Rencontre avec Hylasimon au Studio Luna Rossa à l’occasion de la parution de « California » !

Comment te présenterais-tu à nos lecteurs ?

Je suis surtout auteur et interprète et un peu compositeur car je ne travaille jamais tout seul, je collabore avec des amis pour les prods de mes morceaux. Je joue un peu de guitare. Je viens de Normandie et je suis venu à Paris pour la musique. A côté de cette partie artistique, je suis dog sitter, je garde et je promène des chiens.

As-tu assez rapidement imaginé ton avenir dans la musique ?

Non, je ne dirais pas cela car même si j’ai toujours écrit des textes et des poèmes, je ne m’étais pas rendu compte que cela pouvait me mener à la musique et j’ai d’abord fait des études d'anglais en me disant que j'allais prof quand j'étais à Rennes. Dans un premier temps, j’ai commencé à me dire que je pourrais écrire pour d’autres personnes et comme j’imaginais toujours une petite mélodie dans ma tête pour me lancer dans l’écriture, je me suis mis à chanter mes textes moi-même en apprenant à gérer ma respiration par le biais de tutos sur YouTube et cela m’a aidé à connaître ma propre voix. Quand j’ai osé chanter mes textes moi-même, j’ai commencé à penser un peu plus sérieusement à faire de la musique.

Peux-tu expliciter ton nom d'artiste ?

A la base, c’est Hylas et Simon et j'ai rattaché des deux avec le S en commun. J’ai accolé mon véritable prénom à celui d'un personnage dans la mythologie Grecque. Durant mes études d'anglais, nous avons eu un cours d'histoire de l'art en Angleterre, on nous a présenté le tableau « Hylas et les Nymphes » de Waterhouse, j’ai adoré l’histoire de ce personnage qui n’est pas le plus connu dans la mythologie Grecque et j’ai trouvé intéressant de reprendre ce nom pour mon projet artistique.

Voyais-tu réellement ton premier EP comme un essai ? C'est ce que pourrait sous-entendre le titre...

C’est au moment de mettre les sons sur les plateformes que je me suis rendu compte qu’il fallait donner un titre pour ce premier projet et si c’est venu à la dernière minute, cela faisait sens car je voyais vraiment ce premier EP comme un essai ; et d’ailleurs, j’avais déjà noté ce mot dans mon carnet. Pour moi, ce disque était un essai dans le sens premier du terme car j’essayais quelque chose ; peut-être même maladroitement en combinant plusieurs styles ; et j’aimais également l’aspect plus littéraire de ce mot qui renvoie à des œuvres plus courtes.

Quelques mois après tu as proposé deux nouveaux titres « Toi+Moi » et « Parle-Moi » témoignent t-il d'une évolution ou au contraire d'une affirmation d'un point de vue musical ?

Je me suis permis une petite pause avec « Toi+Moi » qui était moins compliqué d’un point de vue musical, c’était une petite ballade avec moins d’éléments. Quant à « Parle-Moi », ce morceau illustrait plus une envie d’évolution. J’ai composé ce titre moi-même au départ à la guitare et ensuite, nous avons fait la musique. « Parle-Moi » est assez différent de mes autres titres car je voulais absolument une chanson plus rythmée ; un morceau plus up tempo. Par ailleurs, j’ai directement pensé cette chanson pour la scène. Au-delà de cela, « Parle-Moi » illustrait une envie de faire quelque chose de plus cinématographique dans les images.

Pourquoi as-tu choisi de reprendre « California » de Mylène Farmer ?

Je trouvais que « California » était parfaitement alignée avec cette envie que je viens d’évoquer car le clip original de cette chanson était très cinématographique. En plus de cela, je trouve que le texte est osé et j’aime la liberté dont a fait preuve Mylène Farmer en utilisant de l'anglais et du français. J'ai toujours adoré cette chanson qui m’a donné l’élan d’oser écrire mes propres chansons.

Quel est ton rapport personnel avec cette chanson ?

Petits, avec mon frère, nous réclamions l’album « Live à Bercy » de Mylène Farmer au moment d’aller dormir. J'étais fasciné par la pochette de ce disque. En grandissant, lorsque je suis devenu un jeune adulte, je me suis rendu compte à quel point on avait la chance d'avoir une artiste comme Mylène Farmer en France car elle est très inspirante pour les jeunes artistes. Par ailleurs, j'ai récemment fêté l'anniversaire de la première chanson que j'ai osé sortir sur les plateformes et la mélodie de ce morceau était inspirée justement de « California ». En dévoilant cette reprise à présent, c’est un peu comme si je bouclais la boucle.

Comment t'es-tu réapproprié « California » ?

Je ne voulais pas m’inscrire dans l’imitation. J’ai dit à mon ami Maxence Delarue qui a œuvré sur cette reprise que j’aimerais qu’elle soit un peu dans les mêmes sonorités que « Parle-Moi » avec beaucoup de synthé et que ce soit à la fois retro et moderne. J’avais envie d’étendre des sirènes et des bruits d’hélicoptère comme on en trouvait dans son live de 2019. Je voulais garder la sensualité dans la mélodie de voix tout en ayant un côté postapocalyptique.

Quels ont été les retours les plus fréquents jusqu'à présent sur ton cover ?

Ça dépend des endroits où j’ai partagé ce cover. Il y a eu quelques rejets mais je m’y attendais car concernant Mylène Farmer, je sais que ça passe ou casse mais globalement, les gens ont été agréablement surpris. Le fait que ce soit une réinterprétation et non une simple reprise, ça a plu aux personnes qui ont écouté ma version de « California ». On m’a dit que c’était cool et moderne et j’en suis très content car en vrai, une reprise, c’est quand même pas mal de taf.

Qui retrouve-t-on ta culture musicale ?

Les albums marquants dans mon enfance ont été ceux de Mylène Farmer et Daniel Balavoine. A l’adolescence, j’écoutais ce qui passait à la radio et maintenant à l’âge adulte, j’apprécie notamment Eddy de Pretto, The Weeknd et les musiques qui sont populaires tout en étant sombres en même temps. Aujourd’hui, je suis vraiment ouvert à tout ce qui sort.

Quels sont tes prochains projets ?

Pas mal de chansons sont déjà prêtes, je travaille sur un nouvel EP, je pense qu’un single devrait sortir à la rentrée avec un clip et j’aimerais remonter un co-plateau avec une amie comme cela avait été le cas l’année passée au Centre LGBTQI+ de Paris afin de me produire sur scène dans les mois à venir avec deux autres artistes.