Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Rencontre avec BonjourMatisse au Studio Luna Rossa à l’occasion de la parution de la SUNPOP Edition de « Punk-En-Ciel » !

Publié le par Steph Musicnation

(c) Valentin Folliet

(c) Valentin Folliet

Comment te présenterais-tu à nos lecteurs ?

Je fais un peu tout dans BonjourMatisse mais je suis accompagné d’Arthur à la composition et aux arrangements et dans ce projet, je suis très bien entouré de Samuel, de Romain, de mon management qui m’aide beaucoup à organiser tout cela et de Valentin qui est photographe et qui fait toute la direction artistique avec moi ; nous réfléchissons chaque projet musicalement et visuellement ensemble pour que ça ait le plus de cohérence possible. Dans BonjourMatisse, je suis auteur, compositeur, interprète, je fais tous les pianos, toutes les guitares, toutes les basses, je touche vraiment à tout et ensuite, Arthur m’aide à mettre en ordre les idées afin que ça soit le plus cohérent possible pour que ça sorte rapidement.

Peux-tu  nous dire ce qu’est un punk-en-ciel ?

Quand on fait de la musique, on nous demande toujours quel est notre genre/style et à chaque fois, ça me dérange un peu et du coup, je me suis dit que j’allais répondre tout de suite à cette question dès le titre de l’album avec quelque chose qui casse un peu les codes et qui donne aussi un ton de l’image. « Punk-En-Ciel » évoque musicalement et en image ce qu’est ma musique et ce qu’elle représente.

As-tu suivi tes influences musicales pour ton premier album ou est-ce qu’au contraire, tu t’en es éloigné afin de trouver ton propre style ?

Comme nous faisons de la musique électronique, nous apprenons en recopiant les artistes que nous adorons et je pense que ça serait un peu hypocrite de dire que je me suis éloigné de mes influences musicales. Au début, j’ai voulu essayer de m’en écarter mais je trouve que se forcer à s’éloigner de ses influences, c’est un peu comme se mettre dans la peau de quelqu’un qu’on n’est pas et donc, mieux vaut coller au plus près à cela dès le départ car de toute manière, on est la synthèse de ce que l’on écoute alors autant l’assumer et aller au bout du truc tout en proposant quelque chose en plus. Je serai très content que des gens reconnaissent des influences dans ma musique car pour moi, ça ne sert à rien de les cacher, il faut au contraire les partager car ce sont des artistes que j’aime bien, qui m’influencent et que je sample parfois.

(c) Valentin Folliet

(c) Valentin Folliet

As-tu élaboré « Punk-En-Ciel » de manière très structurée ou t’es-tu laissé porter par tes envies du moment ?

Nous avons composé ce premier album de « manière fleuve » comme ça venait alors que nous structurons beaucoup plus le prochain sur lequel nous sommes déjà en train de réfléchir. L’élaboration de ce premier album a été très liée à mes voyages au Japon. Une première version de « Punk-En-Ciel » était prête mais nous l’avons totalement revue après mon second voyage. Nous avons construit ce disque un peu par strates. Nous sommes revenus dessus pas mal de fois car nous avons laissé la musique se faire influencer par l’image. Nous avions l’impression de construire ce disque à l’époque mais c’était très vivant comme processus et nous voyons la différence maintenant.

Qu’est-ce qui a été le plus souvent mis en avant sur ce disque paru cet été ?

« Besaid » que nous avons fait avec Arthur alias Prism est le morceau qui a été le plus mis en avant. Nous avons un peu mixé durant l’été ou dans des soirées et ce morceau très French House et très électronique a bien plu, nos potes nous demandaient de le repasser. « Besaid » résume bien l’album car ce morceau possède un sample de Funk Japonaise mais aussi des influences Française et l’énergie qui définit vraiment le disque. Par ailleurs, c’est aussi une belle transition vers le second album. Ce côté Dance très efficace se retrouve sur l’extension lumineuse et solaire de l’album qui est sortie récemment. Sinon, de manière plus globale, c’est surtout la cohérence avec l’univers visuel qui a été soulignée. On nous a souvent dit que la musique et les images allaient très bien ensemble et que ça créait un tout très cohérent dans lequel on avait envie de s’immerger et tout cela grâce à Valentin qui a tout déployé avec moi sur la direction artistique.  

Quels thèmes abordes-tu sur cet album ?

Le deuil/la perte, le voyage, le fait d’aller au bout de ses idées…

(c) Valentin Folliet

(c) Valentin Folliet

Comment est née la SUNPOP Edition de ton album ? Est-ce parce que tu n’avais pas assez développé le propos sur « Punk-En-Ciel » ?

Quand je suis revenu de voyage, j’ai commencé à travailler beaucoup plus avec Arthur et comme nous avons fait pas mal de morceaux, je me suis dit autant en faire quelque chose. L’idée de cette nouvelle édition est venue naturellement et elle permet de montrer comment nous travaillons différemment maintenant car nous avons produit cinq morceau de « SUNPOP Edition » ensemble. Pour moi, il était évident de ne pas attendre le second album pour présenter ces morceaux qui sont dans la continuité du projet même s’ils ont un nouvel angle beaucoup plus Dance et plus direct. Cette réédition permet à l’album de continuer à vivre. 

Pourquoi « Never Knows Best » est-il décliné en trois parties sur cette réédition ?

Le concept était de prendre la même mélodie et d’en faire trois versions différentes. Nous avons repris le morceau « Starstealer » qui était sur la première version de « Punk-En-Ciel », nous l’avons resamplé et nous avons trouvé une nouvelle mélodie avec. C’est en faisant des démos que nous nous sommes rendu compte qu’il y avait trois idées générales qui ressortaient et au lieu d’en garder une seule, on s’est dit pourquoi ne pas inclure les trois dans le projet d’autant qu’elles proposent des univers très différents.  Avec ces trois parties, nous voulions montrer les différentes ères de la musique électronique en France. Chaque partie de « Never Knows Best » a des influences très distinctes. La première partie se concentre plus sur les années 2005 à 2011, musicalement, c’est très abrasif, très compressé et très direct. La seconde partie est beaucoup plus Funk et raffinée et elle fait référence à la période 2012-2013 jusqu’à 2018-2019. Quant à la troisième partie, elle est beaucoup plus moderne, Pop et dansante et elle se rapprocherait presque de Kungs.

Peux-tu nous en dire plus sur la collaboration qui clôt « Punk-En-Ciel (SUNPOP Edition) » ?

La boucle mélodique au piano de « Have We Lost It ? » est la toute première chose que j’ai composée pour « Punk-En-Ciel », je l’ai toujours trouvée très touchante et très très forte, j’avais essayé de poser des paroles dessus mais je n’étais pas satisfait. Quand j’ai fait écouter la démo à Siyé ; qui a son propre univers que j’adore et qui fait un super travail dans la chanson française ; c’est allé très vite, nous avons composé le morceau en deux heures via WhatsApp et ensuite, nous sommes allés enregistrer la voix de Siyé avec Arthur. Nous avons écrit le texte de « Have We Lost It ? » tous les deux avec Siyé, je lui avais donné comme seule note d’intention d’écrire à propos d’une histoire d’amour dont on ne connaît pas l’issue et ce qui est fou, c’est que lorsqu’il m’a envoyé une première ébauche, je me suis reconnu dans ce qu’il avait écrit.

(c) Valentin Folliet

(c) Valentin Folliet

Comment décrirais-tu ton univers ?

Entier, solaire, Pop au sens premier du temps, efficace et libre.

Te verrais-tu développer ton projet dans d’autres sphères notamment de manière animée ou dessinée ?

Oui, bien sûr d’autant que l’un de mes meilleurs amis d’enfance travaille maintenant pour Netflix, DreamWorks et Pixar. Quand nous réfléchissons à des projets, le dessin est présent et cela depuis toujours. Avec plus de temps et d’argent, on pourrait développer une petite animation car il y a toujours l’envie de partir plus loin là-dedans. On adorerait faire cela d’autant que j’ai déjà fait du cinéma. On a déjà réfléchi également à faire un jeu vidéo ; d’ailleurs, « The Seriousness (Of It All) » figurait sur un prototype de jeu vidéo, nous l’avons repris et étendu sur l’album pour en faire un morceau complet. J’aimerais beaucoup mais je me limite tout le temps en me disant que ce n’est pas possible…pour le moment.

Comment envisages-tu la suite ?

Absolument pas dans la redite car pour moi, quand quelque chose a déjà été dit, ça ne sert à rien de le répéter même si je sais qu’en ce moment, on mise beaucoup sur la nostalgie. Pour ma part, je n’ai pas envie de faire de l’auto-référencement. Revenir sur quelque chose qui a déjà été fait, je trouve que c’est une impasse dans un développement artistique et c’est pour cela que le second album sera différent, le curseur sera poussé dans le côté Dance, on ira beaucoup plus loin.

Rencontre avec BonjourMatisse au Studio Luna Rossa à l’occasion de la parution de la SUNPOP Edition de « Punk-En-Ciel » !
Commenter cet article