Rencontre avec Persane au Studio Luna Rossa afin d’en apprendre plus sur son premier EP !
Comment te présenterais-tu à nos lecteurs ?
Je m’appelle Marjorie, je suis originaire de Saint-Jean-d’Angély en Charente-Maritime, je suis auteure, compositrice et interprète. Je suis également artiste plasticienne. Je suis complètement autodidacte. Je joue du piano et je fais mes propres prods avec mes claviers-maîtres.
Pourquoi as-tu choisi Persane comme pseudo ? Cela vient-il de tes origines ? De la littérature ?
Persane est mon second prénom et c’était également le pseudo d’artiste de ma grand-mère paternelle qui était scénariste et auteure. Avant d’avoir un projet musical, j’ai commencé par la peinture. Je signe mes œuvres MNP ; Marjorie Nastorg Persane ; et à mes débuts dans la musique, j’utilisais ces mêmes initiales. Au moment de sortir un premier single et puis l’EP de manière plus structurée, cela avait plus de sens pour moi de choisir Persane pour la musique et de garder MNP pour la peinture. MNP possède un côté graphique que j’aime bien et Persane renvoie à quelque chose de plus émotionnel.
Quel a été le déclic pour te lancer musicalement cette année avec un premier EP ?
J’avais cette idée depuis un petit moment déjà. J’ai écrit un recueil de textes qui n’a jamais été publié ; « Des Mots Sur Les Maux » ; avant cela, j’avais écrit des mots sur des œuvres de street artistes et je me suis dit pourquoi ne pas faire des mots sur les sons. A partir de là, je me suis enregistrée sur des instrus de beatmakers en mode slam/parlé ; ensuite, je me suis remise au piano, j’ai acheté mes premiers claviers afin de faire mes propres prods. J’ai fait des tests et l’idée de l’EP est venue quand j’ai eu le sentiment d’avoir des chansons abouties et cohérentes. Le processus a été progressif.
« 1er [G] » est-il un instantané de ce qu’est Persane en 2022 notamment au niveau des sonorités ?
Rien n’est tranché. « 1er [G] » a été fait à un instant t et c’est un point de départ. L’idée d’un premier jet est que cela évolue aussi après. Je pense qu’au fil du temps, plus on pratique, plus le style s’affine. En tout cas, je ne me vois pas faire des redites. Les chansons de ce premier EP ont été finalisées ainsi mais il est toujours possible de leur donner une nouvelle vie que ce soit en acoustique ou en les remixant.
Les chansons qui composent ce disque sont-elles nées de manière instinctive comme des premiers jets ?
Oui, il y a toujours quelque chose d’instinctif quand je commence une prod ou un texte. Il y a toujours cette idée de premier jet. En revanche, après, je construis tout un cadre autour de ces chansons afin de les finaliser et cela demande plus de temps et de concentration. Le fait de décider qu’une chanson soit terminée est ce qui est le plus compliqué pour moi.
Quelles thématiques abordes-tu sur ce disque ?
J’aborde des choses qui me touchent mais qui n’appartiennent pas qu’à moi car ces thèmes pourront trouver écho chez les personnes qui écouteront ces chansons. Je parle notamment d’espoir, de relationnel, de dépendance et pas uniquement dans les histoires de cœur, de séparation, de manque et d’absence. Dans la chanson « Paris », je parle de la capitale qui donne à rêver mais également des challenges artistiques ou autres que l’on se fixe parfois dans la vie.
Comment qualifierais-tu ton univers ?
A mon image ; contrasté, coloré, passionné et sensible.
La musique nourrit-elle tes arts plastiques et/ou inversement ?
Oui, même si parfois j’essaie de me concentrer plus sur l’un des deux, il peut y avoir des croisements comme pour le clip de « Laisse Tomber Ton Seum » pour lequel j’avais fait une toile ou pour la pochette de l’EP qui est une photo que j’avais dans mon téléphone et que j’ai retravaillée de manière très colorée. Avant de publier cet EP, je m’étais amusée à diffuser sur Instagram des instrus mixés avec des voix de Donald, j’avais également réalisé une série de toiles de Cartoons et j’avais fait un visuel animé avec les toiles et la musique. L’un et l’autre peuvent donc parfois se nourrir. Il m’est notamment arrivé de créer des portraits d’artistes qui m’inspirent, je les avais présentés lors d’une expo dans une chapelle et j’avais fait un petit concert aussi à ce moment-là.
Comment représenterais-tu « 1er [G] » en toile ?
Pourquoi pas un autoportrait avec tous les thèmes présents sur cet EP autour de moi ; un Cupidon, la Tour Eiffel, une dame de cœur rayée ou un dessin qui pourrait refléter l’espoir, je pourrais être enchaînée afin de représenter l’emprise…
Qui retrouve-t-on dans ta culture musicale ?
Serge Gainsbourg, Barbara, Jacques Brel, Jeanne Moreau, Marie Flore à qui j’ai accroché directement, Clara Luciani, Vanille dont j’aime beaucoup la chanson « Là-Haut », Ben Mazué, Orelsan, Stromae, Vald, Aska que j’ai découvert par hasard et que j’écoute énormément, Lomepal, Big Flo & Oli, Nekfeu…
La suite est-elle déjà écrite ?
« 1er [G] » va ressortir sur les plateformes numériques le 22 septembre ; l’idée est donc de remettre en avant ce premier EP. J’ai déjà écrit de nouvelles chansons pour un deuxième EP dont j’ai quasiment la tracklist. Avant de sortir ce prochain disque, j’aimerais mettre en images certains sons du premier.
LAISSE TOMBER TON SEUM - PERSANE
Laisse tomber ton seum - en images ! A regarder en HD parce que c'est quand même mieux ! // Clip fait main ✋ ✍️ Laisse tomber ton seum - single dispo sur les plateformes de stream: ...