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Retrouvailles avec Olivier Rocabois au Studio Luna Rossa à l’occasion de la parution de son nouvel EP !

Publié le par Steph Musicnation

(c) Renaud Monfourny

(c) Renaud Monfourny

Quels ont été les principaux retours sur ton premier album "Olivier Rocabois Goes Too Far" paru l’année dernière ?

Que ce soit de la part des médias ou du public, ce sont apparemment la qualité d’écriture, le chant expressif et les arrangements un peu élaborés qui ont souvent été retenus. Je suis hyper flatté car ces caractéristiques, séduisantes ou exaspérantes, étaient les vraies saillances de l’album, paraît-il.

Ce premier album t’a-t-il conforté dans tes choix artistiques ?

Les retours que nous venons d’évoquer m’ont encouragé et donné envie de continuer mais pas nécessairement dans la même veine car j’ai eu envie d’explorer d’autres voies. Ce premier album solo m’a permis de mettre de l’ordre en quelque sorte ; je suis un peu moins paumé à présent, comme décomplexé : rien ne peut m’arrêter hormis une guerre ou une météorite.

Tu as réussi à défendre cet opus en live, comment a évolué ton rapport à la scène ?

Quiconque à envie de faire de la musique ou toute autre forme d’art se pose tout le temps la question de la légitimité. Sur scène, j’ai pu jouer mon album sous toutes les coutures : en groupe complet à quatre voire six, souvent en duo avec mon ami pianiste Jan Stümke et tout seul avec ma gratte. J’ai été rassuré de voir que les chansons de cet album que j’avais composées tout seul sur mon piano marchaient, quelle que soit la formule. J’aime faire le pitre sur scène, j’aime entendre le public rire et chanter la seconde d’après.

(c) Alain Bibal

(c) Alain Bibal

Pourquoi as-tu fait le choix d’un EP au lieu de proposer directement un second album ?

Les raisons sont moins artistiques que matérielles. Comme chacun sait, la réalisation d’un album est un énorme chantier humain, artistique et financier. Cet EP arrive 14 mois après mon album et sa publication répondait à un appel, j’entendais très clairement des voix. Je voulais travailler vite pour saisir l’instant. L’album m’a donné envie d’écrire de nouveaux titres, de faire des morceaux plus longs et d’essayer des orchestrations différentes. Mon cercle d’intimes, auquel je faisais écouter les compositions en progrès, m’a encouragé à continuer dans cette voie-là. J’ai plein de chansons en stock et j’écris tout le temps : je dois me poser pour faire le tri et cherche encore mon George Martin !

Vois-tu "The Pleasure Is Goldmine" comme le « petit frère » de ton album ?

Je vais prendre l’image d’une longue marche ou d’une randonnée : après avoir parcouru un bon nombre de kilomètres, on fait une pause, on admire le paysage, on médite ; j’en suis là, au milieu du gué. J’ai parcouru un petit peu de chemin par rapport à mes standards. Cet EP est un instantané, un concentré de mon état mental, collection automne-hiver 2021-22. Toutes les compos sont postérieures à la sortie de l’album. "Brain Cells" a été par exemple improvisée au piano puis chantée a cappella et on a scrupuleusement suivi la démo en studio afin de préserver cette vibration proto-vaudou. 

Peux-tu nous en dire plus sur le titre de ton EP ?

C’est un simple jeu de mots. Si je crois avoir une trouvaille en anglais, je vérifie toujours auprès d’amis natifs et si eux ne me comprennent pas, j’oublie directement ! Quand j’ai soumis ce titre à un ami anglais et une amie américaine, ces deux spin doctors que j’adore se sont esclaffés. Validé ! En anglais, quand quelqu’un nous dit merci, on peut lui répondre, entre autres, my pleasure, the pleasure is mine ou the pleasure is all mine. Dans un glissement phonétique, c’est devenu the pleasure is goldmine avec une référence voilée à « Velvet Goldmine » de David Bowie. C’est une sorte d’hymne à la vie.

(c) Alain Bibal

(c) Alain Bibal

Les thématiques ont-elles évolué sur cet EP ?

C’est dans la même lignée, sans me répéter pour autant, j’espère ! Les paroles sont venues après les mélodies. Ou plutôt en parallèle, de façon dissociée. Les thèmes se sont presque imposés d’eux-mêmes. Je me laisse vraiment guider par mon instinct. C’est un ping-pong permanent entre le personnel et l’universel car je peux être inspiré par des conversations imaginaires ou des non-conversations bien réelles, par Internet, la télé, la rue, le train (la micro-société du RER est une vraie source d’inspiration) …Je n’ai rien trouvé de mieux que de matérialiser mes obsessions en chansons. 

Musicalement, comment as-tu voulu ce disque ?

Plus aventureux que mon album. J’ai visé une singularité, un ton nouveau. J’ai voulu faire cohabiter les maquettes maison dans leur plus simple appareil avec des synthés, des voix et des percussions. Sur ce disque, il y a des choses très construites, infusées et d’autres très instinctives qui sont sorties presque de manière éruptive ou improvisées en studio. Cela s’applique aux chansons elles-mêmes mais aussi à leurs arrangements. L’idée des choeurs sextuplés d’ "I Would Have Loved To Love You" m’est venue la veille de la première session ! J’ai enregistré cet EP avec le même staff que mon premier album. Je les tiens tous en haute estime et j’ai une grande confiance en eux : Jan Stümke (piano), Guillaume Glain (batterie & percussions), Laurent Saligault (basse), François Dorléans (guitare électrique) et Olivier Bostvironnois (ingé son et multi-instrumentiste fantasque).

"New Year’s Crazy Egos" est-il un hommage totalement assumé à David Bowie ? La filiation est évidente sur ce titre…

C’est marrant, les premières personnes qui ont écouté cette chanson ont eu la même réflexion ! Je ne vais pas m’en cacher, Bowie me fascine, c’est un modèle pour moi et pas seulement vocal ; j’admire sa carrière, le personnage…Le spectre de Bowie plane sur la majorité de mes chansons. Il m’est difficile d’écrire des paroles au premier degré et la mise en abyme est là car je me demande souvent : il aurait pu chanter ça? Ou au moins approuver? ! Si les fantômes de mes idoles veillaient sur l’album, peu à peu, je commence à leur lâcher la main et à marcher tout seul. "New Year’s Crazy Egos" permet de formuler clairement ma dette envers Bowie de manière ludique et affectueuse.

(c) Alain Bibal

(c) Alain Bibal

Comment est née l’idée du remix d’  "I’d  Like To Make My Exit With Panache" par Le SuperHomard ?

C’est venu assez simplement. Par la magie de la pop music, Christophe Vaillant alias Le SuperHomard est devenu un ami. Nous avons écrit ensemble un EP il y a trois ans, qui est pour l’instant dans les tiroirs et cela a créé un déclic, chacun suit le travail de l’autre. Dans l’optique d’ouverture que j’avais pour cet EP, d’embrasser le monde pour ainsi dire, je me suis dit qu’il fallait une autre couleur, un autre éclairage sur ma musique. Comme nous étions un peu pris par le temps pour se lancer dans une vraie collaboration sur ce coup-là, je lui ai demandé quel était son morceau favori sur l’album et lui ai proposé d’en faire un remix. Pas évident à la première écoute (on ne reconnaît pas son enfant !), je suis devenu très fan, limite accro à cette version. Merci Christophe !

As-tu déjà testé le français pour ton projet ?

Oui, j’ai déjà écrit en français naturellement ; cela m’arrive de temps en temps ; et je l’ai même fait aussi pour d’autres artistes notamment la chanson "La Femme Qui En Savait Trop" pour un projet récent de mon copain Plaisir de France aka Julien Barthe. Cela fait 25 ans que j’écris des chansons, j’ai du en faire 200 en anglais et 10 en français. C’est un autre exercice. Sur le prochain album, il y aura peut-être du français…Plus probablement, j’aimerais publier des textes en français, pas nécessairement des chansons. J’ai déjà un pseudo et quelques idées !

Quels sont tes prochains projets ?

"I Would Have Loved To Love You" sera le prochain extrait de l’EP. En juin, nous allons présenter le disque à Paris et il y aura des dates en province durant tout l’été. Je continue à écrire et à composer pour mon second album solo que j’espère sortir en 2023. 

10.06 : Gibert Disc - PARIS (release party EP) 19.06 : Walrus - PARIS (+ Nick Wheeldon) - Sessions Le Village Pop & Froggy's Delight 26.06 : house show - PARIS 02.07 : house show - AMIENS (+ Popincourt) 08.07 : L'Avant-Scène - BORDEAUX (+ Donald Pierre) 09.07 : Total Heaven - BORDEAUX 21.07 : Coef 121 Festival - VEULES LES ROSES 07.08 : Le Chaland Qui Passe - BINIC

Retrouvailles avec Olivier Rocabois au Studio Luna Rossa à l’occasion de la parution de son nouvel EP !
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