Rencontre avec Le Bleu au Studio Luna Rossa afin de vous présenter ce duo Toulonnais très prometteur !

Pouvez-vous présenter Le Bleu à nos lecteurs ?

Arthur : Je suis multi-instrumentiste ; guitare, synthé, batterie et basse ; et dans Le Bleu, je fais à peu près tout en dehors des voix et des paroles.

Hugo : Pour ma part, je suis parolier, chanteur et je joue un peu de guitare. Nous venons tous les deux de Toulon et nous nous sommes rencontrés au lycée en section cinéma. Après avoir réalisé toutes sortes de petites vidéos de bandes annonces, nous avons eu l’idée un jour de faire une chanson.

A : A la base, ce n’était pas du tout un projet musical, c’est vraiment parti d’une amitié et du cinéma même si Hugo avait déjà cette idée qui lui trottait dans la tête depuis bien longtemps. Hugo écrivait déjà des textes, il écoutait beaucoup de musique et comme moi, de mon côté, j’en faisais un peu, ça a matché presque immédiatement.

H : Nous composons nos titres tous les deux et ensuite en live, nous sommes rejoints par trois potes musiciens qui viennent nous aider afin que nous puissions plus nous concentrer sur nos parties. Sur scène, Arthur joue de la guitare et il fait des chœurs et moi, je chante.

Pourquoi avez-vous choisi cette couleur comme nom de scène ? D’ailleurs, cela renvoie-t-il réellement à la couleur ou au fait que votre duo est nouvellement arrivé dans la musique ?

A : Quand nous nous sommes dit que nous allions faire de la musique et qu’il allait falloir trouver un nom, j’ai proposé Le Bleu immédiatement à Arthur et ça n’était pas du tout en rapport avec la couleur même si cela en est une ni même avec le fait que nous étions nouveaux dans la musique. Je pense que Le Bleu synthétisait plein de choses qui nous parlaient ; nous avons notamment pas mal de chansons tristes et le bleu peut renvoyer à la douleur également. Nous voulions un nom en français et celui-ci nous représente bien ; nous en sommes contents.

Y-a-t-il eu beaucoup de tâtonnement avant de trouver la direction artistique de votre premier EP « Porte 11 » paru en mai dernier ?

A : Nous nous cherchions encore sur ce premier EP. Nous avons fait les morceaux au fur et à mesure sans trop savoir où cela allait au début. Nous avons trouvé la direction de ces titres en travaillant dessus. Ça a été beaucoup plus facile sur le second EP même si nous nous cherchons toujours encore. Au fil des compositions et des projets, nous commençons à trouver notre genre.

Quels ont été les principaux retours sur ce premier pas discographique ?

H : Globalement, nous n’avons eu que de bons retours. Beaucoup de personnes nous ont fait des retours sur le style musical ; on nous a dit que c’était New Wave et c’était assez surprenant car ce n’était pas intentionnel. Au-delà de cela, les gens qui nous connaissent ne s’attendaient pas à ce que l’on sorte un projet musical car ça ne fait pas longtemps que nous faisons de la musique ensemble. Beaucoup de gens ont été surpris et agréablement. « Joy » est le morceau qui a été le plus écouté ; nous avons été étonnés de l’accueil réservé à cette chanson.

A : De mon côté, comme j’avais déjà eu d’autres projets musicaux en anglais avant Le Bleu, mes proches ont été surpris que le projet soit en français et que je ne sois plus sur le devant de la scène en tant que chanteur principal mais ils ont été à fond dès le premier EP.

Pourquoi avez-vous rapidement enchaîné avec du neuf en dévoilant « Wallflower » ?

H : Nous kiffons vraiment de faire de la musique et nous sommes tout le temps inspirés, nous avons dévoilé « Wallflower » entre deux projets car nous avions envie de sortir un morceau à ce moment-là et c’était le son qui se prêtait le mieux à la période estivale.

A : Par ailleurs, « Wallflower » était une première approche vers notre nouveau style. Cette chanson marquait un peu la transition entre nos deux EPS.

H : Nous passons de l’Electro-Rock à du Rock plus classique.

De quoi parle « Tout Éteindre » votre nouveau titre ?

H : Cette chanson parle des personnes qui peuvent nous démotiver ou nous blesser à différentes étapes de nos vies. « Tout Éteindre » aborde surtout la confiance en soi.

Pourquoi avez-vous opté pour des illustrations plutôt que des photos de vous en guise de pochettes pour vos deux derniers singles ?

H : Je trouve qu’une illustration parle plus qu’une photo. D’ailleurs, la pochette de notre second EP sera elle aussi une illustration mais peut-être qu’un jour, nous rencontrerons quelqu’un qui fera des photos qui colleront vraiment avec ce que nous avons envie de monter et à ce moment-là, nous basculerons sur quelque chose de plus photographique.

Comment décririez-vous l’univers de Le Bleu ?

A : Sincère et réel.

H : Romantique et contrasté. Sur notre second EP, certaines musiques sont très colorées et solaires alors que d’autres sont plus sombres et mélancoliques. Il y a quelque chose de très naturel dans ce projet car nous parlons beaucoup de la mer et de ce qui nous entoure.

Qu’est-ce que chacun mettrait en avant chez l’autre ?

H : Arthur est très perfectionniste dans le sens où il veut toujours aller plus loin, il est très engagé dans ce projet et il est très talentueux ; c’est lui qui fait toutes les compos.

A : Hugo a une verve ; une plume ; exceptionnelle même si je ne retiens jamais les paroles (rires). Il a une vraie prestance même quand il enregistre ; il y a vraiment quelque chose de ouf qui se passe.

Qui retrouve-t-on dans la culture musicale de chacun et dans les influences de votre projet commun ?

A : Mes influences personnelles se retrouvent dans Le Bleu, je pense notamment à Radiohead ; c’est mon groupe préféré et il a clairement changé ma vision de la musique ; The Smiths ; beaucoup plus sur notre premier EP ; MGMT, Tame Impala, The Cure, Oasis, The Beatles…beaucoup d’artistes anglophones.

H : Mes parents m’ont fait écouter beaucoup d’artistes Français et je pense que c’est cela qui m’a donné envie de chanter dans notre langue ; Alain Bashung, Francis Cabrel, Noir Désir…Plus récemment, Arthur et moi nous kiffons Feu ! Chatterton. De mon côté, j’aime beaucoup AaRon, Zed Yun Pavarotti…Comme j’écoute beaucoup plus de chanson Française et Hugo plus de musique anglophone, on retrouve ce mélange de manière évidente dans notre propre musique.

Quels ont vos prochains projets ?

H : Notre second EP sortira le 22 décembre et notre premier clip arrivera un peu après. Une live session sera tournée en janvier et nous avons surtout envie de faire beaucoup de live dans les mois à venir. Nous avons à cœur de participer à des tremplins en 2024. Nous allons prendre notre temps mais nous nous lancerons petit à petit sur un album.