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Rencontre avec Woolen au Studio Luna Rossa à l’occasion de la parution de son premier EP !

Publié le par Steph Musicnation

© Marie-Océane Vinot

© Marie-Océane Vinot

Comment te présenterais-tu à nos lecteurs ?

Je m’appelle Alexandre, je suis originaire de la région parisienne, je suis auteur, compositeur, réalisateur et arrangeur. J’ai commencé mon apprentissage de la musique par le piano à l’adolescence. Ensuite, j’ai très rapidement été attiré par d’autres instruments comme la guitare, la basse et la batterie. Au bout d’un an, j’ai commencé à composer sur ordinateur ; c’est à ce moment-là que j'ai découvert l'électronique et que j’ai vu que je pouvais superposer mes tracks instrumentales. J’ai débuté notamment avec de la Dubstep, des choses très différentes de ce que je faisais en termes de piano classique et de guitare. J’ai vraiment une double formation, je suis à la fois instrumentiste organique et musicien électronique, je fais notamment de la synthèse sonore. Ces deux facettes font que j’ai rapidement fait se mêler l’organique et le synthétique/l’électronique dans ma musique. Ce qui m’attire là-dedans, c'est la fraîcheur des sons et le fait d’atteindre des sons jamais entendus auparavant qui permettent de créer nos propres instruments. En parallèle à cela, j’ai énormément de passions comme le sport et la vidéo. Comme j’ai toujours été un passionné de cinéma, j’ai imaginé un univers un peu cinématographique pour chacun de mes morceaux. Mon nouveau projet me permet de lier à la fois la musique, le cinéma et l’art graphique. Mon style évolue toujours en fonction de ce que j’écoute car je renouvelle mon inspiration en permanence ; en ce moment, elle est portée par des compositeurs qui mêlent de l’organique et de la synthèse granulaire tels que Flume et Parra For Cuva.

Quel a été l’avant « Hard Time » pour toi d’un point de vue musical ?

Avant Woolen, j’ai eu un projet qui a duré dix ans et qui s’appelait LineFive. J’ai choisi de changer de nom afin de ramener un peu de fraîcheur mais aussi pour me séparer de l’image Electro-Chill que j’avais. Pour avoir la chance de peut-être pouvoir vivre de ma musique ou en tout cas de devenir artiste, je sortais beaucoup d’Electro-Chill ; même si je ne faisais pas que ça de mon côté ; pour convenir aux labels et « rentrer dans les clous du business » mais je me suis rendu compte que ça ne fittait pas vraiment avec moi car j’aime bien expérimenter dans mes morceaux, apporter une patte, toucher à beaucoup de styles différents et j’ai conscience que ça peut être risqué pour des labels qui essaient de sortir des choses qui fittent sur des playlists. Avec Woolen, le but est de me livrer complètement ; autant mes phases un peu sombres, vénères, fiesta que Chill. 

Pourquoi as-tu choisi Woolen comme pseudo ?

Il y a une signification avec mes racines et mon nom.

© Marie-Océane Vinot

© Marie-Océane Vinot

Quel a été le déclic pour te dédier totalement à la musique ?

En parallèle de mon précédent projet artistique, je menais une carrière d’ingénieur mais j’avais à cœur de partir complètement dans la musique. Afin d’avoir les moyens d’acheter le matériel adéquat pour produire ma musique et mes œuvres cinématographiques, j’ai continué à travailler. Au bout de trois ans dans la vie active et même si je commençais à avoir un très bon poste, j’ai du choisir car je ne pouvais pas tout faire à 100%. Il y a quelques mois, j’ai décidé que c’était le bon moment pour me lancer. J’ai quitté mon travail le 31 janvier et depuis, je me consacre entièrement à la musique.

« Hard Time » synthétise-t-il le son de ton projet ?

Pas du tout, il en représente une facette. Pour moi, « Hard Time » est un morceau qui montre la rupture avec mon ancien projet. Avec ce morceau, j’ai eu envie de montrer une part qui n’est pas toujours rose du travail. Par ailleurs, je voulais surprendre aussi et par rapport au changement de nom, je trouvais que c’était le meilleur titre pour faire un break avec l’ancien mais ça ne veut pas dire que l'on ne va pas retrouver des sonorités Chill à l’avenir. En tout cas, je n’avais jamais montré cette facette un peu plus dark auparavant.

Comment nous décrirais-tu ton univers ?

Granulaire, cinématographique, technologique, sensible, organique et graphique.

© Marie-Océane Vinot

© Marie-Océane Vinot

Imagines-tu la suite toujours de manière instrumentale ou te verrais-tu collaborer avec des interprètes vocaux ?

Avec ce nouveau projet et maintenant que j’ai plus de temps, je vais vraiment chercher à collaborer avec d’autres artistes que ce soit pour des morceaux ou des prestations live. Cela fait longtemps que je suis un peu seul dans mon studio, j’ai envie à présent de partager ma musique et de rencontrer des talents. J’ai beaucoup d’artistes Français en tête que ce soit au niveau du chant ou de la production électronique ne serait-ce que pour apprendre de nouvelles techniques et m’ouvrir à de nouveaux univers.

Penses-tu au chant toi-même ?

Oui et sur « Particles Vol.1 », j’interprète moi-même « IFLWY ». C’est la toute première fois que j’ai posé un chant sur l’un de mes morceaux. Ça fait pas mal de temps que j’essaie de chanter mais j’ai rapport plus timide au chant. J’ai toujours été à l’aise pour parler avec mes instruments mais le chant me ramène peut-être trop à ce que je suis et à ma confiance. Je n’avais jamais osé auparavant mais après être passé par des périodes difficiles et des remises en question, je me suis un peu laissé aller car on n’a qu’une vie. Je ne suis pas un chanteur de base, je ne chante pas tous les jours mais ça me permet d’extérioriser beaucoup plus sincèrement certaines émotions. J’ai envie que le chant prenne une place plus importante et que je le maîtrise plus.

Peux-tu nous parler de la mise en images de « Hard Time » ?

Comme ce morceau symbolise la dureté de la vie mais aussi le fait de se mettre des objectifs très élevés ; même si l’on sait que l’on ne va pas y arriver, c’est fait pour rêver et pour avancer ; l’idée était d’aller dans la montagne et de se mettre en tête de faire un tournage presque impossible. Nous sommes partis en équipe réduite ; à trois ; dans des conditions extrêmes, il faisait très froid, nous avons emprunté des chemins qui sont normalement inaccessibles à cette période-là, le but était de se mettre dans un « hard time » et de vraiment souffrir. J’ai embarqué un très bon ami qui n’avait jamais fait d’acting et un autre pote avec qui j’avais déjà tourné des clips.

© Marie-Océane Vinot

© Marie-Océane Vinot

Vas-tu développer ce côté nature dans tes prochains clips ?

Cela dépendra du projet. Même si j’ai un grand amour pour la nature, je ne vais pas y resté à 100% dans le sens où je ne m’interdirai pas de faire quelque chose en ville car j’aime beaucoup certaines ambiances urbaines. Pour le clip de « Hard Time », j’ai eu à cœur de montrer ma vision d’un coin qui m’est cher dans les Alpes car j’y vais depuis mon plus jeune âge. Il y aura toujours une part de nature dans mon projet car cela représente le côté organique et le but est de voyager, de sortir de mon confort actuel.

Tes deux premiers EPS prévus cette année vont-il se répondre ou sont-ils différents ?

Ils se répondent en termes de progression. Le premier représente une phase dans laquelle je ne suis plus trop en ce moment car je commence à vivre ma passion et mon rêve. Si je ne suis plus dans un « bad mood », ce premier EP représente un peu ce qui se passait pour moi depuis près d’un an et demi. Les émotions de ce disque sont assez sombres mais pas sans espoir et petit à petit, on va transiter vers quelque chose de plus lumineux et de plus en paix avec soi-même. Ces deux EPS représentent la réalité de la vie ; les périodes sombres s’éclaircissent toujours.

Quels sont tes prochains projets ?

Mon premier EP sort le 22 avril et ce volume 1 appelle une suite incessamment sous peu. Avant la parution de ce second volet, je vais me concentrer sur le live ; plusieurs festivals sont prévus cet été. Il y aura du contenu vidéo…Nous allons partir en Californie mi-mai et nous allons tourner des images là-bas. J’aimerais développer le côté visuel si j’ai le temps, les moyens et les idées…

Rencontre avec Woolen au Studio Luna Rossa à l’occasion de la parution de son premier EP !
https://www.facebook.com/Woolen5
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