Rencontre avec Aurelle Key afin d’en apprendre plus sur « Vagabonde » !

Comment te présenterais-tu à nos lecteurs ?
Je suis auteure, compositrice et interprète. J’écris des chansons depuis une dizaine d’années mais plus particulièrement depuis ces quatre dernières années avec mon collègue Alex Bianchi. Je joue de la guitare et de quelques petites percussions mais sur scène, c’est essentiellement Alex le guitariste. 
A-t-il été évident qu’après deux EPS, ton prochain projet serait un album ?
Non, ça n’a pas été aussi évident que cela au départ car nous étions plutôt partis pour faire un troisième EP et puis finalement, au fil des rencontres et des différents partenaires que nous avons pu croiser Alex et moi, nous avons pris la décision de faire un album.
Est-ce format long qui t'a permis de t'exprimer plus en français ou avais-tu déjà cette envie en toi depuis un moment ? 
C’est un peu comme le format de ce disque, le fait qu’il y ait autant de français sur l’album, ce n’était pas forcément l’idée de départ même si j’avais l’envie d’écrire dans notre langue. Les rencontres ; notamment celle avec Camille Bazbaz qui a participé à la création de cet album ; et le fait que mon label Art Disto me le demandait ont fait que le français soit plus présent sur ce disque. Les choses ont évolué dans ce sens et l’écriture en français est venue relativement facilement.

Peux-tu expliciter le titre de ton premier album ?
Ce titre a différentes significations, il renvoie notamment au fait que plusieurs registres musicaux sont abordés sur cet album ; il y a un voyage musical qui mène l’auditeur de la Folk au Blues en passant par le Rock, la Soul et la Bossa ; et que dans les textes, il y a des notions de voyages ; qu’ils soient intérieurs ou géographiques. 
Outre les voyages, quelles autres thématiques abordes-tu sur ce disque ?
Sur cet album, je parle des relations humaines, d’amour, des réflexions que l’on peut avoir sur soi-même...
« Chaînes de Vie » sur lequel s'ouvre « Vagabonde » est-elle une chanson autobiographique ou est-elle née d'un constat plus général ? 
Non, ce n’est pas forcément une chanson autobiographique. Sur chaque couplet, j’aborde une situation différente via un personnage. Dans cette chanson, chacun a envie de briser ses chaînes pour aller de l’avant, changer son quotidien et reprendre sa vie en main. « Chaînes de Vie » peut vraiment s’adresser à tout le monde.

Les chanteuses que tu cites dans « You’d Better Come On » sont-elles celles qui t’ont donné envie de le devenir toi aussi ?
Non pas forcément mais en tout cas, ce sont des chanteuses Françaises qui sont emblématiques ; ça, c’est certain. « You’d Better Come On » est un peu une critique de l’industrie musicale où il faut se montrer beaucoup sur les réseaux sociaux pour vendre des disques. J'ai peut-être un peu grossi le trait dans ce morceau mais c’est comme cela que je ressens parfois l'industrie du disque et justement, je cite ces femmes parce que ces chanteuses se sont imposées dans la musique française en restant simplement elles-mêmes. Elles n’ont pas eu besoin d’artifices pour y arriver.
D’où te vient ce côté très Américain ?
La musique Soul et le Blues ont rythmé mon adolescence. Je n’ai pas forcément grandi avec ces musiques-là à la maison mais quand mes propres goûts se sont affinés, elles m’ont tout de suite parlé. A cette époque-là, j’écoutais déjà beaucoup Aretha Franklin, Ray Charles et Otis Redding. Ces musiques me touchent au cœur et à l’âme. Etant imprégnée de ces musiques, je pense que cela se ressent dans ma propre musique. 
T’es-tu déjà produite aux Etats-Unis ?
Non et je n’ai même jamais voyagé aux Etats-Unis...pour le moment ! En revanche, je me suis déjà produite hors de France, en Suisse et en Allemagne pour l’instant et cette année, je projette de toucher des pays comme la Belgique et le Luxembourg. En ce qui concerne les Etats-Unis, ça a failli se faire l’année dernière mais comme cela demande une grosse organisation sur du long terme avec des partenariats différents, ça n’a pas pu se faire mais ce n’est que partie remise. Je pense qu’aller jouer aux Etats-Unis serait une super expérience.

Comment synthétiserais-tu ton univers ?
Féminin, authentique, chaleureux ; au niveau de la voix surtout ; et indépendant dans le sens où nous avons tout crée nous-mêmes. 
Quels sont tes prochains projets ?
La release party de l’album se fera le 12 mars à Paris aux Trois Baudets ; Ad’line ; qui fait partie du même label que moi ; assurera la première partie. Un autre clip est prévu et nous pensons refaire une live session. Nous jouerons au Neufest le 06 juillet. D’autres dates sont en cours de programmation...