Rencontre avec Rudy Ehrhart au Studio Luna Rossa afin d’en apprendre plus sur son premier EP !

Comment te présenterais-tu à nos lecteurs ?

J’ai 29 ans, je suis auteur, compositeur et interprète. Je joue de la guitare ; c’est mon instrument principal ; du piano et de la basse. Je compose vraiment à l’oreille et au ressenti en fonction des évènements de ma vie.

Qu’as-tu fait musicalement avant la parution de ton premier EP ?

J’ai commencé la musique à l’âge de 11 ans, j’ai formé mon premier groupe avec des amis d’enfance « Rudy and the Craps » et nous faisions du Rock français/anglais. Cette formation a duré pendant cinq ans. Par la suite, j’ai eu un groupe familial très acoustique avec mon père et mon oncle ; R.Art. Ce projet a été très formateur pour moi en ce qui concerne les chœurs, l’harmonie et l’approche de la musique. J’ai travaillé aussi sur un projet théâtral « La Vierge Noire » écrit et interprétée par Virginie Laurence Carrillo. j’ai crée les compositions avec mon ami Benjamin Parienti. Cette expérience a été très intéressante car il s’agissait d’une autre approche de la musique puisque c’était un spectacle avec du flamenco.

Tu as régulièrement dévoilé des titres depuis trois ans, quel a été le déclencheur pour composer enfin ton premier EP ?

Comme je n’avais sorti que des singles jusque-là, j’ai eu envie de faire vivre mon projet avec plus de titres. J’avais à cœur de montrer une autre facette de moi. Cet EP auto-produit a été enregistré de manière acoustique dans mon home studio entre la Normandie et Paris.

On a le sentiment que tu es revenu à la source d’un point de vue musical sur « En Douceur »…Pourquoi as-tu fait le choix d’une musique plus épurée et moins produite ?

Je suis revenu à quelque chose de très acoustique sur cet EP. Les morceaux en question si prêtaient fortement. Ma douze cordes comme moteur et mon amour de la folk m’ont conduit à produire de manière plus simple.

L’EP « En Douceur » est-il un instantané ou fige-t-il plus ou moins la direction que tu veux suivre à présent ?

Je pense que cet EP représente plus une direction que je souhaite prendre même si je n’ai pas envie de m’enfermer non plus. Comme j’ai beaucoup de morceaux, je sais que certains ne se prêtent pas à ce style acoustique ; certains ont notamment une approche plus Rock. je n’ai pas envie de me limiter à un style ou à une certaine voix.

De quoi parles-tu sur ton EP ?

Cet EP parle beaucoup d’amour ; un thème éternel et universel ; mais aussi du temps qu’il fait et du temps qui passe. L’amour était vraiment le point d’ancrage. On peut retrouver la voix d’Esther Bassingha sur trois des titres ; l’apport de sa voix était naturel et amenait une fraîcheur aux morceaux. A noter qu’elle a une voix merveilleuse ce qui met en lumière les mélodies.

De manière générale, retrouve-t-on toujours de l’intime dans tes textes ?

Quand j’écris mes textes, je pars souvent de mon imaginaire mais j’aborde aussi des choses qui peuvent me toucher au quotidien. Pour citer un exemple, j’ai écrit « La Vendeuse De Journaux » après avoir croisé une dame dans la rue ; c’était une manière de raconter son histoire sans la connaître car j’avais été touché par sa façon d’être. Sinon, je sais que les ruptures, ça peut aider…(rires) Il y a quelques années, j’ai vécu une rupture assez dure et cela m’a donné un élan créatif énorme. En écrivant, je suis passé de l’autre côté de la tristesse, j’ai pris cette rupture à contrepied et j’ai refait surface. Je n’ai pas la sensation de vouloir exposer ma vie dans mes chansons mais plutôt de partager des expériences en peignant des décors.

Comment qualifierais-tu ton univers ?

Je suis un éternel amoureux des mots qui s’engage à retranscrire des émotions et des impulsions de la vie à ma manière dans mes chansons. Mon univers est vivant, contrasté, énergique même si l’EP est doux et contemplatif.

Réarranges-tu tes précédents morceaux dans l’esthétique de ton EP pour le live ?

En live, c’est moins doux que l’EP. Par exemple, « In Love D’Une Louve » sonne très Rock sur scène. Du coup, c’est plutôt l’inverse, ce sont les titres de l’EP qui sont réarrangés afin de leur donner une autre couleur en live. Sur scène, j’envoie de l’énergie et mes premiers singles, je les joue Rock aussi.

Qui retrouve-t-on dans ta culture musicale ?

The Beatles, The Rolling Stones, Bob Dylan, Neil Young, Bruce Springsteen…J’ai toujours été bercé par la musique dès mon plus jeune âge. Du côté Français, j’aime beaucoup Christophe et je pourrais citer aussi Georges Brassens, Jacques Dutronc, Nino Ferrer, Léo Ferré…Ensuite, beaucoup écouté du Rock Anglais comme The Cure mais aussi du Rap notamment S-Crew et Nekfeu. J’aime également beaucoup la scène actuelle comme Vianney, Ben Mazué, Pomme, November Ultra…

As-tu déjà pensé à faire de la Folk en anglais ?

J’ai arrêté l’anglais depuis longtemps et c’est d’ailleurs en allant en Angleterre que je me suis rendu compte qu’il fallait absolument que je fasse du français. En 2012-2013, c’est en arrivant en Angleterre que j’ai pris conscience que c’était vraiment le français qui me correspondait. Je me suis senti beaucoup plus Français en Angleterre qu’en France. C’était le côté Frenchy que je voulais défendre absolument. Quand je suis rentré en France, je me suis dit que c’était naturel d’écrire en français, les mots viennent plus facilement et je m’amuse plus avec. L’anglais, c’est un peu surfait quand on ne maîtrise pas trop la langue.

Quels sont tes prochains projets ?

J’ai toujours des petits projets à droite à gauche. J’ai un projet de clip pour une chanson très produite qui m’éloignera du côté Folk. Je vais également proposer « Les Vents d’Rudy » qui un projet hebdomadaire qui me tient vraiment à cœur et dans lequel, je vais présenter des chansons originales sur mes réseaux sociaux afin de montrer mes différentes facettes. Je commence à penser à mon prochain EP que je veux plus énergique ; idéalement, il sortirait d’ici la fin de l’année.