Rencontre avec Arthur du groupe Freddy Rocket au Studio Luna Rossa afin d’en apprendre plus sur « Club’s Full » !
Peux-tu présenter Freddy Rocket à nos lecteurs ?
Nous sommes tous originaires de Lyon et nous avons tous plus ou moins un lien familial car dans Freddy Rocket, je joue avec mon frère Alex qui est à la guitare, mon cousin Hugo qui est à la batterie et Alexandre un ami du collège qui est à la basse. Pour ma part, je chante et je joue du synthé et de la guitare. On retrouve aussi les deux Alexandre sur certaines parties vocales. Nous avons toujours fait de la musique ensemble. Nous avons toujours aimé le Rock des années 70 notamment The Doors, The Rolling Stones et The Beatles mais aussi la French Touch des années 2000 représentée par Daft Punk, Justice, Phoenix et Cassius et nous avons mélangé tout cela dans notre musique en y apportant une petite touche de modernité. Le processus de création de nos morceaux est collectif ; l’un de nous vient avec une idée et ensuite, nous l’étoffons.
D’où vient le nom de votre groupe ? Il sonne un peu comme celui d’un super-héros…
C’est une question à ne pas poser (rires) ! J’ai envie de dire qu’une aventure comme Freddy Rocket commence par une bonne soirée…Nous blaguions tout simplement sur des noms et comme à cette époque-là, le film « Bohemian Rhapsody » sur Freddie Mercury cartonnait et que nous aimions beaucoup l’univers de Franc Moody qui sonne pas mal groovy, nous avons fait plein de jeux de mots, Freddy Rocket est sorti comme cela et nous avons trouvé que ça sonnait bien.
« Club’s Full » est-il dans la continuité musicale d’« Equuleus » ou êtes-vous allés dans d’autres directions ?
Nous sommes plutôt allés dans d’autres directions. Le processus de création n’a pas été le même pour ces deux disques. Sur « Equuleus », on retrouvait des compos que nous avions depuis un petit bout de temps et que nous avions posées en répétant. Alors que sur « Club’s Full », il y a certains morceaux qui ont été composés directement par Hugo sur son téléphone et ça sonnait trop bien. Dans notre second EP, il y a des sons plus Electro que dans « Equuleus » qui était plus Rock 70’s.
Pourquoi n’avez-vous pas intégré « Love Sorcerer » ; paru quelques mois avant « Diner Dance » ; à votre second EP ?
Bonne question ! Nous trouvions que ce morceau n’avait pas forcément les mêmes influences que « Club’s Full ». A l’époque de « Love Sorcerer » sur lequel un pote de notre groupe de lycée est venu poser des nappes de voix vers la fin du morceau, nous n’avions pas encore « timeline » sur ce second EP. Nous avons préféré séparer ce titre de « Club’s Full » que nous avons cherché à sortir correctement et c’est aussi pour cela que nous nous sommes entourés de La Mission pour la promo.
Peux-tu expliciter le titre de votre second EP ? Est-ce un peu un pied de nez au COVID et à cette période durant laquelle les clubs étaient fermés ?
Inconsciemment, peut-être…en tout cas, nous n’avons pas fait exprès. A vrai dire, ce titre marque une opposition par rapport aux personnes qui sortent dans les clubs car quand nous étions plus jeunes ; et parfois même encore maintenant ; nous nous faisions recaler à l’entrée. Comme ça représente une bonne grosse partie de notre vie, ça nous a fait marrer d’appeler ce disque ainsi. En plus de cela, le titre d’EP fait écho au premier degré des paroles des chansons qui le composent.
Quelles thématiques abordez-vous sur ce disque ?
A la base, il n’y avait pas de fil conducteur entre les titres mais nous avons trouvé une signification à tout cela afin de pour mettre un peu de liant dans ce disque. Il y a plusieurs niveaux de lecture dans ces chansons. « Diner Dance » parle notamment de l’ambiance que créé la musique entre les personnes et la relation que l’on peut avoir avec le public quand on joue en live. « Lost In The Streets » parle d’une personne un peu désabusée et triste qui est à la recherche de quelque chose sans trop savoir ce que c’est ; cette personne est un peu perdue dans les rues de la ville et elle cherche des visages connus, peut-être un amour… « This Sound » possède vraiment deux niveaux de lecture ; il y a tout d’abord la connexion à la musique dans un club ; c’est quelqu’un qui ne peut s’arrêter de danser parce que la musique le prend aux tripes ; et dans les couplets, le fait de passer à côté de quelqu’un qui nous plaît sans jamais oser tenter sa chance. « Groovy Party » illustre le point de vue de différentes personnes dans un club sur une personne un peu malveillante ; quand on sort, on en croise pas mal et en général, on les sent.
Comment décrirais-tu l’univers de Freddy Rocket ?
Energique, fédérateur, simple mais pas simpliste.
J’ai trouvé que vocalement que tu avais un petit quelque chose de Damon Albarn, ce chanteur fait-il partie de tes influences musicales ?
On me l’a pas mal dit mais je ne fais pas forcément exprès car je ne tire pas le trait même si j’écoute beaucoup de Gorillaz et de The Good, the Bad and the Queen.
Quelles seraient les principales qualités de tes trois acolytes ?
Mon frère est un élément moteur qui fait avancer le groupe, il est toujours présent dans l’organisation, c’est un fonceur et c’est quelqu’un de sûr. Alexandre a les mêmes qualités que mon frère et je dirai en plus qu’il est indulgent ; ce qui fait que nous nous entendons très bien. Quant à Hugo, c’est quelqu’un qui a du génie ; la base de « Diner Dance » vient de lui ; à chaque fois, il apporte le déclic.
Penses-tu que le français s’invitera dans votre musique à l’avenir ?
Peut-être un jour…nous y pensons et cela, au-delà du fait que c’est bien vu en France de faire de la musique avec des paroles en français notamment par rapport aux quotas en radio. Nous avons choisi l’anglais car ça sonne mieux et comme c’est moi qui apporte à chaque fois des bribes de textes, cette langue m’aide à m’exprimer sans forcément être compris directement par les autres.
Quels sont vos prochains projets ?
Plusieurs concerts sont prévus sur Lyon notamment un au Ninkasi Vaise le 22 mars et nous comptons en faire sur Paris. Nous allons remasteriser « Club’s Full » en atmos ; ça sera différent du son stéréo ; idéalement au printemps. Nous avons plein de maquettes qui sont quasiment terminées…pour un prochain EP ou peut-être même un album…Il se pourrait qu’il y ait des remixes mais pour l’instant, ce n’est pas acté.
Club's full (RANCH LIVE SESSION) - Freddy Rocket
Club's Full - Live Session - Freddy Rocket Diner Dance This Sound Lost in the Streets Enjoy
Club's Full - EP par Freddy Rocket sur Apple Music
Écoutez l'album Club's Full - EP par Freddy Rocket sur Apple Music. 2024. 4 morceaux. Durée : 13 minutes.