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Rencontre avec Kaktus Einarsson afin d’en apprendre plus sur « Lobster Coda » !

Publié le par Steph Musicnation

(c) Lóa Fenzy

(c) Lóa Fenzy

Comment te présenterais-tu à nos lecteurs ?

Je viens d’Islande, je suis né et j’ai grandi à Reykjavík. Je suis multi instrumentaliste mais même si je joue de beaucoup d’instruments dont de la guitare, je ne dirai pas pour autant que je suis guitariste car il y a  des musiciens qui ont plus de compétences que moi en la matière. Je compose et j’écris mes chansons. Du plus loin que je puisse me rappeler, j’ai toujours fait de la musique et de manière publique, cela fait déjà 22 ans.

« Lobster Coda » marque-t-il une évolution par rapport à « Kick The Ladder » ou ce disque est-il une continuité de ton premier album ?

C’est sans aucun doute une continuité de mon premier album même si « Lobster Coda » est une nouvelle étape dans mon parcours. Ce second disque s’ouvre avec le titre qui lui donne son nom mais il faut savoir qu’en musique, le coda indique le final d’un morceau et en faisant cela, j’ai eu la sensation que cela me donnait une liberté artistique car c’est comme si j’avais mis fin à quelque chose et que je commençais un nouveau voyage.

Que symbolise ce homard pour toi ?

Le homard est un animal très intelligent que je trouve assez mystérieux. Ce crustacé possède une carapace très dure et je dirai qu’avec ce nouvel album, je quitte moi-même ma carapace afin d’embrasser mes émotions dans le but d’aller de l’avant.

(c) Lóa Fenzy

(c) Lóa Fenzy

Pourquoi as-tu choisi de revenir avec un album court ? As-tu essayé d’aller encore plus à l’essentiel ?

Quand j’ai commencé à travailler sur de nouvelles chansons, je ne savais pas où j’allais d’un point du vue créatif, c’était presque un challenge car il y a eu de gros changements dans ma vie, j’ai été très malade et je suis devenu père de deux enfants. Je n’avais pas de plan quant à ma prochain projet, cela aurait très bien pu être un EP, je savais juste que j’avais besoin de sortir ces choses que j’avais en moi. Quand ces huit chansons ont pris forme, j’ai apprécié le fait qu’elles constituent un album court car je trouve que mon précédent disque était un peu trop long et que certaines chansons étaient un peu trop similaires. Par ailleurs, il y a un côté pratique en ce qui concerne l’édition vinyle car il y a quatre chansons sur chaque face.

De quoi parles-tu sur ce disque ?

Pour la première fois de ma carrière, l’amour est le thème central sur ce disque. J’aborde notamment le fait d’apprendre à recevoir de l’amour ; c’est-à-dire être capable d’entendre que quelqu’un nous aime et rendre cet amour en retour ; et je ne parle pas de cela que dans un couple ou envers d’autres personnes mais aussi envers soi-même. Quand j’ai écrit simultanément « Heart Spell » et « Daze Gold », j’ai su que je tenais le thème de l’album. Ça a été un déclic.

(c) Lóa Fenzy

(c) Lóa Fenzy

Pourquoi chantes-tu « Koddi » dans ta langue maternelle ? Cette chanson a-t-elle une signification particulière pour toi ?

Il me semblait qu’il y avait une pièce manquante au puzzle. J’étais en plein questionnement sur l’aspect narratif du disque, je me souviens être allé chercher mes enfants à l’école maternelle et en rentrant, je me suis installé au piano et la mélodie de « Koddi » est venue comme une berceuse. J’ai fait un memo vocal avant de quitter la pièce et ensuite, j’y ai repensé. C’était cette fameuse pièce manquante. Dans cette chanson, je m’adresse à mes enfants directement et cela a donné un autre sens à l’album. Si on écoute « Koddi » ; qui signifie oreiller ; sans véritablement y prêter attention, on pourrait croire que c’est une berceuse que je chante à mes enfants pour leur souhaiter une bonne nuit mais en réalité, c’est à moi-même que je chante cette berceuse.

Comment synthétiserais-tu l’univers de ce second album ?

Bonne question ! Positif, très authentique, sensible, très proche de moi et je n’ai remarqué cela qu’après-coup car je ne m’en étais pas rendu compte en écrivant ces chansons ; cela s’est fait spontanément.

« Lobster Coda » sera-t-il remixé comme cela avait été le cas pour son prédécesseur ?

Peut-être…J’ai quelques idées et je ne pense pas à des remixes Techno mais plutôt à des variations dans l’esprit de ce que peut faire son ami Thibault Gomez au piano. Je crois que cela pourrait donner quelque chose de très intéressant. Chaque musicien pourrait donner sa propre interprétation des morceaux et cela pourrait permettre d’agrandir le paysage.

(c) Lóa Fenzy

(c) Lóa Fenzy

Sur ton nouvel album, tu partages des collaborations avec Nanna et Damon Albarn, es-tu devenu l’artiste que tu es aujourd’hui en écoutant leurs différents groupes ?

Pas vraiment en ce qui concerne Of Monsters and Men car je faisais déjà de la musique quand le groupe est apparu mais j’ai flashé sur « The Vine » qui est sur l’album solo de Nanna et c’est comme cela que j’ai eu l’idée de partager une chanson avec elle sur mon album même si au départ, j’avais un autre titre en tête. J’ai adoré partager cette collaboration avec elle. En revanche, Damon a indéniablement joué un rôle majeur dans mon développement artistique. Nous travaillons ensemble depuis mon adolescence. J’ai notamment joué de la trompette sur « Stop The Dams » de Gorillaz et collaboré avec Damon sur son premier album solo en 2014 et c’est durant le processus d’élaboration de ce disque que j’ai réalisé que j’avais à cœur d’écrire des chansons pour moi afin de raconter mes propres histoires. Comme « Lobster Coda » est un album centré sur l’amour, cela faisait sens de partager une chanson ensemble afin de célébrer notre amitié mais pour la petite anecdote, « Gumbri » devait être un titre instrumental à l’origine.

Comme Damon Albarn est dans l’industrie musicale depuis plus de trente ans et que vous vous connaissez bien, est-ce qu’il t’a donné tes conseils ou appris des choses ?

Oui, bien sûr. Il m’a appris mon premier accord de guitare. C’est un très bon professeur, un grand soutien et même un mentor pour moi.

Quel serait ton prochain souhait ou rêve artistique ?

Continuer à être créatif et être stable financièrement parlant mais je crois que c’est le rêve de chaque artiste. J’espère pouvoir continuer ce parcours en écrivant de nouvelles chansons, en sortant d’autres disques et en faisant des concerts car j’adore être sur scène ; je crois que c’est pour cela que je fais ce métier.

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