Rencontre avec Pablo au Studio Luna Rossa à l’occasion de la parution d’« Une Vie à Deux » !
Comment te présenterais-tu à nos lecteurs ?
Je suis auteur, interprète et aussi compositeur car je compose mes propres lignes mélodiques vocales ; en l’occurrence, mon seul instrument est la voix. J’écris aussi pour d’autres artistes et je prends beaucoup de plaisir à cela ; nous souhaitons développer ce domaine avec mes équipes. Je suis également comédien et je commence à écrire des scénarios avec des potes. L’écriture est un peu le liant entre toutes mes activités, c’est ce que j’ai développé dès le début.
As-tu très tôt pensé musique ou l’acting a-t-il toujours été ton plan A dans l’artistique ?
Le plan A est clairement la musique ! Le cinéma est une anomalie dans le parcours (rires). Les bonnes personnes sont venues me chercher au bon moment et comme j’étais curieux et que mes parents sont cinéphiles, ça a aidé et je pense que ça a rassuré mes parents qui n’étaient pas autant portés sur la musique. Même si j’écris des chansons depuis l’âge de 11 ans, le cinéma est devenu professionnel beaucoup plus rapidement que la musique ; ça a été beaucoup plus « facile » que la musique, tout s’est enchaîné très vite ; j’ai dû faire mon premier tournage à 17 ans. Le cinéma est venu enrichir mon plan A.
Comment mettrais-tu en parallèle ces deux formes d’arts ?
J’ai récemment enchaîné six mois de tournage non-stop, j’ai eu des rôles importants qui m’ont demandé d’aller assez loin de moi et j’ai senti un avant et un après par rapport à la scène. Ces expériences cinématographiques m’ont donné vraiment confiance en moi et maintenant, je trouve que la scène n’est plus si impressionnante que cela. Par ailleurs, même s’il n’y a pas de public sur un tournage, j’ai tourné avec de plus grosses équipes ; cela représente quand même entre 60 et 300 personnes qui te regardent en permanence ; et c’est aussi une pression à gérer ; d’autant que je suis à un moment de ma carrière musicale où je ne fais jamais des scènes de plus de 300 personnes et tant mieux car je pense qu’il faut y aller étape par étape. De manière générale, cela m’a aidé au niveau de l’interprétation car on a tendance à l’oublier mais être comédien, c’est un métier d’interprétation et c’est un métier où l’on est obligé de se connaître ; cela englobe nos défauts, nos qualités, la gestion de nos émotions, c’est une auto-analyse en permanence. Par ailleurs, en tant que chanteur, on a tendance à oublier que notre corps est un outil, que notre voix est un muscle à travailler et les tournages m’ont fait prendre conscience de plein de défauts que j’avais notamment au niveau du placement de ma voix et de la respiration ; des choses très techniques ; et depuis, je prends des cours de chant et j’ai une autre démarche. Cela m’a apporté une sorte de rigueur dans la musique que je n’avais pas forcément avant. En ce qui concerne purement la créativité, comme les personnages sont en quelque sorte des extensions de soi, cela m’a aidé pour atteindre le storytelling que je souhaitais depuis longtemps dans mes chansons.
Quel a été le déclic pour enfin dévoiler un premier titre en décembre dernier ?
Cela est venu d’un bon alignement. Avec mon label ; BLZ ; nous avons pris le temps car nous voulions être accompagnés par un distributeur ; bSHARP ; et comme je jongle entre le cinéma et la musique et que l’on n’est jamais à l’abri que je reparte en tournage, j’avais la volonté d’avoir de l’avance car d’autres morceaux sont déjà terminés. Avec le visage moderne que possède cette industrie maintenant, une fois que l’on appuie sur start, il faut pouvoir enchaîner ensuite et je ne voulais pas que mon label paye mon autre activité.
« Une Vie à Deux » a-t-il été un premier single évident ?
Pas du tout ! On doit cela à Pierre Creff qui est l’un de mes producteurs. Pierre a écouté et réécouté « Une Vie à Deux » et il a trouvé qu’il y avait quelque chose avec ce morceau mais ça n’a été évident pour personne même si cette chanson me tenait beaucoup à cœur. En revanche, je savais que ce morceau était le premier chapitre d’un futur projet car cette histoire que je raconte dans « Une Vie à Deux » était ce que j’avais de plus précieux à donner aux gens. Pendant que nous en discutions, le morceau continuait son chemin à travers sa réalisation avec les arrangeurs, il prenait de la puissance et d’un coup, je l’ai regardé autrement et je l’ai imaginé un poil plus single. Là, c’est devenu une évidence mais ça ne l’était pas du tout dans un premier temps.
De quoi parles-tu dans cette chanson ?
Cette chanson parle d’une histoire d’amour qui n’a pas réellement de fin. En fait, dans « Une Vie à Deux », j’aborde le couple et le vivre-ensemble ; le fait de grandir dans une relation à longue durée et ce que cela implique.
Comment as-tu voulu illustrer visuellement ce premier titre ?
Passant beaucoup de temps sur les plateaux de tournage, j’avais envie que ce clip ressemble à un mini film. J’avais l’image d’un bain où la fille écrit une vie à deux sur le dos du mec et l’équipe de DEUXPOURCENT FILMS, Romain Argento qui a réalisé le clip et Elliott De Sousa qui l’a co-réalisé ont adoré et ensuite, nous avons tourné autour de cette idée. Nous nous sommes concentrés sur le rapport au mot, le fait d’écrire sur la peau, ce qui s’inscrit en soi et nous avons tiré le fil. Ca a été de longues séances d’écriture !
« Une Vie à Deux » représente-t-il bien musicalement la globalité de ton premier EP qui sortira dans quelques mois ?
Oui, je trouve que c’est un bon point de départ car « Une Vie à Deux » concentre à la fois le côté presque ballade sur le début et le côté plus banger avec une pulse plus dansante. On retrouve ces deux énergies sur « Une Vie à Deux » et musicalement, cela représente bien le projet.
Comment décrirais-tu ton univers ?
Rêveur, romantique et vitaminé.
Que retrouve-t-on dans ta culture musicale ?
C’est très varié car mon père écoutait beaucoup de flamenco ; c’est un genre musical qui m’a énormément bercé ; alors que ma mère écoutait Jeanne Moreau, Charles Aznavour, Barbara et beaucoup de Salsa ; les disques d’Africando que j’adore. Ensuite, il y a eu Booba dont je connaissais les titres par cœur et j’ai été fan de Kyo et d’Oasis dont la reformation me fait très plaisir. J’ai beaucoup écouté Black Sabbath et j’étais fan de la B.O du film « Les Seigneurs de Dogtown ». J’ai été très Rock et le Rap est venu plus tard avec Booba, Keny Arkana, Lino et LIM.
Vas-tu mener de front ta carrière d’acteur et celle de chanteur en 2025 ?
Oui, je vais devoir jongler entre les deux sur le premier trimestre ; pas tant sur des tournages mais sur de la promo autour de projets cinématographiques et beaucoup de séries. Il y a toujours des castings qui tombent régulièrement…mais pour le moment, je n’ai pas de plateau et cela va me permettre de respirer un peu et de faire de la musique. Jongler entre les deux commence à être mon quotidien mais c’est hyper excitant !