Rencontre avec Pierre au Studio Luna Rossa à l’occasion de la parution de son titre « Les Joues Pourpres » !

Comment te présenterais-tu à nos lecteurs ?

Je suis avant tout bassiste et auteur-compositeur. Depuis dix ans maintenant, je réside à Paris et j’accompagne d’autres artistes à la basse. Il y a deux ans, j’ai commencé à écrire mes propres chansons en français et j’aimerais beaucoup me lancer à fond là-dedans afin de faire un premier album cette année.

Quel a été le déclic pour dévoiler ton propre univers ?

Comme beaucoup de personnes, j’ai eu beaucoup de temps durant le confinement ; cela m’a donné l’occasion de pouvoir écrire des chansons. J’ai toujours eu à cœur de composer de la musique plutôt douce car j’ai écouté notamment des artistes tels que Bon Iver et comme je n’avais pas l’occasion d’en jouer avec ceux que j’accompagnais, je me suis dit qu’il fallait que je fasse mon propre projet. Ca avait du sens.

Comment le qualifierais-tu en nous donnant des adjectifs ?

Assez fragile, doux et intense.

Ton nouveau titre baptisé « Les Joues Pourpres » serait-il une déclaration d’amour mise en musique ?

Je me rends compte que j’écris beaucoup de chansons d’amour comme beaucoup de gens mais je les camoufle un peu sous d’autres aspects et dans ce titre, c’est celui de la timidité que je voulais mettre en avant mais en même temps, il y a ; effectivement ; une histoire d’amour. Depuis mon plus jeune âge, j’ai toujours été timide ; enfant, quand les gens me parlaient, je devenais tout rouge et je ne pouvais pas sortir un mot mais petit à petit à force de faire de la basse et de la musique à Paris, j’ai pu devenir un peu plus extraverti.

Peux-tu nous dire un peu plus en détail, de quoi parle ce titre ?

Ce titre parle d’une personne mais cela peut être interprété de plein de façons ; je n’ai pas vraiment ciblé quelque chose de précis ; ça peut être un moi imaginaire car il y a une part de ma personnalité dans cette chanson. « Les Joues Pourpres » parle d’amour, de lâcher-prise et d’accepter la beauté des choses peu importe nos différences dans la société. Ce titre est un peu dans la continuité d’« Un Appel à l’Amour » que j’avais fait avec Nach mais plus centré sur la timidité du coup.

Peux-tu nous parler de sa mise en images ?

Le clip a été réalisé par Giovanna Gorassini qui préfère garder un peu de mystère autour de la façon dont il a été fait. J’avais envie de quelque chose de très poétique et d’un peu joyeux également car il y a un message d’espoir et de bienveillance dans cette chanson. Comme je ne voulais pas que la mise en images soit trop mélancolique non plus, nous avons échangé, Giovanna m’a fait plusieurs propositions et je lui ai laissé un peu carte blanche. Je suis très content de ce clip.

Musicalement parlant, « Les Joues Pourpres » synthétise-t-il la suite à venir ?

Je pense que beaucoup de morceaux à venir seront dans la lignée de ce titre. Ils seront assez calmes. Mais, comme j’aime surprendre les gens et me surprendre moi-même, je n’ai pas vraiment envie de me cantonner à quelque chose de précis d’autant que je suis très éclectique dans ce que j’écoute. Sur mon album, j’aimerais beaucoup faire des featurings avec des artistes que j’ai côtoyés.

La poésie évidente qu’il y a dans cette chanson va-t-elle être inhérente à tes prochains morceaux ?

Cela fait partie de ma façon d’écrire ; je suis en train de la travailler et de la développer et je me rends compte qu’elle est très imagée et assez poétique. Je vais continuer dans ce sens. 

As-tu déjà envisagé de t’exprimer plus longuement à l’écrit par un autre biais que la chanson ?

Pas vraiment même si j’avais écrit quelques poèmes il y a quelques années mais c'était juste pour le plaisir. En revanche, quand j’ai le temps, j’essaie d’écrire un peu tous les matins sur tout et n’importe quoi. Cet exercice me permet de faire un peu ma propre psychanalyse mais aussi de me libérer de plein de choses et surtout de l’esprit critique. Quand on est dans la création, on est beaucoup amené à se juger et comme je n’ai pas du tout envie de ça, je préfère le faire avant. C’est pour cela que je me lâche un peu sur ces pages et comme ça, quand j’écris, je suis bien avec moi-même.

Qui retrouve-t-on dans ta culture musicale ?

Le Jazz m’a beaucoup marqué, des artistes comme Miles Davis et John Coltrane notamment. J’aime beaucoup la musique Brésilienne également, des artistes tels que Djavan et Elis Regina. Ayant vécu six mois au Brésil, je me suis imprégné de cette culture. J’écoute beaucoup de Soul aussi ; Marvin Gaye, Aretha Franklin… ; de la Pop aussi bien francophone qu’anglophone, de la Folk, de la musique Africaine…J’aime beaucoup les musiques du monde.

Quels sont tes prochains projets ?

Je vais partir en tournée avec Desmond Myers aux Etats- Unis et en France et aussi avec Clara Luciani ; il y aura des Zéniths en mars et plein de festivals cet été. J’ai un projet en hommage à Dr. John avec Hugh Coltman qui va bientôt sortir ; nous allons beaucoup tourner avec. A côté de cela, je prépare mon premier album que j’envisage de sortir début 2023. D’ici la sortie de ce disque, il y aura d’autres singles dont un surtout que j’aimerais faire en collaboration…