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Retrouvailles avec VASLO à La Manufacture Chanson à l’occasion de la parution de « Vagues » !

Publié le par Steph Musicnation

(c) Laura Gilli

(c) Laura Gilli

As-tu réussi à bien faire vivre ton premier album intitulé « A Travers Les Regards » paru en septembre 2020 ?

La sortie de cet album a été mouvementée à cause du COVID et du coup, ce disque commence tout juste à vivre finalement puisque les concerts ont réellement repris depuis le mois de janvier ; nous avons une quarantaine de dates prévues jusqu’à août. Dans notre set, nous avons intégré des chansons de « Vagues » et d’« A Travers Les Regards » car ce nouveau disque est une suite du précédent et l’histoire n’en est que plus belle.

Pourquoi as-tu choisi de repartir sur un format plus court après ce premier long format ?

S’il y a l’aspect financier, c’est surtout que je ne voulais pas me mettre des contraintes. Quand on sort un album, la suite logique voudrait que l’on en sorte toujours plus avec toujours plus de titres mais dans le cas présent, j’ai voulu aller à l’essentiel et je pense qu’avec ces six titres, j’ai un peu tout exprimé de ce que j’avais à dire ces deux dernières années. Par ailleurs, j’avais quatre chansons ; plutôt des slams ; qui me tenaient à cœur et je voulais vraiment leur donner une place unique plutôt qu’elles soient noyées parmi douze ou quinze titres ; je souhaitais leur donner cette lumière.

A quoi font référence ces vagues qui baptisent ton nouveau disque ?  

Pour moi, c’est un va-et-vient un peu lancinant, cela évoque une douceur qui me caractérise dans mon identité, dans ma manière d’être mais c’est aussi ce bruit de houle, de vagues qui cognent contre les rochers. Les vagues mêlent à la fois douceur et puissance naturelle ; elles peuvent être destructrices ou reconstructrices ; toute cette dimension-là m’intéressait. J’ai cherché à transformer cette douceur en quelque chose qui remue.

(c) Laura Gilli

(c) Laura Gilli

« Vagues » débute avec « Réinventer », serait-ce ce que tu as voulu faire sur ce disque ?

Pour moi, « Vagues » était une réponse au premier album. Sur « A Travers Les Regards », j’étais encore assez sage ; peut-être pas au niveau des paroles mais dans la manière de construire chaque morceau ; musicalement, c’était proche du live donc assez acoustique. J’ai voulu me faire plaisir sur ce nouveau disque et me prouver que je pouvais le faire tout seul tout en assumant tous mes choix. Cela faisait partie de ma recherche d’identité actuelle et cela se voit sur les pochettes de ces deux disque, j’ai changé physiquement depuis 2020 ; je me suis laissé pousser les cheveux, je me suis fait percer les oreilles, je m’orne…tous ces petits détails font partie de cette réinvention du soi ; de l’identité ; et il fallait pouvoir le représenter musicalement.

Pourquoi as-tu laissé plus de place à la musique sur ce disque ? Serait-ce pour partager plus avec tes musiciens, construire et déconstruire ensemble en live ?

Oui, c’est complètement cela. L’idée était d’amener des nouveaux sons notamment la clarinette et effectivement, de faire la part belle aux instrumentaux. J’avais à cœur de créer des moments musicaux en live tout en me disant qu’ils avaient leur place sur un CD. Comme les quatre chansons que j’évoquais plus tôt, je voulais leur donner leur place, leur identité. Pour moi, la musique est le plus beau des langages et c’est le seul que je maîtrise assez bien contrairement à ma langue maternelle avec laquelle je lutte parfois pour trouver les mots pour traduire mes pensées qui sont bouillonnantes et qui se délitent une fois passée la barrière des lèvres. Avec la musique, je n’ai pas ce problème car elle coule de source.

Quelles thématiques abordes-tu sur « Vagues » ?

Sur ce disque, j’aborde la recherche d’identité, il y a des questionnements sur l’amour mais au sens pluriel ; l’amour que l’on porte à ses proches, à ses amis ; et je parle également de ce que l’homme fait subir à l’homme et à la nature ; il y a une volonté de dénoncer les erreurs et les horreurs humaines dans « Le Temps Part A Vau-l’eau ».

(c) Laura Gilli

(c) Laura Gilli

Que retrouve-t-on dans ton écriture ?

Même si je peux raconter quelque chose de grave dans mes chansons, je les chante toujours avec un sourire ; ou une légère esquisse de sourire ; afin que le message passe beaucoup mieux. Je ne donne jamais de leçons. Dans mes textes, il y a toujours de l’espoir.

Peux-tu nous en dire plus sur l’aspect visuel développé autour de ce disque ?

Toujours en ce qui concerne cette recherche d’identité, je voulais assumer chaque choix musical ou visuel afin de ne pas les regretter plus tard et je suis très fier de ce disque à tous les niveaux. Le visuel de « Vagues » est exactement ce que j’avais en tête. La photo a été prise par Laura Gilli sur un fond jaune-orangé qui rappelle le sable et on m’y voit de profil avec des paillettes qui envahissent petit à petit mon visage, elles prennent tout le haut de mon corps afin de symboliser cette vague qui prend d’assaut mon être ; c’est un cri qui monte.

Peux-tu nous parler de la mise en images d’ « Amours » ?

J’ai réfléchi à cette mise en images avec Kahina Le Querrec qui est une réalisatrice merveilleuse de clips, de courts-métrages et de films. J’ai rencontré Kahina grâce à Marie Gombeaud-Antoine qui m’avait maquillé pour la pochette du disque. Ca a été un vrai coup de foudre amical et artistique. Cette chanson est une succession de constats ou de tentatives de réponses sur ce qu’est l’amour et nous ne voulions pas que le clip soit trop illustratif. Kahina a pensé à Emily Beer l’une de ses amies qui est créatrice de masques, elle m’a montré des photos et j’ai été séduit ; chaque masque est un personnage en soi qui dégage une histoire. Nous avons travaillé tous les trois avec Pauline Martin pour la chorégraphie et j’ai lancé une bouteille à la mer sur Facebook pour trouver des danseurs ; il y a eu des réponses quasiment instantanées, j’ai été très surpris et très touché. Nous avons filmé ce clip au Théâtre Trévise qui est un lieu très symbolique pour moi ; j’y suis allé tous les dimanches pour Le Fieald et j’y ai fait mon concert d’ouverture lors de la sortie de l’album en 2020.

(c) Paul Bonmartel

(c) Paul Bonmartel

Le théâtre et la comédie musicale te tenteraient-ils ?

Le théâtre me tente mais par le prisme du cabaret. Je me produis déjà à La Flaque qui est un cabaret burlesque où l’on peut voir de l’effeuillage, des drag queens, des drag kings, écouter de la musique, assister à des spectacles d’humour…C’est un monde que je découvre et les paillettes viennent un peu de cela. Forcément, tout cela se nourrit. Avec une partie de la troupe de ce cabaret, nous sommes en train de monter un spectacle qui sera un conte à choix ; le public choisira ce qui arrivera au personnage. Ca va être incroyable. On croit vraiment à ce projet. En ce qui concerne la comédie musicale, j’aime beaucoup cet univers même si je n’y ai pas encore mis un pied.

Quels sont tes prochains projets ?

Le concert de sortie de « Vagues » se fera le 1er avril au Pan Piper. Pas mal de dates sont prévues un peu partout en France. Du 18 au 29 juillet, nous serons à Avignon. Pour ces dates estivales et pour toutes celles à venir à partir du mois de septembre, nous serons produits par Contrepied Productions. J’aimerais beaucoup faire une tournée des grottes avec mes musiciens Martina et Pierre ; nous nous sommes déjà produits dans pareil lieu et il s’y passe à chaque fois quelque chose, il y a une sorte d’énergie tellurique qui envahit toute la roche. Il se pourrait qu’il y ait des live sessions…Je vais continuer à me produire au cabaret La Flaque ainsi qu’à l’Hôpital Necker ; chose que je fais depuis 2017 et qui me nourrit énormément. Je vais continuer à m’exprimer également à travers le dessin et peut-être publier un second ouvrage ; le premier étant sorti en juin 2022.

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