Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Retrouvailles avec Kazam au Studio Luna Rossa afin d’en apprendre plus sur « Cycles » !

Publié le par Steph Musicnation

© Dov Adjedj

© Dov Adjedj

Ton nouveau projet s’intitule « Cycles », est-ce que ce disque en clôturerait un afin d’en ouvrir un autre ?

On ne peut rien te cacher ! (rires) C’est totalement cela. J’ai composé les morceaux que l’on retrouve sur ce disque en gros entre 2017 et ces derniers mois. Durant cette période très cool de ma vie, j’ai pu rencontrer le public, vivre de ma musique et développer ce son entre Jazz et Hip Hop mais aujourd’hui, j’ai envie d’autres choses. Nous nous étions déjà rencontrés pour parler de « Duality » qui était un projet plus House et maintenant, j’ai envie de faire le lien ; garder un côté un peu Soul avec les accords de Jazz, ramener plus d’électronique et dresser comme un pont entre ces deux facettes. « Cycles » fait un peu le point et permet aussi de voir mon évolution.

Y-a-t-il des choses que tu fais de manière cyclique ?

Oui, il y en a plein que ce soit dans ma vie perso ou pro. Pendant plusieurs semaines voire plusieurs mois, je peux écouter vraiment un style de musique afin de m’en imprégner pour en produire beaucoup. Ensuite, dès que je commence à tourner un peu en rond, je vais aller écouter, réfléchir et faire d’autres choses. C’est complètement cyclique mais c’est ce qui fait la créativité pour moi. C’est un bouillonnement de plein d’inspirations qui permet d’arriver au final à quelque chose qui nous est propre.

Comment positionnerais-tu ta musique dans ces cycles ? Reviens-tu en permanence, par exemple, à certaines bases ?

Oui, il y a des choses qui reviennent car elles font partie de mon ADN ; je pense à certaines sonorités de piano électrique, des sonorités un peu chaudes, tout ce qui est Jazz, Soul et Hip Hop car ça me parle énormément. Je reviens toujours à la Black Music et il est certain que je ne m’en lasserai jamais.

© Dov Adjedj

© Dov Adjedj

Comment qualifierais-tu l’atmosphère présente sur « Cycles » ?

C’est assez tranquille, planant et doux. Sur certains morceaux, il peut y avoir une petite pointe de nostalgie mais c’est assez musical et chaleureux. Ce disque est vraiment fait pour passer un bon moment que ce soit au coin du feu, en bossant ou dans le métro. Ce sont des sons qui accompagnent la journée dans un bon mood.

La plupart des morceaux sont totalement instrumentaux, comment fais-tu pour les baptiser ?

Ça dépend. Parfois, j’ai un titre qui me vient naturellement, il peut correspondre au moment présent ; par exemple, j’ai composé « Southern Winds » quand j’étais chez mes parents à Biarritz et quand j’ai sauvegardé le projet, le temps était hyper venteux. « Sunday Spleen » qui remonte à 2017 a été fait un lendemain de soirée un dimanche. Le titre peut venir également de ce que m’évoque le morceau. C’est assez aléatoire en général.

A l’écoute de « Cycles », on a l’impression d’être pour ainsi dire dans un cocon, est-ce que tu as voulu créer pour que les auditeurs se sentent bien et à mille lieues du climat actuel ?

Je n’ai pas eu l’intention de créer ce cocon mais c’est vrai que cela correspond bien à cette musique de manière générale. Quand je fais de la musique, je suis en quelque sorte dans un cocon mental. Quand je suis dans mon studio, je suis bien, j’aime vraiment y être et je pense que cela se ressent après dans ma musique.

© Dov Adjedj

© Dov Adjedj

On peut aussi retrouver des notes plus retro sur ce disque, d’où cela vient-il ?

Cela vient de mes inspirations. Tout au long de ma vie, j’ai essayé de mêler des éléments modernes comme des synthés et des éléments anciens notamment de la guitare, des percussions vraiment très organiques et acoustiques et je pense que ce côté retro vient de certains sons. Pendant des mois, je peux écouter du Funk Old School et donc, les batteries que je vais utiliser seront à l’ancienne et même dans ma façon de mixer, je vais essayer de ramener du grain. C’est une musique qui me parle beaucoup ; je pense que j’écoute plus de sons qui datent d’avant ma naissance que de morceaux qui ont été faits depuis. Forcément, cela m’inspire.

Idéalement, où aimerais-tu jouer en live ce disque ?

Ce serait un régal de jouer ce disque au bord de la mer, avec un coucher de soleil, à Biarritz, sur une petite scène devant des gens qui boivent un cocktail tout en mangeant une planche. Je pense que ce serait approprié.

Comment perçois-tu l’évolution du Lo-Fi ces dernières années ?

Je ne la perçois pas forcément d’un bon œil et c’est d’ailleurs pour cela que je veux m’en écarter. Je trouve que le côté mercantile de la chose a énormément pris le pas. Même si bien sûr, il y a des artistes qui arrivent à faire des trucs de fous, ça manque un peu d’originalité aujourd’hui. Les gars qui était là au début et qui font toujours des choses qui me plaisent ont évolué un peu vers autre chose. J’adore toujours l’atmosphère que dégage le Lo-Fi mais sur la majorité des sons que j’entends aujourd’hui, ce n’est déjà plus du Lo-Fi par rapport à ce que c’était auparavant. Ce qui essaie de l’être ne me plaît pas forcément, j’ai un peu fait le tour de la question. Je trouve que les bons producteurs sont devenus aujourd’hui de supers compositeurs.

© Dov Adjedj

© Dov Adjedj

Qu’aimerais-tu explorer musicalement dans les prochains mois ?

Comme je le disais précédemment, je vais toujours garder des accords Soul et Jazz mais là, je me plonge beaucoup plus dans le sound design avec plus de synthés, plus de musique électronique, plus de punch et je travaille avec Wagram sur la possibilité de faire beaucoup de collaborations avec des chanteurs et des rappeurs afin de sortir du côté instrumental seulement. L’idée est de faire plus de projets avec plus de voix. J’aimerais garder mon ADN tout en proposant quelque chose d’un peu plus moderne et en faisant plus de collaborations.

Aimerais-tu à l’avenir lier la musique à l’image ?

Oui, bien sûr, c’est quelque chose qui me parle. Je fais beaucoup de vidéo moi-même et je commence à y prendre goût. Ce serait incroyable de pouvoir collaborer avec des artistes notamment pour des dessins animés et des jeux vidéo. J’ai beaucoup apprécié « Gris » qui est un jeu vidéo indé d’un studio Espagnol et d’ailleurs, nous nous inspirés des visuels pour la pochette de « Cycles ». La musique de ce jeu est magnifique. Tout me plairait dans le fait de lier la musique à l’image, évidemment plus ciné, court-métrage, jeux vidéo que publicité car il y a beaucoup plus un cahier des charges et donc moins de place à la créativité.

Retrouvailles avec Kazam au Studio Luna Rossa afin d’en apprendre plus sur « Cycles » !
https://www.facebook.com/therealkazam
Commenter cet article