Rencontre avec Klem H au Studio Luna Rossa à l’occasion de la parution de « Liberty » !

Comment te présenterais-tu à nos lecteurs ?

J’écris, je compose, j’interprète et je produis mes morceaux ; j’essaie de faire le maximum par moi-même. Je joue principalement du synthétiseur. Je suis originaire de Nantes.

Qu’est-ce qui a fait que tu ais sauté le pas pour enfin d’exprimer en solo ?

Je pense qu’au fond de moi, j’ai toujours eu cette envie. Je suis venue à la musique assez jeune, j’ai débuté par le piano à l’âge de 8 ans et j’ai commencé à avoir des groupes à l’adolescence. Ensuite, pendant une dizaine d’années, j’ai enchaîné les projets dans l’Electro. Dans ces expériences-là, il y a eu du bon à prendre mais j’ai aussi vécu des expériences qui m’ont marquée et je crois que j’avais envie de me sentir libre dans ma pratique afin d’exprimer ce que je suis. J’avais tout simplement à cœur d’être alignée avec moi-même et c’est pour cela que je me suis lancée dans le solo. Par ailleurs, j’avais acquis pas mal d’expérience et je commençais à maîtriser davantage mon instrument. Ça s’est fait naturellement.

Es-tu restée dans la lignée de ton premier EP éponyme paru au printemps 2021 ou t’en es-tu éloignée pour « Liberty » ?

 Je ne pense pas m’être éloignée de mon premier EP mais ça s’est enrichi d’un point de vue musical. Je me suis entourée différemment pour ce second disque, j’ai progressé dans ma manière de produire et au fil du temps, j’ai affiné ma musique. Mon premier EP avait été réalisé dans ma chambre avec très peu de moyens alors que « Liberty » a été co-réalisé avec Damien Bolo qui a œuvré avec pas mal de monde, il avait donc une technique que je n’avais pas et cela a étoffé mon travail. Au-delà de cela, je souhaitais ajouter de l’organique sur ce nouveau disque car il n’y en avait pas sur mon premier EP. Je voulais avoir de vrais instruments sur « Liberty » et les mélanger à l’Electro afin d’avoir quelque chose de plus chaleureux.

En rapport avec le titre de ton nouveau disque ;  serait-ce dans la musique que tu trouves le plus de liberté ?

Oui, c’est certain. C’est la musique qui fait de ma vie ce qu’elle est. La musique me donne de la liberté, c’est un moyen d’exprimer des émotions, du vécu, ce qui me touche. Avec ce projet solo, les barrières tombent petit à petit ; je pense que j’en avais plus auparavant.

Quelles thématiques retrouve-t-on sur ton second pas discographique solo ?

Sur ce second disque, je parle de la liberté que l’on vient d’évoquer, d’emprise psychologique/des rapports de domination homme-femme mais aussi dans d’autres types de relations qu’elles soient amicales ou professionnelles, d’insomnie et de relations humaines au sens large du terme.

Dans ton titre « Air », tu te demandes si tu as ta place ici, as-tu très tôt que tu chercherais à t’en faire une dans la musique ?

Tout est relatif ; cela dépend de ce que l’on entend par très tôt. Préado, j’ai vu un concert d’Elephanz à Nantes, cela m’a donné des frissons, ça m’a procuré quelque chose d’indescriptible et à moment-là, il y a eu un déclic.

Comment qualifierais-tu ton nouvel EP en quelques adjectifs ?

Assez Chill, planant, atmosphérique, mélodieux, synthétique, chaleureux et authentique.

Pourquoi as-tu choisi de faire cohabiter l’anglais et le français dans ton projet musical ?

Si j’ai fait beaucoup d’anglais dans d’autres projets, le français ne m’était pas inconnu. Je crois que ça s’est fait naturellement. Je pense que cela vient aussi de repas de famille car on m’a souvent dit que l’on aimerait bien comprendre ce que je chante (rires). En revanche, je ne voulais pas faire du français pour faire du français, je voulais en faire comme je fais de l’anglais ; en le posant un peu de la même façon.

Comment abordes-tu le visuel autour de ton projet ?

Je crois que je n’ai pas trop de limites par rapport à l’image. J’ai surtout envie de montrer quelque chose de vrai et d’assez authentique. Dans mes clips, j’essaie d’aller au bout de mes envies. Je ne me mets pas de barrières dans la mesure du possible et surtout, il faut que cela ait du lien avec le texte de la chanson.

Qui peuple ta culture musicale ?

J’ai eu des périodes Radiohead, Gorillaz, Eminem ; j’écoutais beaucoup les disques de mes frangines ; Marilyn Manson, Diam’s…Ensuite, personnellement, mon premier coup de cœur a été Archive ; j’ai acheté tous leurs albums ainsi que ceux de Coldplay, j’étais très fan de Chris Martin.

Quels sont tes prochains projets ?

Le clip animé du morceau « Liberty » sortira cet été. Un album paraîtra d’ici la fin de l’année, il sera accompagné d’un autre clip. J’aimerais bien faire quelques live sessions dans le courant de l’été. Il y aura quelques dates de concerts durant la période estivale notamment à l’Île-de-Ré ; en live, je peux me produire en solo ou en trio. Il y aura sûrement encore plus de dates à partir de la sortie de l’album.