Retrouvailles avec Diane au Studio Luna Rossa à l’occasion de la parution de « Trop de Bruits » !

Quels ont été les principaux retours sur ton premier EP baptisé « Alors » paru à l’automne 2022 ?

Je pense que les gens ont apprécié l’énergie qu’il y avait dans les morceaux et aussi le côté hétéroclite de ce disque ; on m’a dit qu’il y avait énormément de couleurs différentes et que cette variété était intéressante. Par ailleurs, la sensibilité présente dans les textes a plu aussi.

As-tu profité de ces deux dernières années pour expérimenter d’autres directions musicales et/ou resserrer tes choix artistiques ?

Oui, carrément ! Pendant deux ans, j’étais en classe préparatoire, je travaillais énormément et du coup, je pouvais beaucoup moins faire de musique en studio car je n’avais plus le temps. Durant cette période, j’ai beaucoup réfléchi intérieurement à ce que je voulais faire d’un point de vue musical. J’ai vraiment affiné ce que je faisais et j’ai commencé à faire plus d’improvisation en parlé-chanté/slam un peu comme Fauve et Ben Mazué. Pendant des heures, j’ai également fait des playlists de sons de guitare et de piano que j’aimais bien afin d’être vraiment certaine de mes choix.

« Trop de Bruits » ; ton nouveau titre ; possède un côté hybride, l’as-tu sciemment pensé ainsi ou la structure musicale de ce morceau s’est-elle créé en jammant ?

Effectivement, ça s’est plus fait en jammant à deux. J’ai produit « Trop de Bruits » avec Henri que j’ai rencontré sur les réseaux et qui est maintenant mon guitariste. Quand je l’ai rencontré, nous avons vraiment parlé en termes de couleurs et en ce qui concerne « Trop de Bruits », nous avons vu de l’orange ; quelque chose d’un peu dynamique et gai pour l’été. Le côté un peu hybride est venu en créant ensemble. L’accélération au début du morceau n’avait pas été pensée comme telle, elle est venue car nous trouvions que l’intro était trop lente. Ce titre s’est construit un peu en tâtonnant.

Quel thème abordes-tu dans cette chanson ?

Dans cette chanson, j’aborde les doutes d’une personne de mon âge ; quelqu’un qui est dans la vingtaine. « Trop de Bruits » parle notamment d’anxiété, du fait de ne pas vraiment savoir où aller et de frustration quand on a plein d’idées et de rêves mais qu’on ne sait pas trop comment les réaliser.

Quels sont de manière concrète ces bruits que tu évoques ?

Je pense que ça dépend de chaque personne. Ça peut être une petite voix dans sa tête qui va dire qu’on va mal faire quelque chose et cela va jouer sur la confiance que l’on a en soi. Pour ma part, ce serait plutôt des petites voix qui viennent de mon enfance ; des voix qui émanent de moi et qui me disent que ça serait bien que j’arrive à réaliser mon rêve ; et je dois dire que j’ai une relation un peu compliquée avec elles (rires). Parfois, ces voix m’encouragent et cela me pousse à faire plein de choses mais à contrario, elles peuvent prendre trop de place ; il faut savoir trouver un juste milieu.

Dans « Trop de Bruits », tu dis que tu abordes la vie en étant flippée, qu’est-ce qui te fait le plus peur ? Serait-ce le fait que l’avenir est toujours un grand inconnu ?

Oui et d’une manière hyper simple et concrète comme beaucoup d’humains, j’ai super peur de la mort et tout ce qui en découle m’effraie aussi. La nouveauté, l’inconnu, le fait de ne pas maîtriser les paramètres d’une situation, tout cela me fait peur mais en même temps, ça me plaît aussi car quand je fais de la scène, j’adore le fait de pouvoir prendre des risques et de se laisser aller. En revanche, dans la vie de tous les jours, je ne connais pas trop le laisser-aller.

Tu vas faire la première partie de Véronique Sanson à Meaux à la rentrée, vas-tu interpréter des chansons inédites sur scène ?

Oui, je vais interpréter des chansons qui ne sont pas encore sorties mais que j’ai déjà jouées un petit peu sur scène. Je vais chanter « Trop de Bruits » à la guitare et trois autres morceaux inédits en piano-voix.

Comment gères-tu la pression que peut représenter le fait d’ouvrir pour une grande star de la chanson française ?

En vrai, c’est énorme ! J’ai du mal à me dire que ça va vraiment se passer. Je commence à y penser et je me dis que ça va être impressionnant. Je suis très encadrée pour préparer tout cela, je vais avoir une résidence artistique et une équipe qui va m’aider à gérer mon stress juste avant de monter sur scène. Je suis très accompagnée et c’est vraiment chouette. J’ai hâte d’y être et je trouve que cela fait sens ; de manière modeste, je me sens proche de Véronique Sanson qui compose et joue du piano elle aussi.

Arrives-tu à concilier comme tu le souhaites études supérieures et musique ?

Ça a été très dur durant les deux dernières années car la prépa, c’était très prenant ; j’étais au lycée jusqu’à 22h30 tous les jours. J’ai quand même réussi à tout maintenir à flot et j’ai eu la chance d’avoir des professeurs qui étaient assez compréhensifs quant au fait que j’ai toujours voulu faire de la musique. A la rentrée, je vais entamer une License Médiation Culturelle Musique et cela va faciliter le pont entre les deux. Globalement, j’ai toujours eu l’habitude de faire beaucoup de choses en même temps, j’ai pris ce pli-là mais à partir de la rentrée, je vais valoriser la musique. Ça va être un changement !

Pas intéressée par The Voice ou Star Academy ?

Quand j’étais petite, j’ai passé l’un des premiers tours avant ceux de la télé en ce qui concerne The Voice Kids ; ici-même au Studio Luna Rossa. Je commence à m’y réintéresser même si je suis très attachée à la composition et que je ne suis pas une chanteuse à voix ; je sais que ma force réside dans les émotions. Au-delà du fait de gagner The Voice, c’est un super tremplin pour être vu, faire des rencontres et apprendre d’un point de vue technique. J’ai envoyé quelques vidéos…

Quels sont tes prochains projets ?

Une live session très esthétique de « Trop de Bruits » est prévue pour la rentrée. La première partie de Véronique Sanson se fera le 21 septembre au Théâtre Luxembourg à Meaux. En octobre, je vais jouer dans une pièce de théâtre que j’ai coécrite et pour laquelle j’ai composé les musiques. Ce seul en scène se jouera tous les samedis au Théâtre Montorgueil dans le deuxième arrondissement à Paris avant d’être présenté au Festival d’Avignon l’été prochain. Idéalement, un prochain single sortirait début 2025. La suite est en cours de réflexion…