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Rencontre avec Sainte Nicole au Studio Luna Rossa à l’occasion de la parution de son duo avec BeMy !

Publié le par Steph Musicnation

Rencontre avec Sainte Nicole au Studio Luna Rossa à l’occasion de la parution de son duo avec BeMy !

Comment te présenterais-tu à nos lecteurs ? 
Je suis une artiste-entrepreneure et j'aime bien me présenter ainsi car j'ai à la fois une casquette artistique puisque je suis autrice, compositrice et interprète et j’en ai également une du côté entrepreneurial et business du projet car je me suis structurée en créant mon label et mon équipe. Je joue originellement de la guitare pour composer mais il n’y en a plus dans ma musique car les sons sont beaucoup plus électroniques. Je joue également du piano et depuis que j’ai mis les mains dans le cambouis de la synthèse sonore, je me suis mise aux synthés et à la MAO. 
Pourquoi Sainte Nicole ?
Nicole était le prénom de mes deux grands-mères, deux femmes très importantes pour moi qui m'ont offert deux modèles de vie radicalement différents. Utiliser leur prénom dans mon nom de scène est une manière de leur rendre hommage mais cela fait aussi écho aux questions d'orientation que je me pose à savoir quelle est ma place dans la société et quelle est mon orientation professionnelle car avant de me lancer vraiment en tant qu’artiste, j'étais ingénieure et pour moi, cela a été un cheminement avant d’arriver à me lancer corps et âme dans ma carrière musicale. Quant au terme Sainte, c'est par esprit de contradiction mais aussi pour le côté un peu mystique que cela appelle et qui fait écho aux questions existentielles que je me pose dans mes chansons. Au-delà de cela, que ce soit dans la littérature, dans l'histoire de l'art ou au cinéma ; même si cela change un peu ces derniers temps ; il y a un peu deux voies pour les femmes à savoir être une sainte ou être une pute et je me retrouve assez peu dans l’une ou dans l'autre et c’était donc une façon de questionner cela (rires). 
T’es-tu pas mal cherchée avant de te trouver musicalement ?
Oui, je me suis pas mal cherchée. Il faut savoir qu’à la base, j’ai une culture musicale qui est très Jazz. Au début, j’ai commencé par du guitare-voix et ensuite, j’ai joué avec des musiciens rencontrés dans les milieux plus Jazz dans lesquels je naviguais. Un jour, je me suis imaginée assister à l’un de mes concerts, je me suis demandé si cela me plairait et en fait, je n’en étais pas certaine. J’ai renversé la question et je me suis demandé sur quel type de scène j’avais envie de jour, quelles émotions j’avais envie de procurer au public et comment j’avais envie de sonner. Je me suis mise à pas mal sortir afin de trouver dans quelle famille artistique j’avais envie de me situer. Ensuite, je me suis formée et je suis allée à la rencontre de personnes qui pouvaient m’amener à avoir le son que je recherchais. Dans ce process, la scène a vraiment été un élément central.

Rencontre avec Sainte Nicole au Studio Luna Rossa à l’occasion de la parution de son duo avec BeMy !

Quels ont été les principaux retours concernant ton premier EP baptisé « Vanité » paru en mars 2024 ?
On m’a souvent dit que les textes étaient assez fouillés et que les gens pouvaient se reconnaître dedans et aussi qu'il y avait un contraste entre ma voix assez douce posée sur des productions qui peuvent être parfois plus accidentées et granuleuses. Par ailleurs, le côté un peu incisif et un peu piquant a marqué les gens. 
Depuis cet EP, tu as collaboré avec Isïa Marie, Super Plage et BeMy, comment expliquerais-tu cette envie de partage avec d’autres artistes ?
En fait, je fais de la musique pour le partage. Pour moi, la musique est un langage et c'est un moyen de partager quelque chose de très intime que ce soit avec le public ou avec d'autres artistes. Grâce à mon éditeur, j'ai eu l'opportunité de participer à des camps d'écriture et j'ai expérimenté la création avec d'autres, cela m'a vachement plu et maintenant, c'est le genre d'expérience que je suis contente de de réitérer.
Comment décrirais-tu ton univers ?
Irrévérencieux, candide, incisif et contrasté. 

Rencontre avec Sainte Nicole au Studio Luna Rossa à l’occasion de la parution de son duo avec BeMy !

Comment est né ton duo avec BeMy ?
Elie et Mattia ont grandi en France ; à Toulouse ; mais leurs deux parents sont Polonais et ils se sont installés à Varsovie y a quelques années et c’est là-bas qu’ils ont commencé leur projet qui était à la fois en Polonais et en Anglais ; mais surtout en Anglais. Récemment, ils ont eu envie de prendre un virage vers le français car ils écoutent notamment beaucoup de French Touch. Ils ont prévu un petit voyage à Paris sur plusieurs jours afin de rencontrer des artistes Français pour avoir l'opportunité de faire des créations collaboratives car écrire en français n'était pas forcément le plus évident pour eux. Leur éditeur leur a transmis plusieurs profils dont le mien et ils m'ont contactée en me disant qu'ils avaient envie de bosser avec moi. Quand nous nous sommes rencontrés, ça a été étonnement très fluide alors que nous ne nous connaissions pas, c’était comme si j’avais retrouvé des potes d’enfance que je n’avais pas vus depuis un moment. La collaboration s’est faite très facilement et chacun a trouvé sa place dans la création. La chanson est née en quelques heures seulement.
Quelle est l’histoire abordée dans « L'Amour Superficiel » ?
Dans cette chanson, chacune des personnes d’un même couple exprime son point de vue et les deux se rendent compte qu’ils pensent la même chose. Ils n’arrivent pas à être vraiment eux-mêmes dans leur relation, ils doivent porter un masque et en fait, tout reste en surface, ils n’abordent pas vraiment les vrais sujets qui viendraient du coup faire vaciller leur couple. Dans cette relation, ils ne se posent pas de vraies questions et ils s’« abrutissent » un petit peu en faisant des activités, des trucs sympas pour éviter d'avoir à trop réfléchir et avoir à se regarder vraiment en face l'un l'autre mais aussi eux-mêmes.
Pourquoi avez-vous mis ce titre en images à Varsovie ? Y-avait-il une raison particulière ?
Comme « L’Amour Superficiel » est en français, nous avons pensé que ça serait sympa de tourner des images à Varsovie d’autant que l’architecture brutaliste et très froide de la ville allait bien avec le propos de cette chanson. La musique a un côté un peu sucré, quand on l’écoute de loin, on a l’impression que ce titre est assez joyeux mais quand on fait attention au texte ; que l’on gratte un peu le vernis ; on se rend compte qu’il n’est pas aussi cool que cela. Dans ce clip, l’image insiste sur le côté sombre et froid de ce morceau. 

Rencontre avec Sainte Nicole au Studio Luna Rossa à l’occasion de la parution de son duo avec BeMy !

En référence au titre de ce morceau, qu'est-ce qu'il y aurait de plus superficiel en amour selon toi ?
L’absence de communication ; le fait de ne pas se parler. En amour, se poser de vraies questions permet de ne pas rester en surface et de savoir si on est raccord avec l’autre. 
Qui retrouve-t-on dans ta culture musicale ? 
Lisa Ekdahl, Michel Polnareff et Michel Legrand. Par ailleurs, j’ai vraiment forgé mon oreille musicale au Baiser Salé où j’allais tous les dimanches soirs pour les jams. 
Quels sont tes prochains projets ?
Je serai en concert le 07 mars au Manoir à Chatou. Je suis sur les dernières finitions de mon second EP qui sortira idéalement à l’automne. D’ici-là, il y aura d’autres collaborations et certainement un premier extrait à la rentrée.

Rencontre avec Sainte Nicole au Studio Luna Rossa à l’occasion de la parution de son duo avec BeMy !
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