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Rencontre avec David Lempell au Studio Luna Rossa à l’occasion de la parution de « Désarmé » !

Publié le par Steph Musicnation

©Guillaume Barthelemy

©Guillaume Barthelemy

Tu œuvres dans la musique depuis plusieurs années déjà, peux-tu nous dire ce qui t’a décidé à participer à The Voice en 2022 et pas avant ?

A vrai dire, j’avais fait un essai pour la première saison de The Voice mais ça n’avait pas été concluant. Ensuite, grosso modo, Bruno Berberes m’avait dit que ça ne serait pas pour tout de suite. Après, j’ai fait ma vie, j’ai signé un contrat chez Sony Music il y a quelques années et du coup, je ne me suis pas représenté à The Voice. Quand je me suis libéré contractuellement de mes engagements envers Sony, j’ai croisé le chemin d’une casteuse sur un événement, elle m’a entendu chanter et m’a proposer de faire l’émission. Je me suis dit pourquoi pas, j’ai passé le casting et j’ai participé à l’aventure.

Que retiens-tu de cette expérience ?

Je suis très content de cette expérience car j’ai vraiment pu montrer ce que je savais faire et qui j’étais. J’ai pu défendre une chanson que j’avais choisie moi-même. Sur l’audition à l’aveugle, on ne m’a rien imposé, on m’a laissé carte blanche. Le portrait qu’ils ont fait de moi était cool, l’audition s’est passée comme dans un rêve ; cette expérience a été ultra positive.

Tu as un univers bien à toi, n’as-tu pas eu peur qu’en allant plus loin dans l’aventure, on aurait cherché à te « formater » ?

Oui, j’avais un peur que l’on me formate. Sur la chanson des battles, j’ai eu quelques petites choses imposées notamment le choix de la chanson et la répartition du texte pour savoir qui allait chanter quoi. Personnellement, je pense que je n’ai pas pu m’exprimer comme je voulais le faire durant les battles qui était la seule étape où l’on chantait à plusieurs. Je pense que j’aurais pu plus m’exprimer en solo par la suite avec une chanson choisie par mes soins. Cela m'aurait permis de présenter un univers bien district. Par ailleurs, la peur d’être formaté est la crainte de tout artiste qui signe dans une major aujourd’hui car on sait très bien que l’on est « un produit » et du coup, on se plie un peu à un cahier des charges. En revanche, je crois qu’il n’y a aucune maison de disques ni aucun directeur artistique qui force les artistes à faire des choses. Je pense que c’est une discussion collégiale entre plusieurs talents mais c’est le propre de tout surtout quand c’est constructif, ce n’est pas un souci.

©Darya senin

©Darya senin

Comment nous décrirais-tu cet univers personnel ?

Il est à la fois sombre et solaire ; il y a une sorte de dualité qui est très importante chez moi et elle est un peu le reflet de mon caractère.

Musicalement, que retrouve-t-on dans tes productions ?

Je me situe vraiment dans la Pop actuelle au sens large du terme et cette musique Pop est teintée de Soul, de R’n’B et de musique urbaine. Aya Nakamura, GIMS et Ninho ; pour ne citer qu’eux ; sont des artistes Pop moderne pour moi.

De quoi parles-tu sur ton nouveau single intitulé « Désarmé » ?

Ce titre parle d’une rupture. J’ai l’impression que mes chansons parlent souvent de filles (rires). Dans « Désarmé », on retrouve la dualité que j’évoquais plus tôt ; dans les couplets, je fais un peu le mec fier et dans le refrain, je baisse le bouclier. Il y a du jeu dans cette chanson.

Rencontre avec David Lempell au Studio Luna Rossa à l’occasion de la parution de « Désarmé » !

Ce titre est-il destiné à quelqu’un en particulier ?

Oui, il est destiné à quelqu’un, c’est un clin d’œil à une personne qui se reconnaîtra. C’est du vécu.

Qu’est-ce qui arrive à te désarmer dans la vie de tous les jours ?

Les relations père-fils ; je suis très sensible à cela car j’ai perdu mon papa à l’âge de 17 ans. Quand je regarde un film et qu’il y a des relations conflictuelles ou affectueuses entre un père et son fils ou entre une mère et sa fille, ça me touche.

Le clip de cette chanson symbolise-t-il ton « rêve Américain » ?

Le clip de cette chanson représente un peu tout ce que j’aime des États-Unis. Le tournage de cette vidéo s’est passée de façon rock n’roll comme le clip de l'un de mes précédents titres qui avait été tourné à Cuba en plein confinement. Quand nous sommes partis pour mettre en images « Désarmé », c’était encore difficile de voyager à cause du COVID et en plus, la compagnie aérienne a perdu ma valise de stylisme ; celui que l’on peut voir dans le clip n’est pas du tout celui qui était prévu initialement. Arrivé à Los Angeles, j’ai dû appeler le styliste à Paris alors qu’il était 2h30 du matin ici et alors que nous étions proches de l’heure de fermeture des magasins, j’ai acheté des affaires dans des friperies en les montrant à mon styliste via Facetime. Ca a été vachement rocambolesque mais en même temps, je trouve que ça a enrichit ce clip que nous avons tourné sur quatre jours en mode road trip. Afin de clipper les différents tableaux de ce clip, parfois, nous roulions jusqu’à quatre heures. Les réalisateurs avaient repéré les décors à l’avance mais nous avons eu des surprises également notamment pour le plan sur la Route 66. On a fait ce clip au feeling.

©Justino Esteves

©Justino Esteves

Quelques semaines avant « Désarmé », tu as sorti ta reprise de « Jealous Guy », comment as-tu voulu réinterpréter ce titre de John Lennon ?

Entre le moment où j’ai fait les auditions et où ça a été diffusé à la télévision, quatre mois se sont écoulés. Je savais donc l’issue. Après mon élimination, j’ai eu envie d’immortaliser ma version et de la rendre disponible à tout le monde. Pour tout dire, en ce qui concerne « Jealous Guy », je connaissais la version de Donny Hathaway et j’adorais sa version qui est beaucoup plus Soul-Roots. J’ai eu envie de m’inspirer de cette version et de la « customiser » à ma façon. J’ai un peu poppisé ce titre au piano et j’ai eu envie de l’interpréter de façon très simple au feeling avec mes émotions.

Quels sont tes prochains projets ?

Je prépare un concert qui devrait se dérouler le 26 mai et un EP est en cours d’élaboration…J’aimerais sortir idéalement ce disque à la rentrée en proposant un nouveau single. J’ai envie de me mettre un peu plus en danger, j’ai à cœur de proposer un projet plus conséquent, cohérent tout en étant varié.

Rencontre avec David Lempell au Studio Luna Rossa à l’occasion de la parution de « Désarmé » !
https://www.facebook.com/davidlempell/
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