j’adore la voix d’Eddie Vedder et Jessica n’a jamais vraiment écouté ce groupe.
J : J’ai beaucoup écouté Tété et Paolo Nutini et ça ne faisait pas vibrer Caroline.
C : A vrai dire, il y a peu d’artistes que l’une aime et pas l’autre car nous avons la même sensibilité. Jessica a plus écouté que moi Stevie Wonder et Edith Piaf.
J : Caroline était plus Rock années 60-70 que moi, elle écoutait notamment les Beatles et les Rolling Stones mais ce que nous préférons, ce sont les artistes que nous avons en commun.
Quels sont vos prochains projets ?
J : Le documentaire sera diffusé sur Maritima TV ; une première diffusion aura lieu le dimanche 22 juin à 15h00 et d'autres diffusions sont prévues pendant un mois.
C : Nous allons présenter ce nouvel sur scène ; la tournée est en train de se planifier ; et il devrait y avoir des live sessions.
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Isaya - Only One - Clip Officiel
Only one le single à écouter ici - https://open.spotify.com/intl-fr/album/1lpglZerz3bSoXXagF89jJ?si=306j7pS1TquIgfTWL-nc6Q Nouvel album SANTIANA sortie le 20 Juin 2025 Studio mix réal Vincent Nasri