Rencontre en studio avec Polycool afin de parler de l’actualité du trio et des projets à venir !

Vous avez amorcé votre retour à trois au début de l’été avec « Something Between Us », les rôles de chacun ont-ils évolué depuis le départ de Solal ?

Tino : Oui et non car la réalisation de notre second album a été faite à quatre. Solal a décidé de quitter Polycool au moment du mixage de ce disque. Ceci étant dit, « Something Between Us » ; contrairement au reste de l’album ; a été réalisé en trio.

Jonas : En ce qui concerne nos rôles au sein de Polycool, en théorie, je joue des synthés, Léon de la basse, Tino de la guitare et il chante et Solal jouait de la batterie mais en pratique, nous touchons tous à tout. Nous nous permettons tous de composer avec des instruments différents. Si cette partie-là n’a pas changé, en revanche, pour les concerts, nous avons une nouvelle batteuse ; Lola Warin.

T : Nous avons dû nous mettre à la flûte à bec (rires). Dans les dessous des cartes, sur « Something Between Us », Léon a joué de la batterie et moi de la basse.

J : Nous travaillons toujours avec Solal car nous sommes de super potes.

De quoi parle « Unlike You » votre nouveau single ?

T : « Unlike You » est une chanson d’amour ; comme beaucoup de celles à venir. « Unlike You » s’inscrit dans un moment très particulier, celui de décoche quand il y a une rupture.

J : Personnellement, je l’ai compris comme la rupture après la rupture.

Léon : Cela évoque l’idée de faire son deuil.

T : Il y a toujours une deuxième vague comme on dit.

Pouvez-vous nous en dire plus sur cette histoire de ciseaux dans votre nouveau clip ?

J : Comme cette chanson aborde le fait de couper les ponts, nous avons choisi de l’illustrer en utilisant la métaphore des ciseaux.

T : A la base, nous sommes partis d’un gros délire…

L : Comme la musique de ce morceau est très rythmique, nous voulions quelque chose de très tranchant comme les lames de ciseaux qui se ferment ; ça rejoignait le fait de couper les liens amoureux.

J : De façon un peu compulsive, tout couper avec tous les ciseaux possibles.

T : Ca collait parfaitement.

Vos deux derniers singles sont assez différents, cela voudrait-il dire que votre prochain album contiendra plusieurs facettes ?

J : Oui, grave. Nous avons vraiment vu « Something Between Us » comme une summer song pour faire danser durant l’été ; c’était une façon de faire notre retour ; mais « Unlike You » donne vraiment plus la couleur du futur album ainsi que le thème d’écriture. A mesure que les singles sortiront, on devinera de plus en plus la vraie couleur de ce disque. « Something Between Us » est beaucoup plus dansante et summer que nos autres morceaux.

T : Intrinsèquement, quand nous avons commencé à élaborer la construction de l’album ; afin de voir comment ça s’articulait entre les chansons ; Jonas avait mis en lumière le fait qu’il y avait des pôles stylistiques dans ce disque. A l’intérieur de l’album, il y a vraiment plusieurs atmosphères. Il y a des petites familles dans ce disque.

J : Il y a trois points d’ancrage autour desquels les chansons de ce disque tournent et « Something Between Us » en est un peu en dehors.

Voyez-vous ce disque à paraître début 2023 comme un approfondissement de « Lemon Lord » ou comme l’expression de nouvelles envies ?

T : Les deux.

L : Nous gardons toujours le même univers Psyché mais les thèmes abordés sont différents.

J : Effectivement, on aborde de nouvelles thématiques mais musicalement, il y a plein de ponts.

L : Cela reste du Polycool.

T : Nous nous affranchissons du délire ; on quitte le storytelling et le côté presque contes dans nos chansons afin de passer à quelque chose de plus réaliste et de plus personnel. On prend un peu plus la parole. Pour moi, c’est une sorte de step up musical dans lequel nous avons condensé nos nouvelles envies, nos nouvelles références musicales et nos nouveaux skills.

Cet album va-t-il avoir une thématique générale ; un fil rouge ?

J : L’amour !

L : Les multiples facettes de l’amour.

T : L’omniscience de l’amour.

J : Cela se retrouvera dans le titre de ce prochain album…

Quel mood avez-vous voulu insuffler dans ce disque ?

J : Nous avons toujours eu des passions et des influences assez différentes mais nous aimons particulièrement la musique moelleuse. Au-delà de ce concept que nous nous sommes créés, nous avons voulu avoir un aspect plus tranchant avec des inspirations qui viennent de groupes comme Unknown Mortal Orchestra. On retrouvera toujours quand même des morceaux plus rythmés et sympathiques avec des boîtes à rythmes ; Prince et Jerry Paper ont été des références.

T : On bouge pas mal mais le mood général demeure slow moelleux avec des grooves très tranchés.

Qu’est-ce que chacun mettrait en avant chez les deux autres ?

J : Tino ouvre le champ des possibles de façon exponentielle et ensuite, Léon sait le réduire de la meilleure façon qui soit.

L : Pour moi, Jonas incarne la rigueur créative et Tino la folie créative ; ça fait un bon mix !

T : Léon est un homme de groove à la sensibilité incroyable ; il écrit de très belles chansons ; c’est notre George Harrison. Jonas, c’est what a brain, vive le cerveau de Jonas, il est très intelligent et il arrive à connecter toutes les petites étoiles pour que ça fasse une constellation de musique.

J’avais rencontré Tino il y a quelques mois pour son side project Walter Astral, en avez-vous vous aussi ?

J : Oui, j’ai un projet de Musique Ambiante qui s’appelle Les Orbes Célestes mais je n’ai pas encore sorti de morceaux.

L : J’ai eu des aventures musicales ; j’ai trompé Polycool de temps en temps ; j’ai un projet qui s’appelle flat world mais aucune sortie n’est à prévoir pour l’instant.

Votre musique incarne cela et ça se retrouve dans votre nom de groupe…Quelle serait la dernière chose cool  que vous ayez faite ?

J : J’ai mangé de l’anguille avec un ceinture noire de Kendo à Tokyo.

T : J’ai fait un slam à Rock en Seine et j’avoue que c’était très cool.

L : Avec Jonas, nous fabriquons un synthé et nous avançons énormément en ce moment. J’ai récemment fait débugger des circuits électroniques pour ce synthé et c’était cool dans un certain sens.

Quels sont vos prochains projets ?

L : Nous prévoyons de dropper quelques petites pépites en termes de singles avant la sortie de l’album qui devrait se faire d’ici le printemps 2023.

T : Nous serons en concert le 08 octobre au Hasard Ludique et le 19 octobre à la Boule Noire en première partie de Jerry Paper. Ca fait du bien de jouer ! Nous avons dans l’idée de faire des live sessions…Notre rêve serait d’en faire dans la nature.