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Rencontre avec deux membres de Royal Casino au Studio Luna Rossa afin d’en apprendre plus sur « Chorussang » !

Publié le par Steph Musicnation

(c) Morrigabe

(c) Morrigabe

Pouvez-vous présenter Royal Casino à nos lecteurs ?

Loïc : Le groupe a été créé en 2018 et tous les membres sont Rouennais. Au niveau de la composition des morceaux de notre premier, j’ai d’abord fait les titres en guitare-voix et ensuite, nous les avons arrangé tous ensemble. A présent, je ramène la base des chansons ; les paroles et la structure ; et nous composons davantage ensemble en répétition. Quant aux pupitres, je fais le chant lead et la guitare rythmique, Fantin est à la guitare soliste, Mario est à la batterie et il fait les chœurs principaux ; il chante aussi en lead parfois ; et Arthur est à la basse. Tout le monde fait des chœurs sur les morceaux.

Pouvez-vous expliciter le titre de votre premier album ?

L : Ce premier album s’intitule « Chorussang » et cela vient de la contraction de pas mal de choses. Cela vient au départ du mot Français coruscant qui signifie lumineux et incandescent. Il y a également le chorus qui un effet de guitare que l’on retrouve beaucoup dans les inspirations des années 80. En Anglais, sang est le prétérit du verbe chanter. Dans ce titre d’album, il y a donc l’idée que ce soit lumineux, qu’il y ait du chorus et des voix. Quand on découpe ce terme avec les radicaux et la base du mot, on peut l’interpréter comme on veut ; ce mot est multifacette.

Avez-vous trouvé rapidement votre son quand vous avez créé Royal Casino ? Vient-il directement de votre culture musicale ?

Fantin : Notre son a pas mal changé depuis nos débuts car il y a eu plusieurs changements de membres. Loïc est le seul qui est dans le groupe depuis sa création. Au départ, le son de Royal Casino était plus Pop et plus acoustique.

L : Les inspirations du début étaient plutôt axées autour de U2, The Cure, The Smiths, le côté Pop-Rock des années 80 et 90. Au fil du temps, les influences ont changé et cela vient des différents membres ; Arthur vient du Metal et Fantin et Mario ont comme influences communes notamment Led Zeppelin, The Beatles et The Who.

(c) Morrigabe

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Afin de reprendre le titre de l’une de vos chansons, quelle a été la première impression de chacun sur les trois autres membres du groupe ?

L : Mario nous a rejoints pendant le confinement, il n’avait que 19 ans et j’ai été assez impressionné par le niveau qu’il avait à l’époque. Ma première impression a été que j’allais pouvoir souffler un petit peu car mon groupe battait un peu de l’aile et Mario y a apporté de la fraîcheur, de la technicité et des idées qui ont permis à Royal Casino de prendre de l’ampleur au niveau de la complexité de l’écriture et de la qualité des arrangements. J’ai beaucoup apprécié de travailler avec Fantin également à ce moment-là car c’était la première fois que je jouais avec un guitariste soliste qui n’avait pas un égo omniprésent. Humainement, c’était très appréciable. Au-delà du jeu musical de Fantin, comme il est ingénieur du son, il a une vision périphérique de la production aussi bien live que studio et c’est super intéressant. Arthur ; qui est le dernier en date à avoir rejoint le groupe ; est un guitariste de Metal au départ, il fait énormément de notes, il a un jeu très fourni tout en assurant le pupitre de la basse qui est de souligner la section rythmique et l’harmonie. Arthur amène de la virtuosité et il complète le jeu de Mario qui est très virtuose aussi.

: Il est très fan de John Entwistle du groupe The Who, ça vient de cela. Pour ma part, j’ai rencontré Loïc par le biais d’un pote commun ; nous jouons dans un autre groupe ensemble ; il m’a proposé de rejoindre Royal Casino car l’ancien guitariste partait et j’ai découvert le groupe par la live session tournée pendant le confinement. J’ai été pas mal impressionné par le jeu de Mario et sa musicalité générale. Quand Arthur a rejoint le groupe, il a repris les lignes de l’ancien bassiste avec une facilité déconcertante.

L : En deux semaines environ, il était prêt pour un concert et il a très rapidement apporté sa patte.

Quelles thématiques abordez-vous sur « Chorussang » ?

L : Dans les chansons de cet album, il y a une notion soit de perdition soit de voyage. On retrouve également le thème du désir sous différentes facettes et également celui de la confiance en soi et de l’affirmation dans le monde des adultes en sublimant les séquelles de l’enfance.

D’où vient cette aisance évidente avec l’anglais ?

L : Ah oui, tu as trouvé ? C’est gentil, merci !

F : Je crois que c’est beaucoup de boulot !

L : Effectivement, il y a eu un travail de fond et il a duré bien deux ans surtout qu’en tant que normands, on a un peu l’accent patate chaude (rires). A Rouen, nous avons la chance d’avoir pas mal de personnes d’origines différentes et la première avec qui j’ai mis en place des cours dans ce sens-là était Française mais elle avait des origines Néerlandaises, elle a corrigé la syntaxe de mes textes dans un premier temps et ensuite, les phrases de fond car machinalement, quand on est Français, on a envie de traduire telles quelles des expressions ou des métaphores littéraires qui n’existent pas en langue Anglaise et il faut donc trouver des équivalences. Au-delà de l’aspect purement linguistique de l’accent, il faut aussi s’approprier la culture Anglaise et cela passe notamment par la littérature et le fait de disséquer et comprendre des textes d’artistes que l’on connait. Ce travail a été assez fastidieux et disciplinaire. Par ailleurs, nous pratiquons la langue dès que nous le pouvons notamment lorsque nous partageons des plateaux avec des groupes anglophones.

(c) Morrigabe

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Comment qualifieriez-vous votre univers ?

F : Torturé, littéraire, poétique, chaud et coloré.

L : Grandiloquent, théâtralisé dans ma manière de chanter et japonisant car le Japon nous inspire beaucoup autant dans l’art de l’estampe ; que nous avons couplé avec l’art déco pour la direction artistique de l’album et des costumes ; que dans la culture musicale qui est vraiment variée et très pointue.

La liberté a-t-elle été au centre de votre premier album ? On a la sensation que vous ne vous êtes pas restreints à quoi que ce soit notamment dans la durée des morceaux…

: On peut dire cela.

L : Nous ne nous sommes pas posé la question de la durée. Sur scène, les morceaux sont rigoureusement dans la même structure et de la même durée que les versions studio mais les sons utilisés et certaines mises en place changent.

F : Il y a quand même des moments où nous nous laissons des marges d’improvisation car il y a beaucoup de liberté dans notre musique. 

L : On s’est même dit qu’on n’était pas allé assez loin sur l’album…c’est à l’appréciation de chacun.

« Chorussang » fige-t-il le son de votre groupe ou pensez-vous que la suite sera autre ?

F : Nos nouveaux morceaux ont des influences Shoegaze.

L : Nous allons avancer un peu au niveau des décennies afin d’être en phase avec notre temps…

F : …au bout d’un moment ! (rires)

L : « Chorussang » ne fige rien, c’est une porte d’entrée et je pense qu’il y aura encore plus d’essais lors de notre prochaine session d’enregistrement.

: On ne sait pas encore vers où nous allons aller.

: Nous avons posé ce jalonnement-là pour dire que nous sommes capables de faire cela et que l’identité du groupe peut se traduire sous cette forme-là mais je pense qu’il faut ouvrir encore et encore et ne pas faire un second album qui sera juste une continuité de celui-ci en un peu mieux.

(c) Morrigabe

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Qu’est-ce qui ressort le plus de vos prestations en live ?

F : Généralement, après nos concerts, les gens nous disent qu’ils ont pris une claque.

L : Les gens sont souvent touchés par l’énergie que nous renvoyons et ils apprécient aussi le côté visuel.

F : Nos costumes de scène sont assez colorés comme l’album et cela marque les esprits.

L : En live, les gens sont bien secoués, ils dansent et ils repartent contents.

Quels sont vos prochains projets ?

F : Il y aura une live session de deux titres de l’album qui a été filmée avec Carrousel Records.

L : Nous allons jouer de nouveau le 11 juin au 3 Pièces Muzik'Club à Rouen aux côtés d'un groupe de psyché Japonais et le 29 juin pour le festival Le Rock est dans le Pré 2024 ! Nous allons sûrement retourner en studio en août afin de préparer les singles qui sortiront l’année prochaine.

Rencontre avec deux membres de Royal Casino au Studio Luna Rossa afin d’en apprendre plus sur « Chorussang » !
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