Rencontre avec Bakian au Studio Luna Rossa à l’occasion de la parution de sa réinterprétation de « Désormais » !

Comment te présenterais-tu à nos lecteurs?
Je suis principalement interprète ; chanteur ; auteur ; mais j’y suis venu un petit peu plus sur le tard car j’ai d’abord commencé par co-écrire des chansons avant de prendre un petit peu plus confiance en-en moi sur ce sujet-là et à écrire seul ; mélodiste sans être instrumentiste même si j’ai pris des cours de guitare il y a quelques années. Dans mon cursus artistique, j'ai privilégié le chant et notamment le chant lyrique à un niveau assez intense et ça a été ma priorité avec l'écriture. Aujourd’hui, je suis également scénariste et réalisateur SACEM ; j'ai co-réalisé mes quatre premiers clips, c'est quelque chose de passionnant qui m'intéresse énormément car j'aime beaucoup le cinéma. Je suis aussi un passionné de photographie ; j’ai commencé à en faire à l'âge de quinze ans et un an après, je faisais mes premières expos de photographie sportive. 
As-tu très tôt rêvé ton avenir dans la musique?
Pas du tout. Ma toute première passion a été le foot ; quand j'avais quatre ou cinq ans, je dormais même avec mon ballon ; j’ai été gardien de but et ensuite, ma deuxième grande passion a été le sport automobile ; le pilotage. A l’âge de 8 ans, ça a été une révélation pour moi et ensuite, j’en ai fait en compétition pendant plusieurs années. Au milieu des années 2000, j'ai dû arrêter le sport automobile pour des raisons financières car c’est un sport très couteux où il faut tout le temps trouver des sponsors et des budgets afin de financer les saisons; ça a été contre mon gré car mes résultats étaient bons, les titres suivaient tout comme les victoires. En 2003, j'ai participé au casting officiel régional de Graines de Star à Bandol ; nous étions cinq cents candidats ; j’ai chanté « Le Temps des Cathédrales » de la comédie musicale Notre-Dame de Paris devant cinq mille spectateurs et j’ai gagné mais ça a été ma première très grosse déception car six mois après, l’émission s’est arrêtée. Graines de Star a été remplacée par A La Recherche de la Nouvelle Star, j’ai candidaté et j’ai fini dans les cent derniers sur trente mille. Avec le recul, je pense que j’étais trop jeune et que je n’étais pas prêt encore pour affronter ce genre de pression mais une nouvelle passion était née. Comme on dit, j'ai pris mes clics et mes clacs à 18 ans et j'ai quitté ma province pour venir à Paris ; avec mon sac à dos, un peu comme dans les films, je ne savais pas trop où aller ni où dormir, j’ai connu des périodes très dures mais elles m’ont forgé. Après des problèmes aux cordes vocales et de la rééducation durant six mois, j'ai embrassé une carrière dans la musique et j’ai eu mes premiers cachets en 2006. 
Dirais-tu que « Changer » qui est paru à l'automne 2021 équivaut à un renouveau artistique pour toi? 
Oui, complètement. Ça a été un nouveau départ et ce virage musical a été pris après beaucoup de rencontres, de discussions et d'échanges avec des réalisateurs, des compositeurs, des managers et des professionnels de l'industrie musicale. Après mon concert au Palace en 2017, on m’avait dit qu’il serait peut-être judicieux que je modernise un peu ma musique avec des sonorités plus Pop afin de passer en radio. J’ai écouté ce que l’on m’a dit et j’ai évolué. Entre 2019 et 2020, j'ai écouté énormément d'albums internationaux ; notamment ceux d’Imagine Dragons, OneRepublic et Coldplay ; et je m’en suis nourri au niveau des sonorités. Ensuite, j’ai rencontré une nouvelle équipe musicale composée de Nicolas Loconte, Marvin Dupré et Jay Sebag qui sont trois pointures qui ont composé pour plein d'artistes Pop et nous avons commencé à travailler ensemble. C'est marrant que le single s'appelle « Changer » car cela correspond tout à fait au changement qu'on a adopté.

À la suite de cette chanson, tu as présenté trois autres morceaux originaux. Pourquoi n'as-tu pas encore publié un format plus long?
On m’a conseillé ; à juste titre ; de sortir régulièrement des singles avant de dévoiler un projet plus long mais nous sommes en train de travailler dessus. Ce n’est pas forcément très judicieux de sortir un EP ou un album tant qu’il n’y a pas une attente qui se créé. 
Pourquoi as-tu choisi de reprendre « Désormais » de Charles Aznavour? As-tu hésité entre plusieurs titres de son répertoire? 
Nous avons fait une matinée de répétition, nous avons passé en revue plusieurs chansons de son répertoire dont certains titres que Charles m'avait offerts ; des titres inédits. Nous avons imaginé la possibilité de réarranger/revisiter un des titres que Charles m'avait offert à l'époque et même « L'Adolescence » qui était déjà sorti et nous avons testé une dizaine d'autres chansons du répertoire de Charles Aznavour. Pour différentes raisons ; notamment des raisons de durée car certaines de ses chansons duraient quasiment six minutes ; nous nous sommes dit que « Désormais » était très efficace ; c'est une chanson qui avait la capacité de passer en radio. Par ailleurs, le texte de cette chanson qui évoque une rupture très douloureuse correspond bien à mon côté nostalgique ; nous avons tous une part d'ombre et de lumière. Comme beaucoup de gens, jadis, cette chanson-là m'a bouleversé. Comme « Désormais » n'est pas la chanson la plus connue de Charles Aznavour, nous nous sommes dit ; avec mes équipes ; que ce serait intéressant de la revisiter. 
Comment as-tu voulu revisiter cette chanson ?
Quand le processus créatif s'est engagé, nous avons eu la volonté de proposer quelque chose de différent de la version d’origine tout en gardant l'esprit de Charles Aznavour. Nous avons modernisé « Désormais » sans dénaturer cette chanson. J’y ai apporté ma patte, ma sensibilité et ça a donné une version qui est complètement différente de celle de Charles Aznavour mais son esprit demeure. Je remercie Maxime Mené et Denis Claveau ; mes deux acolytes à la réalisation ; qui ont vraiment compris la direction vers laquelle je souhaitais aller ; ils ont fait un travail formidable.

Que représente pour toi Charles Aznavour ? 
Si j'ai écouté Charles Aznavour à travers mes parents, quand j'avais douze ans, j'écoutais les Worlds Apart, les 2Be3 ; c’était la mode des boys bands ; et ensuite, j’ai eu ma période comédies musicales avec Roméo et Juliette et Les Dix Commandements. Je n'écoutais pas beaucoup Charles Aznavour quand j'étais petit, je l’ai découvert un peu plus tard. Pour moi, c’était une légende vivante de la musique. Quand je listais sur un papier les artistes avec qui je rêvais de travailler un jour, jamais je n'ai écrit le nom de Charles Aznavour parce que pour moi, il était inaccessible ; il était hors catégorie. Au milieu des années 2000, grâce à une connaissance commune, j'ai rencontré Mischa Aznavour et ensuite Charles qui m'a pris sous son aile. Mischa m'a présenté des auteurs-compositeurs tels que Francis Lai, Michel Jourdan et Patrice Guirao ; des monuments ; afin de me constituer un répertoire et Charles est devenu mon éditeur musical. Par ailleurs, un jour, Mischa m’a fait écouté une mélodie pour laquelle j’ai eu un coup de cœur immédiat, il ne m’avait pas dit de qui elle était, il s’avère qu’elle avait été composée par Charles Azvanour, il en a parlé à son père et Charles m’a offert « L’Adolescence ». 
Afin de compléter le titre de ta reprise, qu'aimerais-tu accomplir désormais ?
Désormais, j’aimerais faire connaître cette chanson, la promouvoir le mieux possible, avoir un maximum de concerts cet été et réussir le concert à l’Olympia le 05 octobre 2026. 
Quel univers as-tu à cœur de développer ?
J’ai à cœur de développer un univers authentique, nostalgique ; je crois que c’est un point commun que j’avais avec Charles ; passionné, concerné et également énergique ; cela vient également du fait que je suis un ancien sportif compétiteur.

Ta culture musicale est-elle principalement francophone ?
Au niveau des textes, comme je suis un amoureux de la langue française, ma culture musicale est clairement francophone ; je pense notamment à Jean-Jacques Goldman, Daniel Balavoine, Jacques Brel, Charles Aznavour et Gilbert Bécaud et bien sûr à tous les auteurs qui ont écrit pour ces artistes-là. En revanche, au niveau du traitement sonore, de la réalisation, des mixes et des couleurs, je suis plus Pop en anglais. J’aime des groupes comme Imagine Dragons, One Republic, Coldplay, Muse, Green Day et des artistes tels que Michael Jackson, Lady Gaga et P!nk. 
Quels sont tes prochains projets ?
Un prochain single devrait sortir d’ici l’été. Un format long est prévu pour le printemps 2026. La billetterie pour l’Olympia le 05 octobre 2026 est déjà ouverte ; c’est une salle mythique que j’ai toujours rêvé de faire. J’espère qu’il y aura un maximum de concerts !