Retrouvailles avec Vernis Rouge au Studio Luna Rossa afin d’en apprendre plus sur « Amère » !

Par quoi as-tu été motivée pour participer à The Voice alors que tu avais déjà un joli parcours artistique à ton actif ?

Quand on m’a proposé de participer à The Voice, à la base, je n’avais pas envie à le faire car dans cette émission, on ne montre que des reprises alors que ce qui m’intéresse, ce sont mes propres chansons et puis, j’ai réfléchi, je me suis dit que ça allait me permettre d’aller dans une zone d’inconfort et ça ne tenait qu’à moi d’en faire quelque chose de positif qui puisse bénéficier au projet. J’ai choisi de faire une reprise qui me ressemble de manière un peu nouvelle afin de bousculer quelques trucs.

Quels ont été les bénéfices de cette médiatisation par le biais de l’émission phare de TF1 ?

Ça a été fou ! Je ne m’attendais pas à ce que ce soit dément à ce point-là. J’ai eu la plus belle victoire que je pouvais espérer de cette émission, c’est-à-dire trouver mon public. Pour cela, je suis très heureuse d’avoir participé à The Voice.

As-tu également été confrontée pour la « première fois » à des haters en tout genre ?

J’ai l’habitude des haters car je suis à fond sur les réseaux depuis toujours. C’est quelque chose que je connais bien et que j’aime bien car je trouve que c’est le jeu quand on s’expose ; d’autant plus à la télé. Il y a beaucoup de choses positives qui ressortent d’une exposition sur les réseaux mais il y a évidement un côté négatif que je vois comme quelque chose de positif car ça m’embêterait d’être lisse et de ne rien générer chez les gens. En gros, ça passe ou ça casse et généralement, c’est bon signe car cela veut dire que l’on a un positionnement.

Est-cela qui a été la base d’« Amère » ?

Complètement ! Après l’épisode The Voice, j’ai reçu beaucoup de commentaires ; tout le monde donnait son avis et je pense que c’est le côté télé qui autorisait cela ; dont un qui disait que j’étais amère, j’ai trouvé ça génial et ça m’a donné envie d’en faire une chanson. Après cette émission qui est centrée sur les reprises, cela m’a permis de montrer le processus d’écriture/de création aux personnes qui me suivent et c’est aussi pour cela que je les ai fait participer ma communauté à l’écriture d’« Amère ». C’était vachement chouette d’en faire quelque chose de positif.

Comment as-tu fait participer tes fans à l’élaboration de ce titre ?

Tout d’abord, je leur ai montré ce que m’avait inspiré ce commentaire et à partir de ce début de chanson, je leur ai demandé de me proposer quelques mots afin que j’en choisisse trois pour écrire le refrain. J’ai eu plein de propositions et c’est rigolo car j’ai même reçu un message avec toutes les paroles d’une chanson. C’était trop mignon de voir l’investissement de tout le monde. Après cela, j’ai choisi trois mots ; dope-baisable-scrabble ; et je me suis éclatée à partir de cela.

De quoi parles-tu précisément dans cette chanson ?

« Amère » parle des lendemains de soirée de manière assez rentre-dedans. Il faut savoir que c’est un monde auquel je suis très extérieure car je ne bois pas, je ne fume pas, je déteste sortir, je dors à 22h et je me réveille à 7h car je suis une très grosse bosseuse. De manière plus générale, cette chanson parle d’honnêteté. Je voulais aborder cela dans ce titre car pour moi, être amer, c’est juste le fait de dire la vérité et c’est ce que l’on m’a reproché. Aujourd’hui, on doit s’exprimer avec nuance, on doit faire attention alors que je pense que les choses seraient plus simples si on osait se les dire.

Qu’as-tu voulu exprimer dans le clip d’« Amère » ?

Dans ce clip, j’ai voulu exprimer l’idée de se sentir un peu hors-société ; le fait d’être différent ou en tout cas de ne pas convenir à tout. Quand le clip commence, je suis très conventionnelle, je porte une tenue de serveuse et au fil de cette soirée très mondaine, j’envoûte un peu tous les convives de cette exposition et tout devient un peu plus simple et joli.

Qu’est-ce qui te rend ; ou pourrait te rendre ; amère dans la vie de tous les jours ?

Je crois que ça serait la bêtise des gens. Je ne saurai pas l’expliquer mais je suis très sensible à cela, j’ai vraiment du mal avec la bêtise profonde. J’ai du mal à assister à des discussions fermées ou qui manquent d’analyse ou de profondeur. Tout ce qui est léger me rend un peu mal à l'aise.

La personne qui avait dit que tu étais une fille amère s’est-elle remanifestée depuis ?

Non, absolument pas mais j’aimerais bien savoir si elle écoute le titre (rires).

« Amère » est-il le premier extrait de ton premier album ?

Oui, tout à fait. Je suis en train de préparer ce premier album et « Amère » était une manière de revenir après The Voice et la reprise de « Bande Organisée » qui a pas mal fonctionné. Je voulais montrer que je suis avant tout auteure-compositrice. « Amère » m’a permis de tracer une ligne cohérente avec single « Bande Organisée » ; quelque chose d’assez catchy et « rentre-dedans ». Maintenant, il est temps de montrer les nouvelles facettes de mon projet !

A quand une gamme de vernis rouge créée par tes soins ?

(Rires) C’est mon rêve et c’est rigolo que tu me poses cette question car quand j’ai commencé il y a cinq ans et que j’ai trouvé mon nom d’artiste, j’ai dit à ma mère que Vernis Rouge était un très bon nom car on ne l’oublie pas ; on peut m’appeler Vernis ; et en plus, si ça fonctionne un jour, je pourrais avoir ma propre marque de vernis ; ou même des salons de manucure ; et ça serait génial. C’est carrément une idée !

Quels sont tes prochains projets ?

Je vais donner plusieurs concerts au Liban début août. Un nouveau single sortira à la rentrée ; il présentera une nouvelle facette car j’aimerais bien montrer tout le côté pianiste-musicienne qui est important pour moi. Le clip de ce prochain titre sera tourné normalement fin août. Il y aura une tournée en 2025 qui accompagnera la parution du premier album que l’on espère dévoiler en début d’année.