Retrouvailles avec Vernis Rouge au Studio Luna Rossa à l’occasion de la sortie d’« Avant Que » !

Que s’est-il passé musicalement pour toi depuis notre première rencontre à l’automne 2019 ?

Les choses ont beaucoup avancé depuis deux ans et demi et je pense que le déclic vient de l’équipe qui s’est formée autour de mon projet. Cela fait trois ans maintenant que j’écris et que je compose ; je dois en être à trois albums en termes de chansons ; mais je n’arriverais pas à trouver ce qu’était Vernis Rouge d’un point de vue visuel, artistique et sur scène alors que c’est ce que l’on retient d’un projet. Je ne me sentais pas encore à l’aise physiquement. J’ai trouvé une équipe avec laquelle nous avons tout revu en ce qui concerne la direction artistique. Nous avons réussi à répondre à la question qu’est-ce que c’est Vernis Rouge et cela a eu un impact également dans ma vie quotidienne, j’ai enlevé mes lunettes, mis des lentilles et j’ai plus assumé ma féminité. Mon nouveau single « Avant Que » annonce cette nouvelle direction artistique et donc l’identité de mon projet.

Comment as-tu vécu la période COVID/confinements en tant que jeune artiste en développement ?

Je n’ai pas été freinée par cette période car je pense que tout ne dépend que de soi et de la motivation que l’on a. Les projets sont faits d’obstacles perpétuels qu’ils soient personnels ou sociétaux. Il faut juste savoir s’adapter et je n’ai pas de problème avec cela. J’ai donc très bien vécu cette période-là. Cela m’a permis d’être plus présente sur les réseaux, j’ai pu faire des covers et j’ai cherché comment mettre à profit ce temps disponible pour m’améliorer. Comme j’étais à la recherche de l’identité de mon projet, ça m’a offert l’opportunité de me poser et d’y réfléchir. Ca a donc même été plutôt bénéfique.

Ces « mois d’arrêt » t’ont-ils permis de construire la suite ?

Pour le coup, je n’ai pas du tout écrit durant les confinements car au niveau de l’inspiration, ça a été très pauvre pendant ces mois-là. Cette période a été assez angoissante d’un point de vue personnel, je me suis beaucoup occupé de ma mère qui a une santé fragile. Je n’avais pas le temps pour être inspirée et ce n’est pas le genre de situation qui me donne envie de créer. 

De quoi parles-tu dans « Avant Que » ?

« Avant Que » retrace le cycle des relations amoureuses. Au début, tout va bien, c’est le moment où il y a le jeu de séduction durant lequel on flirte. Quand on est au milieu de la relation surtout quand elle est très fusionnelle, on est dans la dépendance. Ensuite, quand la relation va de moins en moins bien ; quand elle bat de l’aile ; on tombe dans un rapport de force et on commence à se détacher. Dans « Avant Que », je parle plus de ce moment-là où l’on n'est plus esclave de l’autre. 

Ce titre est-il en quelque sorte une suite à « Femme Nue » ?

J’avoue que cette question est intéressante. « Femme Nue » était un hymne au désir ; cette chanson abordait le fait de développer de nouvelles relations et d’être constamment attiré par les personnes que l’on trouve belles quand on marche dans la rue. Alors que dans « Avant Que », on est vraiment à la toute fin de la relation quand on a n’a plus envie. Ce n’est donc pas forcément une suite sinon d’un point de vue musical car « Avant Que » est très électronique. Dans mon projet musical, on retrouve aussi bien des chansons très acoustiques-organiques comme « Et Si L’On Se Noie » et ma reprise de « Paroles, Paroles » et des titres très électroniques comme « Femme Nue » et « Avant Que ».

Comment développerais-tu le titre de ta nouvelle chanson ? Avant que…quoi ?

Avant que…ça se termine, que l’on se sépare, que je m'en aille et c’est pour cela que dans le bridge, je dis ciao. D’ailleurs, dans cette partie-là, je me suis amusée à reprendre l’air de la SNCF pour renforcer cette idée de départ.

Peux-tu nous parler de la mise en images d’ « Avant Que » ?

Au niveau de l’esthétique, ce clip a été très important. Cette chanson parle de rapport force ; pouvoir-séduction-domination ; nous avons réfléchi avec l’équipe ; le réalisateur, la make-up artist et le styliste ; à rendre cela visible à l’image avec un look très prononcé, intense, dominant, osé sans jamais être dans le vulgaire. Je suis accompagnée de deux lévriers pour symboliser là où j’en suis arrivée moins et mon armée.

Cette chanson est-elle dédiée à une personne en particulier ?

Oui, j’écris sur des situations qui m’arrivent personnellement ; des relations amoureuses qui débutent ou qui se terminent. Je pense que comme chez beaucoup d’artistes, on retrouve dans mes textes des émotions qui ont besoin de sortir.

Que peux-tu nous révéler sur ton premier EP ?

Ce premier EP parlera surtout d’amour ; comme à mon habitude. On espère pouvoir sortir ce disque dans le courant de l’été.

Il y a quelques mois, tu avais proposé une reprise de « Paroles, Paroles » de Dalida ; que représente cette grande icône pour toi ?

Je suis Libanaise et le côté oriental de Dalida me parle. Au-delà de cela, elle dégageait quelque chose de très solaire et de très dansant et cela me plait. Dalida était une passionnée qui parlait beaucoup d’amour dans ses chansons. Elle chantait avec ses tripes. Je suis fans de chanson française et si Barbara est ma grande idole, j’aime le côté sensuel et femme fatale de Dalida.

En termes de collaborations, dans quel genre aimerais-tu tenter des choses ?

Étonnement et même si c’est très loin de ce que j’écoute, je suis très proche du Rap en termes de reprises. J’adore reprendre du Jul et du Damso alors que je ne les écoute pas du tout. C’est un super exercice. C’est un peu un challenge pour moi qui chante très doucement et sensuellement. C’est intéressant de changer d’univers. Je pense avoir un bon flow et je pense qu’un feat avec un rappeur pourrait être très cool.