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Rencontre avec Roulez Jeunesse au Studio Luna Rossa à l’occasion de la parution de « Symbiose » !

Publié le par Steph Musicnation

(c) Joris Souris Studio Clotis

(c) Joris Souris Studio Clotis

Pouvez-vous présenter Roulez Jeunesse à nos lecteurs ?

Kyllan : Nous sommes un groupe de Pop-Variété Française et cela fait quatre ans maintenant que nous existons ; nous nous sommes formés pendant le COVID. Pour ma part, je suis instrumentaliste ; le piano est mon instrument principal mais je joue également de la basse, de la guitare et des percussions ; et je gère aussi toute la partie prod sur ordinateur ; notamment le beatmaking. Je co-compose avec Jordan toutes les chansons de Roulez Jeunesse.

Jordan : Je suis chanteur, auteur et compositeur. L’écriture est venue en premier et ensuite, j’ai appris à jouer un peu de piano et de guitare afin de m’accompagner. Je suis originaire de Troyes mais je suis parti m’installer dans le Sud il y a huit ans après y avoir passé des vacances ; j’avais été séduit par le fait qu’il y avait de la musique qui s’y faisait dans la rue et dans les bars, les gens y jouaient de la musique pour les mêmes raisons que moi à savoir pour le plaisir de partager et de faire ce que l’on aime. Aujourd’hui, je ne vis que de la musique ; j’ai commencé en tant qu’intermittent en jouant d’abord dans la rue puis dans les bars et ensuite, je me suis fait un peu connaître dans la région.

K : Je suis originaire de Noisy-le-Grand, j’y ai passé trois ans mais ensuite, je suis descendu directement dans le Sud. Je n’étais pas du tout prédestiné à faire de la musique même si j’ai pris quelques cours de piano dans ma jeunesse, c’est venu lorsque j’ai découvert la MAO et toutes les possibilités de création que cela offre.

Comment est né votre projet musical ?

K : Nous nous sommes rencontrés lors d’une scène ouverte à Aix-en-Provence et ça a matché tout de suite.

J : Si mon niveau en piano et en guitare est suffisant pour poser de bonnes bases, c’est vraiment notre complémentarité qui a fait naître Roulez Jeunesse quand j’ai rencontré Kyllan il y a quatre ans. Je dis souvent que mes chansons étaient des bébés que Kyllan a réussi à faire naître grâce à sa grande polyvalence. Nous avons monté notre propre label indépendant pour essayer de gérer un maximum de pôles tous les deux afin d’emmener notre musique le plus loin possible.

Pourquoi l’avoir baptisé ainsi ?

J : C’est une expression que nous entendions beaucoup pendant le confinement. Notre projet était un peu synonyme d’espoir durant cette période complexe et nos proches nous motivaient avec cette expression-là. Comme nous venions de créer le groupe et qu’il nous fallait un nom, j’ai demandé à Kyllan, à nos musiciens et à notre équipe s’ils aimaient Roulez Jeunesse qui est une expression un peu vintage que l’on peut se permettre d’incarner maintenant alors que ça aurait été trop connoté il y a quelques années. Cette expression fait sourire les nouvelles générations mais aussi les anciennes qui la connaissaient auparavant. Par ailleurs, c’est aussi une expression de forains et je suis fan des fêtes foraines. Baptiser notre groupe ainsi avait du sens.

(c) Joris Souris Studio Clotis

(c) Joris Souris Studio Clotis

Comment voyez-vous votre évolution musicale depuis la parution de l’album « Vague à l’Âme » début 2021 ?

K : Je pense que nous avons beaucoup grandi depuis ce premier album. Nous avons été « stagiaires » sur « Vague à l’Âme ». Nous avons vraiment été accompagnés par de bonnes personnes sur ce disque car nous n’avions jamais fait d’enregistrements pro dans des studios auparavant, nous avons pu nous former par rapport à la maîtrise artistique de ce domaine-là. Aujourd’hui, nous nous sommes enrichis de toutes ces expériences et nous nous sentons beaucoup plus maîtres de notre musique. Nous sommes très contents de notre évolution entre « Vague à l’Âme » et « Symbiose ». Nous n’avions pas écrit complètement ensemble les chansons de notre premier album ; Jordan les avait écrites avant et nous les avons plutôt co-arrangées à la fin ; alors que « Symbiose » est vraiment le fruit de notre complémentarité musicale et de l’expérience acquise durant toutes ces années.

J : Quand on n’a pas forcément le talent de ses ambitions, je trouve qu’il est important de savoir s’entourer et nous avons fait appel à de très bons musiciens ; Matthieu Rabaté qui joue entre autres pour Zazie nous a accompagnés à la batterie. « Vague à l’Âme » est pratiquement un album live, il est très organique et un peu plus retro alors que « Symbiose » ressemble davantage à ce que nous écoutons et à l’esthétique que nous souhaitons incarner. Nous avons vu chaque chose en son temps et plus nous avons travaillé durant ces trois dernières années, plus nous avons gagné en liberté et plus nous avons réussi à côtoyer l’essence-même de ce pourquoi que nous faisons de la musique.

Diriez-vous que vous entamez un nouveau chapitre avec « Symbiose » ?

: Oui, complètement.                

J : Et c’est aussi pour cela que cet album porte ce nom. Je rêve de continuer à cultiver et à perfectionner cette symbiose avec Kyllan. Nous avons trouvé notre rythme de croisière, il y a une facilité d’exécution, une complémentarité évidente et cela permet de raccourcir énormément le chemin entre ce que l’on ressent et ce qui va naître. « Symbiose » est effectivement un nouveau chapitre, nous avons vu l’entendue des possibles de nos talents respectifs et de cette mutualité et maintenant, nous savons comment faire les choses et nous nous laissons guider par l’inspiration.

K : Artistiquement, notre vision est beaucoup plus claire, nous savons ce que nous voulons et nous essayons de nous en donner les moyens.

De l’osmose à la symbiose, on peut dire qu’il y a une notion de renforcement supplémentaire, est-ce comme cela que vous percevez votre duo à l’heure actuelle ?

: Oui, on peut dire cela. Durant la période d’« Osmose », nous nous cherchions encore un peu, nous étions en train de faire une belle transition au niveau des sonorités et dans l’exploration de notre créativité. La symbiose est arrivée au moment où nous nous sommes rendu compte que nos créativités matchaient super bien. Chacun a apporté sa pierre à l’édifice.

J : Pour moi, sur « Vagues à l’Âme », nous étions de jeunes talents en devenir. Sur « Osmose », les artistes se sont rencontrés et ils sont nés à ce moment-là. « Symbiose » marque l’alignement des planètes entre l’artiste que l’on représente, l’humain que l’on est et la musique qu’on veut défendre ; là, il y avait vraiment l’interconnexion de chacun de ces pôles. Avec « Symbiose », nous avons ancré quelque chose de rare.

(c) Joris Souris Studio Clotis

(c) Joris Souris Studio Clotis

Qu’est-ce que chacun mettrait en avant chez l’autre ?

: Artistiquement, je dirai sa plume et sa capacité à s’inspirer de tout ce qui l’entoure ; ses émotions et celles des autres. Jordan arrivera tout aussi bien à écrire un texte sur quelque chose qu’il a vécu ou que j’ai vécu moi-même et pour moi, c’est une force assez incroyable. Humainement, je mettrai en avant sa bienveillance, son esprit analytique et sa capacité à prendre en compte l’avis des autres afin de construire le sien.

: Artistiquement, je vais mettre en avant sa créativité et son écoute ; Kyllan est capable de s’imprégner de ce que je ressens et d’utiliser ce que lui ressent pour en faire quelque chose d’encore plus puissant tout en restant dans la même direction. Kyllan se met au service de la musique avec passion et cela créé souvent quelque chose d’évident ; je pense que c’est lié à son écoute et à sa capacité d’interprétation assez juste. C’est un gros bosseur, c’est un jusqu'au-boutiste de fou.

Quelles thématiques abordez-vous sur « Symbiose » ?

J : L’amour passionnel, l’engagement, ma peur de l’abandon…

K : Nous parlons également d’audace, du regard que l’enfant que nous étions aurait sur les hommes que nous sommes devenus aujourd’hui, la vie d’artiste ; les bons moments et les tourments ; le doute, l’hypersensibilité…

L’écriture des morceaux de cet album vous a-t-elle permis d’exprimer des choses que vous n’auriez pas forcément osé vous dire de vive voix ?

: Je ne pense pas car nous communiquons un maximum avec franchise et bienveillance. Tous les thèmes abordés dans cet album viennent de choses que nous avons vécues ou ressenties un jour l’un et l’autre. Nous nous sommes concertés et nous avons mis en lumière des sujets qui nous touchent tous les deux.

J : Si j’écris toutes les chansons, nous mutualisons le processus d’écriture. Kyllan relit les textes, il est conscient des sujets et il y apporte parfois de la nuance ou de la légèreté. Du fait de mon hypersensibilité, à certains moments, je peux rentrer dans quelque chose de trop sombre mais Kyllan va venir y apporter de la lumière.

(c) Joris Souris Studio Clotis

(c) Joris Souris Studio Clotis

Comment décririez-vous l’univers de Roulez Jeunesse ?

K : Solaire, contrasté, duel, un peu mélancolique mais nuancé d’espoir.

: Curatif, humain et populaire dans le sens où nous souhaitons être proches des gens.

Comment imaginez-vous la suite ? Votre prochain disque est-il déjà en maturation ? Envisagez-vous des collaborations ? Allez-vous intégrer plus d’espagnol dans votre musique ?

: Maintenant que nous avons fait ces albums qui permettaient d’ancrer le projet, nous allons nous laisser le temps de faire le prochain qui sera sûrement une pépite ; je nous le souhaite. Si quelques nouvelles chansons sont déjà nées car nous sommes très productifs, nous allons nous dédier aux concerts ; nous serons le 21 février aux Trois Baudets à Paris. Les prochains projets ne seront pas forcément que dans la musique car j’aime bien faire de la voix off et j’aimerais bien faire un film dans quelques années et Kyllan aime faire de la musique de film. Comme nous avons créé notre label, profitons-en pour faire un maximum de projets tout en allant là où nous le sentons.

K : Nous aimerions bien faire des collaborations ; nous n’en avons pas fait sur cet album car nous avons eu à cœur de nous concentrer sur notre symbiose. Il y a beaucoup d’artistes que nous aimons et que nous suivons et ça serait un réel plaisir de pouvoir partager des titres avec ces gens-là.

: En ce qui concerne la dernière partie de ta question, j’en ai encore parlé récemment avec une amie artiste que j’adore alors pourquoi pas… ¡me encanta hablar español y cantar también !

Rencontre avec Roulez Jeunesse au Studio Luna Rossa à l’occasion de la parution de « Symbiose » !
https://www.facebook.com/RoulezJeunesseMusic
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