Rencontre avec Aylann et Yoan au Studio Luna Rossa à l’occasion de la parution de leur titre « On S’Est Dit » !

Comment chacun se présenterait-il à nos lecteurs ?

Aylann : Je suis chanteur et comédien. Sur ce projet-là, je ne suis qu’interprète car c’est Yoan qui a écrit et composé les chansons et c’est lui qui m’a proposé de les chanter ; ce que je fais avec une très grande joie.

Yoan : En ce qui concerne « On S’Est Dit », je suis parolier, compositeur et interprète et je suis ravi de partager ce projet avec Aylann. En dehors de la musique, j’ai écrit deux pièces de théâtre ; la seconde sera jouée en mars 2025 à Paris ; je mets en scène et j’ai été comédien car sur mes derniers projets, je suis plutôt vraiment auteur et metteur en scène.

Comment vous êtes-vous rencontrés ?

A : Cela remonte à il y a très longtemps, nous étions beaucoup plus jeunes. Nous nous sommes rencontrés dans le cadre d’une association qui créait des spectacles essentiellement autour de la chanson française et de la comédie musicale. Nous avons accueilli Yoan ; je faisais déjà partie de l’association pour ma part ; et au-delà de la collaboration est née une amitié.

Y : Une amitié qui dure depuis 25 ans !

Vous étiez-vous dits que vous feriez de la musique ensemble ?

A : A ce moment-là, absolument pas et par la suite, comme Yoan aimait bien le côté comédien et qu’il écrivait des pièces de théâtre, il m’a proposé avant tout d’interpréter un rôle dans l’un de ses projets ; nous n’étions pas encore dans la musique. Plus tard, Yoan a développé son talent de mélodiste et de fil en aiguille, nous avons collaboré musicalement ensemble.

« On S’Est Dit » a-t-il été pensé immédiatement comme un duo ?

Y : C’est une bonne question car au départ, je l’avais vu comme un duo mais je ne savais pas quelle pouvait en être la nature. « On S’Est Dit » peut parler à des couples qui se disent qu’ils vont faire des projets mais malheureusement parfois la vie fait qu’ils ne voient pas le jour et ça peut parler aussi à des amis au travers d’une distance ou d’une relation qui peut s’étioler au fur et à mesure. Il y avait toujours cette notion de duo qui était présente mais par contre, je ne savais pas que j’allais en faire un duo chanté au moment où je l’ai écrit. Je l’ai pensé comme un duo entre deux individus qui se parlaient mais pas sous la forme de chant.

Aylann a-t-il été un choix évident en tant qu’interprète ?

Y : Je voulais trouver quelqu’un avec qui il y avait comme une forme d’évidence. Aylann baigne dans ce métier depuis un petit moment maintenant et ça a été assez évident de faire appel à lui. Même si ce n’était écrit à la base, de fil en aiguille, ça a été quelque chose d’assez logique.

Ce morceau est-il une « parenthèse » dans la carrière de chacun ou lance-t-il vraiment un projet à deux ?

A : L’avenir nous le dira…et je suis quelqu’un qui vit beaucoup dans le présent. Après ce duo, il y aura d’autres titres sur lesquels je serai seul. « On S’Est Dit » fait partie d’un projet Rainbow qui sera développé prochainement et qui déploiera toutes les couleurs de l’arc-en-ciel. En tout cas, nous nous amusons bien tous les deux et même si ça ne sera pas quelque chose de systématique, je pense que ça se reproduira…Chacun aura son propre parcours mais j’espère qu’on se recroisera ici et là.

De quoi parlez-vous dans « On S’Est Dit » ?

Y : « On S’Est Dit » parle d’actes manqués ; ces choses que l’on aimerait faire mais qu’on ne fait pas, ces idées que l’on a dans la tête mais qui restent au stade de projets car on ne les concrétise pas réellement. Au départ, cette chanson est au conditionnel et à la fin, elle est au futur car on acte quelque chose ; à défaut de laisser les choses au stade de projets, on en fait quelque chose de réel. Libre à chacun de faire d’un projet une réalité, cette chanson marque cela ; et soit dit en passant,  quelle que soit la nature du projet.

 La suite sera-t-elle dans la même direction musicale que ce titre ?

A : Je ne pense pas que ce titre donne une direction en particulier. Nous avons choisi d’arranger ainsi ce morceau car cette atmosphère douce et réconfortante collait avec ce que raconte cette chanson. Les morceaux qui arrivent bougeront plus et ils seront dans deux ambiances différentes. La suite sera très solaire et chaleureuse.

Qu’est-ce que chacun mettrait en avant chez l’autre ?

A : Yoan a toujours quelque chose sur le feu et il y va, c’est quelqu’un de très entreprenant qui acte beaucoup et c’est quelque chose que j’admire car pour ma part, je mets énormément de temps à acter mes idées. C’est quelqu’un de très motivant qui donne l’impulsion et c’est très chouette.

Y : Je trouve que nous sommes très complémentaires avec Aylann ; il y a un côté Yin et Yang. Aylann est plus extraverti que moi, sa facilité de contact ; sa spontanéité à créer du lien humain ; est assez bluffante. C’est quelqu’un avec qui je me sens bien, je m’autorise à être moi-même avec lui, c’est facile et c’est pour cela que nous sommes amis depuis 25 ans.

Aussi bien l’un que l’autre, mettriez-vous de côté le théâtre pendant un temps donné pour développer la musique ?

A : A vrai dire, je ne me suis jamais posé la question car comme je vis sur l’instant, je vois ce qui se présente et j’y vais ou pas. Mettre le théâtre de côté pendant un temps parce que le projet musical le nécessite, oui, évidemment mais j'y reviendrai, il ne disparaîtra pas.

Y : Cette année, typiquement, je mène les deux de front ; c’était un challenge dans ma quarantième année. En parallèle, j’ai également un métier qui n’a rien à voir ni avec l’un ni avec l’autre mais le théâtre et la musique m’aident énormément au travers de ce métier de formateur. Pour moi, cela forme un équilibre global dans lequel il y aura toujours de la place pour tout.

Qui retrouve dans la culture musicale de chacun ?             

A : J’ai commencé à avoir un grand intérêt pour la musique grâce aux artistes de la Motown notamment Marvin Gaye, Diana Ross et Stevie Wonder ; je les écoute toujours et je ne m’en lasserai jamais. Ensuite, j’ai découvert la chanson française et là, mes influences vont plus aller du côté de Michel Berger ; ce qu’il a fait pour lui et pour France Gall ; mais aussi Daniel Balavoine ; tous ces artistes des années 80 qui ont bercé mon enfance. Ce sont vraiment des piliers pour moi.

Y : En ce qui concerne le côté international, ce serait des groupes des années 70/80 tels que Dire Straits, Supertramp et The Police. Indubitablement, il y a aussi des chanteurs Français comme Alain Souchon et Laurent Voulzy mais s’il y en a un qui ressort énormément chez moi, c’est Jean-Jacques Goldman qui est un exemple de simplicité et d’humilité et qui a su toucher un vaste public avec des chansons universelles.

Quels sont vos prochains projets ?

A : Il se pourrait qu’il y ait des live sessions et peut-être des versions alternatives d’« On S’Est Dit ». Deux autres morceaux où je chante tout seul ont été enregistrés. Un second single pourrait sortir d’ici la fin d’année…Actuellement, je travaille au cabaret L’Entrepôt qui se situe à Périgny ; à côté de La Rochelle ; et on peut m’y voir chanter, danser et jouer la comédie.

Y : Pour y être allé, c’est très bien ! De mon côté, sur la partie théâtre, nous avons terminé les recrutements pour la pièce « La Clé » qui se jouera du 02 mars 2025 jusqu’au 05 avril au Théâtre Darius Milhaud à Paris dans le 19^ème pour dix dates. Ça prend pas mal de temps et d’énergie mais c’est un vrai plaisir !