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Retrouvailles avec Galo DC au Studio Luna Rossa afin d’en apprendre plus sur « Jardin » !

Publié le par Steph Musicnation

(c) Thibaut Lévêque

(c) Thibaut Lévêque

Comment vois-tu ton évolution artistique depuis que tu es seul maître à bord dans Galo DC ?

Mon premier EP était un peu une transition entre LAGO et ce que je fais maintenant mais la dynamique était la même. Il est vrai que j’étais avec mon frère sur scène ; c’est toujours le cas d’ailleurs et j’ai un bassiste aussi en plus de temps en temps ; mais j’ai juste assumé le fait que je me présentais comme un chanteur plutôt que de me dire que j’étais en groupe. Le fait d’être seul m’a permis de me libérer de contraintes car j’avais un peu tendance à composer par rapport au live alors qu’à présent, je cherche simplement à faire les meilleurs morceaux. Faire entrer la batterie était toujours un enjeu d’autant que j’avais des envies de productions plus fortes avec des batteries électroniques alors que ce n’était pas notre setup scène. « Images Du Réel Vol.1 » est vraiment le disque qui a marqué cela. Je joue toujours « Hélium » qui était sur « Les Orgues » mais mes deux derniers EPS sont plus dans la même mouvance.

Le titre de ton dernier EP renvoie-t-il au jardin intime ou plutôt à l’aire de jeux ?

Les deux mon capitaine. C’est toujours cool d’avoir des mots polysémiques. Le titre de cet EP renvoie au jardin intime car ce disque est né suite à une rupture mais je me suis rendu compte qu’il était beaucoup plus ouvert que cela. Mon rythme de production a changé un peu et je suis parti sur quelque chose de plus direct ; pas forcément de plus narratif mais de plus en clair. Dans ce titre, il y a l’idée de croissance, de faire pousser des choses dans son jardin ainsi qu’un accès au jardin intime.

Tu as sorti jusqu’à présent trois EPS ; un tous les deux ans ; penses-tu que tu vas continuer à privilégier le format court ou vas-tu te lancer prochainement dans un format long afin de développer le propos ?

Je trouve que ce n’est parce que l’on sort un format long que cela permet de développer le propos. Pour moi, les formats sont formatés. Si j’avais les moyens de sortir un disque entier dans de bonnes conditions, je le ferai sans aucun souci mais pour un artiste indépendant comme moi, c’est vachement plus intéressant de sortir les chansons les unes après les autres comme je l’ai fait pour mon précédent disque car tous les titres sont beaucoup plus écoutés en comparaison avec une sortie d’EP. Tout le monde attend des formats plus longs mais aujourd’hui, ça n’a pas de sens même si en faire en a. C’est cool de sortir six titres mais si je veux n’en publier que trois, ça l’est tout autant. Je devrais me sentir libre de faire ce que je veux mais il y a toujours des personnes qui pensent que quand on ne sort pas un album, on ne développe pas le propos. De façon très pragmatique, si je sors un long format, les trois singles seront écoutés mais les neuf autres chansons ne le seront quasiment pas. J’essaie de développer Age Adulte Records d’une autre façon car nous sommes plein d’artistes à ne pas nous retrouver dans cette forme de formatage même si nous ne sommes pas contre ; l’idée est de trouver comment nous pourrions sortir de cela afin de ne pas donner l’impression de toujours grattouiller aux portes, proposer des choses qui ont les moyens d’être diffusées et voir comment nous pourrions nous organiser collectivement en tant qu’artistes et pas par rapport à des éléments extérieurs à nous. Il va se passer des choses avec Age Adulte Records !

(c) Thibaut Lévêque

(c) Thibaut Lévêque

Quels thèmes abordes-tu sur « Jardin » ?

Sur ce disque, il est question de rupture amoureuse, d’héritage, de rencontre, d’altérité, de ce que l’on laisse, ce que l’on perd et ce que l’on gagne…

Tu ne l’as pas encore fait me semble-t-il alors que ta musique s’y prêterait bien…Des versions remixées de tes chansons sont-elles dans les tuyaux ?

Effectivement, c’est dans les tuyaux…Il y aura notamment une version remixée d’un des morceaux de l’EP précédent. C’est cool de se faire remixer par d’autres, c’est comme quand on fait des clips ; c’est un peu l’équivalent ; cela apporte une autre vision artistique par rapport à ce que l’on a imaginé au départ. C’est un exercice très intéressant.

Qu’as-tu voulu montrer à l’image dans le clip qui illustre « La Colline » ?

Cette chanson est un peu ésotérique, elle parle du fait d’aller planter un enfant ; fruit d’une relation passé ou non ; en haut d’une colline pour qu’il s’envole et nous avons filé cette métaphore dans le clip qui a été réalisé par Clara Bricard tout en ouvrant cela à autre chose ; nous nous sommes demandé ce que l’on pouvait planter ou trouver sur une colline. Il y a une figure un peu fantomatique qui apparaît par moments et une personne qui court partout en essayant de creuser des trous pour finalement trouver un coffre dans lequel se trouvent des choses mais on ne sait pas trop ce que c’est. Ensuite, il y a un côté hyper matériel lors du plan de danse dans la station service. Ce clip qui me plaît beaucoup illustre assez littéralement le propos de la chanson.

(c) Thibaut Lévêque

(c) Thibaut Lévêque

Que retrouverait-on dans ce jardin qui donne son nom à ton EP ?

Il y aurait surtout des gens ! Des enfants, des relations, des amoureuses, des amis…et bien sûr, de la nature. Ce serait quelque chose d’ouvert.

Comment décrirais-tu ton univers à l’heure actuelle ?        

Il y a de la mélancolie dans les textes mais elle est contrecarrée par une musique dansante ; le rapport au corps est très important.

Tu étais récemment sur la scène du Point Éphémère ; à quoi ressemblent les concerts de Galo DC ?

Il faut venir les voir les gars ! Nous sommes deux ou trois sur scène, il y a un côté combo. Je bouge beaucoup, j’incarne la corporalité du projet sur scène et je ne me force pas car je suis comme cela. J’essaie de créer une sorte de symbiose avec le public par le corps tout en essayant de donner beaucoup de légèreté à la nostalgie des textes. Le Point Éphémère, c’était fou d’autant plus que c’est l’une de mes scènes préférées.

(c) Thibaut Lévêque

(c) Thibaut Lévêque

Avec quels artistes aimerais-tu collaborer à l’avenir ?

Je me retrouve dans la musique de Flavien Berger et Muddy Monk et en Angleterre, j’aime bien Rahill. J’écoute plein d’autres styles mais ça n’aurait pas de sens d’aller faire un duo en tant que Galo DC. J’aime beaucoup DITZ mais ça n’aurait vraiment rien à voir.

Quels sont tes prochains projets ?

J’aimerais continuer les concerts de façon régulière en fonction des opportunités. J’ai le souhait de développer Age Adulte Records notamment par le biais de compilations et de concerts afin de faire découvrir des artistes. Comme je suis tout le temps en train d’enregistrer de nouveaux morceaux, l’idée serait d’inclure des inédits dans ces projets-là ainsi que des remixes. Je suis également en train de développer un autre projet de groupe très différent en parallèle à Galo DC ; nous visons un premier EP dans les prochains mois.

Retrouvailles avec Galo DC au Studio Luna Rossa afin d’en apprendre plus sur « Jardin » !
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