Rencontre avec Maybe Merlin au Pop-Up du Label à l’occasion de la parution de « Marshmallows » !
Comment vous êtes-vous rencontrés ?
Vincent : Nous nous sommes rencontrés plusieurs fois ; à vrai dire. Il y a quelques temps déjà, pour mon projet Brülin, je cherchais une danseuse et un ami commun m’avait donné le numéro de Georgia. Je lui ai envoyé un message, elle m’a répondu mais je ne l’avais pas rappelée. Georgia m’a un peu détesté au début (rires). De fil en aiguille, nous nous sommes suivis sur les réseaux sociaux et nous nous sommes rencontrés pour la première fois à un concert de Jeanne Added…
Georgia : Du moins, je l’ai rencontré. J’ai tourné la tête, j’ai vu Vincent et j’ai décidé d’aller le voir même s’il ne me répondait jamais ; on devait se voir le lendemain mais il m’a encore mis un vent. Super agréable (rires). Par la suite, Vincent m’avait dit qu’il jouait avec Macadam Crocodile à La Maison Sage et je suis allé le voir sur scène ; comme j’étais en tournée à l’époque, les concerts étaient mes sorties de début de weekend. J’ai trop kiffé ce concert durant lequel j’ai dansé toute la soirée et ensuite, nous ne nous sommes pas lâchés.
V : Je suis allé la voir danser au Théâtre du Rond Point dans plusieurs spectacles de la Compagnie de Jean-Claude Gallotta, nous avons appris à nous apprécier et au bout d’un moment, comme je savais que Georgia chantait, nous avons entamé une séance en studio juste avant le premier confinement. J’avais entendu une micro demo de Georgia mais dès la première phrase chantée, je me suis dit que j’avais un nouveau groupe.
Les rôles de chacun sont-ils multiples au sein de votre projet commun ?
G : L’idée d’incarner un vrai duo était très claire pour nous ; Maybe Merlin, ce n’est pas juste une chanteuse et un musicien. Pour répondre à ta question, je pense que cela va évoluer avec le temps car nous avons vraiment à cœur de tout faire à deux le plus possible. A l’heure actuelle, je suis chanteuse ; ça a été ma première façon de rencontrer Vincent ; mais je suis assez à l’aise dans l’improvisation comme en danse ; j’ai l’impression d’élaborer les mêmes techniques pour composer que ce soit une danse ou une musique. Les mélodies et les mouvements sont un peu la même chose pour moi.
V : Si Georgia n’a pas une formation de musicienne, elle en possède une la mémoire ; elle retient les mélodies en une seule fois. Nous avons vraiment tout construit à deux ; moi avec ma capacité de musicien et Georgia avec sa faculté d’improviser très facilement. Son improvisation étant plus Blues Monotonal, ça m’a permis d’explorer un domaine musical que je connaissais moins.
G : Nous avons été ensemble à chaque étape à part pour les textes car pour l’instant, nous avons fait appel à des auteurs que nous trouvons hyper talentueux et qui sont proches de nous ; dont Boris Bergman qui est mon parrain. Parfois, nous avons mieux compris notre univers grâce à eux.
Georgia étant danseuse, développez-vous le côté danse/gestuelle/mouvements sur scène ?
V : Nous n’avons pas fait encore beaucoup de concerts ; nous avons beaucoup travaillé notre musique en studio mais forcément, la notion de danse vient naturellement chez Georgia et cela donne forme à un espace scénique très puissant. Nous n’avons pas encore travaillé cela en résidence ; par ailleurs, la configuration des salles où nous nous sommes produits ne nous a pas encore permis de jouer cette carte-là.
G : Cela fait douze ans que je suis danseuse professionnelle ; auparavant, j’étais au CNSM ; je pense que mon être transpire la danse et le mouvement ; j’ai vraiment ça en moi. Je suis vraiment danseuse dans l’âme. La musique faisait également partie de ma vie mais je sentais que c’était un espace à l’intérieur de moi qu’il fallait rencontrer à un autre moment. En ce qui concerne la scène, l’idée serait effectivement de pouvoir chorégraphier des choses. Je le fais déjà professionnellement pour d’autres artistes et pour des films. Par ailleurs, j’adore la mobilité de Vincent, je trouve qu’il a un truc très à lui, hyper charmant et naturel. En tant que chorégraphe, j’aime travailler sur les corps très différents et sur le naturel de chacun. Comme cela fait totalement partie de mon être, j’ai envie de faire passer la danse entre nous.
V : Très vite, Georgia prend des postures de corps qui sont liés à son parcours, je les trouve hyper intéressantes et j’essaie de m’inscrire dedans. Nous avons plus envie de défendre quelque chose dans cette optique-là plutôt qu'en mode boys band (rires).
A qui fait référence Merlin qui donne son nom à votre duo ?
G : Il faut savoir que « Maybe Merlin » était une chanson de mon père ; Paul Ives ; qui est décédé en 2007 alors que je n’étais encore qu’une adolescente. Mon père me faisait toujours chanter dans ses concerts mais de manière imprévisible. Je suis un peu une enfant de la balle comme on dit. A la maison, ça chantait tout le monde, des artistes venaient enregistrer…Quand nous avons cherché un nom pour notre projet musical avec Vincent, nous sommes vraiment passés par tout et n’importe quoi et un jour, ma mère m’a montré une archive de mon père qui interprétait en piano-voix sur Canal + la chanson « Maybe Merlin », ça m’a fait un flash car je l’avais déjà vue avec lui et ça a généré une émotion particulière. En prononçant le titre de cette chanson, je trouvais qu’il y avait déjà comme une mélodie qui me plaisait beaucoup et j’ai demandé à Vincent ce qu’il en pensait ; tout en sachant que c’était une partie très forte de mon histoire, il fallait qu’il soit à l’aise avec ça car ce groupe est vraiment quelque chose que nous portons à deux. En ce qui concerne Merlin, mon père était fan du roman « C’Est Idiot De Mourir » de Mario Puzo dont le personnage principal s’appelle John Merlyn.
Comment qualifieriez-vous l’univers de Maybe Merlin ?
V : Langoureux, sensuel, profond, cinématographique ; j’y décèle de grands espaces.
G : Nostalgique ; également.
Musicalement parlant où vous situez-vous ? Votre premier EP figera-t-il le son de votre projet ?
V : Je te retourne la question (rires) car c’est très dur d’y répondre. J’ai envie de dire Pop au sens large du terme. Tel que cela a été fait, je trouve que ça mélange pas mal d’époques ; on sent qu’il y a des synthés années 80, une façon de composer un peu années 60, quelque chose de Blues dans la voix de Georgia mais aussi des rythmes plus actuels. En ce qui concerne notre son…Je pense que l’évolution est le propre de l’homme…
G : …ça va évoluer, c’est certain.
V : J’ai toujours besoin de changement, de renouveau, de retrouver une excitation qui passe souvent par la différence. Le studio est un exercice qui est assez compliqué car il y a beaucoup de technique, le processus est assez long car il n’est pas spontané, on cherche une couleur et pour la trouver, il faut aller chercher des choses qui nous enthousiasment.
« Marshmallows » a-t-il été un premier single évident ?
G : Non, ce n’était pas forcément un premier single évident car nous pensions ; sans aucune prétention ; que chaque titre avait du potentiel. Les couleurs de ces morceaux sont différentes même si nous avons gardé une identité tout au long de cet EP. « Marshmallows » est le dernier morceau à avoir été finalisé car nous avons longtemps cherché sa couleur et quand nous sommes tombés d’accord, nous avons redécouvert le vrai bon goût du marshmallow et là, ça a été quelque chose d’évident.
De quoi allez-vous parler sur vos premières chansons ?
G : En partant des rêves et des choses qui nous échappent, nous parlons beaucoup de relations et d’états émotionnels.
V : Les auteurs de nos chansons ont naturellement plus écrit sur l’idée de duo/couple/relation entre deux personnes même si cela reste assez vague. Quand nous chantons les morceaux, on a l’impression que l’on se parle ; ça crée quelque chose.
Maybe Merlin va-t-il s’exprimer uniquement en anglais ?
V : Aucun de nous n’est fermé à d’autres langues. Pour ce début de projet, Georgia est venue avec des textes de son père en anglais et les premières improvisations sont parties de là. Nous ne nous sommes même pas posé la question de la langue. Sans être bilingue, l’anglais est une langue culturelle d’un point de vue musical.
G : Après « Marshmallows », Boris Bergman m’a dit qu’il avait très envie de nous écrire un texte en français…Avec plaisir ! Nous avons un vrai dialogue avec les personnes très proches avec lesquelles nous travaillons…Je ne chante pas du tout en français d’habitude mais j’en ai très envie. Ca me fera découvrir autre chose.
Qu’est-ce que chacun mettrait en avant chez l’autre ?
V : Elle est très généreuse et elle va tout de suite vers l’autre. Georgia va chercher l’énergie que ce soit sur scène ou en studio alors que moi, j’ai une personnalité de musicien, je peux être très facilement dans ma bulle avec mon instrument.
G : Je me suis tout de suite sentie en confiance avec Vincent. Il a su me créer un espace dans lequel j’ai pu me déployer en tant que chanteuse. Il est généreux et sérieux mais il a plein d’autres qualités.
Quels sont vos prochains projets ?
V : Nous jouerons le 20 juillet au festival Les Plages Pop à Lège-Cap-Ferret. Des sessions acoustiques ont été tournées notamment à La Volia et elles sortiront à la rentrée tout comme le clip de « Maybe Merlin ».
G : Nous allons tourner le clip de notre troisième single « I’ve Got A Feeling ». L’EP paraîtra le 24 novembre.
V : Le live suivra et nous travaillons déjà sur un second EP qui sortira en 2023. Un morceau inédit paraîtra entre nos deux EPS et il sera mis en images de manière animée par le talentueux Dorian Escourrou.
MAYBE MERLIN - MARSHMALLOWS - Live Duo
MARSHMALLOWSStreaming :idol-io.link/MarshmallowsMusique de Maybe MerlinParoles de Boris BergmanImages : Christophe AxfordSon : Vincent BrülinProduit par HENR...