Retrouvailles avec Pileos au Studio Luna Rossa à l’occasion de la parution de « Ma Lune » !
Qu’est-ce qui a fait que tu te sois attelé à la composition d’un EP tout seul après avoir partagé des projets avec Vincent Beck Mathieu et Michaël Donne ?
En fait, « 80Km/h » et « Till Tomorrow » m’ont permis de me faire un peu la main comme on dit avant de me lancer vraiment moi-même. Cela fait très longtemps que j’écris et que je compose mais je n’avais pas suffisamment confiance en mon projet que je ne trouvais pas assez abouti. Par ailleurs, je cherchais un son particulier car même si la Folk est chouette, tout le monde est passé par là. Comme je n’arrivais pas à produire un son qui me plaisait, j’ai cherché quelqu’un pour le faire avec moi et la rencontre avec Pierre Locatelli ; réalisateur et directeur artistique de l’EP ; a été le déclencheur de ce disque.
« Ma Lune » a-t-il été un premier titre évident afin de présenter ton EP à paraître dans quelques mois ?
Oui et cela pour deux raisons. C’est la première chanson que nous avons fait avec Pierre et il s’est passé quelque chose de magique en studio. « Ma Lune » nous a plu à tous les deux et de là, nous nous sommes dit que nous allions faire un EP. Cette chanson est vraiment celle qui est la plus imprégnée du son que nous avons trouvé.
On pourrait presque croire qu’il y a un double sens dans cette chanson…serait-ce le cas ?
Je pense qu’il y en a même quatre ou cinq (rires). Le sens premier est une sorte de représentation d’une aventure un peu nocturne et il y a le sens caché qui fait écho à une histoire assez intense que j’ai vécu avec une femme.
Qu’as-tu voulu exprimer dans ce titre ?
J’ai voulu raconter cette histoire que nous venons d’évoquer mais pas de manière frontale et c’est pour cela que j’ai choisi d’utiliser cette métaphore ; cette allégorie ; de la lune et des loups car le nom de cette femme était Wolf. Cette rencontre avec cette femme rayonnante et un peu excentrique dans le bon sens du terme a eu lieu à un moment de ma vie où je n’allais pas bien du tout. Nous avons passé de très bons moments amicaux ensemble et elle m’a permis de voir en moi des choses que je n’aimais pas trop et qui sont devenues tout d’un coup acceptables. En cela, elle a été ma lune car elle a éclairé certaines zones en moi.
« Ma Lune » représente-t-il l’atmosphère de ton EP ?
« Ma Lune » est une partie de cet EP qui, pour moi, est constitué de cinq fragments. Ces cinq morceaux sont comme des parties d’un puzzle qui mises ensemble forment un tout car cet EP est cohérent par rapport à ce qu’il aborde. Toutes ces chansons racontent quelque chose de différent mais finalement, elles ont toutes le même propos.
Musicalement, comment as-tu souhaité ce disque ?
Cet EP est un peu un heureux accident car au départ, je voulais mélanger l’Electro avec la Folk. Je trouve qu’on vit des choses extraordinaires en termes d’émotions grâce à la puissance du son de l’Electro notamment en festival. Quant à la Folk, elle a quelque chose de très sensible et d’émotionnel. C’est pour cela que je voulais mêler les deux. Pierre m’a apporté le côté Electro et à force de tout mélanger, il en est sorti ce son qui n’est plus vraiment de l’Electro ni vraiment de la Folk. Pour ce disque, j’ai voulu quelque chose de puissant, d’un peu cathartique et de sensible. Nous avons eu à cœur de garder plein d’éléments un peu traditionnels comme du banjo, de la mandoline, du tambourin, de la guitare acoustique, du pedal steel, du dobro…
Cet EP s’intitulera « Premières Heures », cela renvoie-t-il au moment le plus propice à la création pour toi ?
Pas du tout car je ne suis pas du tout du matin ; avant dix heures, il ne faut pas me parler (rires). Le titre de cet EP ; qui est aussi celui de l’une des chansons ; renvoie aux premières heures de la vie. Par ailleurs, cela renvoie aussi à mes premières heures dans la musique même si j’ai déjà fait beaucoup de choses auparavant. C’est un peu une renaissance. Je revis mes premières heures.
Comment expliquerais-tu que l’on ressente autant l’appel de la nature et des grands espaces dans ta musique ?
Je crois que les instruments traditionnels n’y sont pas pour rien. Je pense qu’il y a une mythologie autour du banjo, de la mandoline et de la guitare acoustique. J’écoute beaucoup de musique Folk. Un jour où il pleut, où ça ne va pas, le fait d’entendre ces instruments me permet de m’imaginer dans la forêt, dans la montagne, en pleine nature. Il y a cette association d’idées qui est très forte. Dans la façon dont je chante, il y a quelque chose qui est de l’ordre de l’exutoire, il y a des envolées un peu libératrices au milieu de cette douceur.
Quel serait le lieu idéal où tu aimerais présenter ton EP ?
J’ai vu une live session du DJ FKJ à Salar de Uyuni en Bolivie pour Cercle, on avait l’impression qu’il était au milieu des nuages et c’était assez spectaculaire. Si j’avais la possibilité de choisir n’importe quel endroit, je pense que j’aimerais me produire la nuit au sommet d’une montagne. En pleine nature, c’est certain.
Afin de dresser un pont avec le titre de ton single…As-tu tendance à avoir la tête dans la lune ?
(Rires) Mais tellement ! En plus, Pileos vient de Pileus en Latin qui signifie couvre-chef et les climatologues se servent de ce terme pour qualifier un petit nuage qui vient en circonvolution au-dessus d’autres nuages. J’ai en permanence la tête dans les nuages ou dans la lune. Ma copine me le fait souvent remarquer (rires).
Quels sont tes prochains projets ?
Un second single sera dévoilé avant la parution de l’EP qui est prévu avant l’été 2023. Je continue d’écrire et de composer pour la suite et de jolies collaborations sont en discussion…Le live est déjà monté ; nous l’avons testé aux Disquaires en septembre dernier ; j’en suis assez content mais je souhaite encore l’étoffer. Des live sessions sont à prévoir…