Rencontre avec Sophie Haendel au Studio Luna Rossa afin d’en apprendre plus sur son projet musical !

Comment te présenterais-tu à nos lecteurs ?

Je suis parisienne, originaire d’Avignon, auteure à la base ; j’écris beaucoup pour le théâtre, le cinéma et la publicité ; et depuis quelque temps, je suis également chanteuse et compositrice. Je joue de la guitare et j’ai appris le piano pendant le confinement. Je travaille avec un arrangeur sur mes morceaux.

As-tu très tôt envisagé ton avenir dans la musique ?

J’ai pensé à la musique quand j’ai découvert le groupe A-HA durant mon enfance ; « Take On Me » a été une révélation, j’ai écouté ce titre en boucle. J’avais cette envie de chanter quand j’étais petite mais je vivais dans un petit village, je n’avais aucune confiance en moi et je pensais que c’était quelque chose d’inaccessible. Déjà enfant, je composais des chansons mais elles sont restées dans ma chambre. Comme je faisais de la planche à voile en compétition, je suis partie dans cette voie à l’adolescence et dans les études et j’ai abandonné ce rêve.

Quel a été le déclic pour sortir un premier titre baptisé « Mrs Jones » il y a quelques mois ?

Le déclic pour sortir ce premier titre est venu du fait qu’après avoir écrit pour d’autres artistes et aussi une comédie musicale, j’ai ressenti le besoin d’aller raconter ce que j’avais en moi. J’avais des chansons ; celles qui seront dans mon EP ; et j’ai vraiment eu la nécessité de les interpréter car elles étaient très personnelles. Ce besoin de m’exprimer était viscéral mais le chemin s’est fait petit à petit. J’ai enregistré ces chansons et ensuite, je me suis dit qu’il allait falloir aller les chanter. Me dire que je suis capable d’aller sur scène, c’est un peu comme une reconstruction psychologique pour moi. Retourner sur scène, retrouver confiance en moi, c’est mon objectif. Ces chansons-là vibrent en moi et j’ai envie de les partager.

De quoi parle « Cold » ton nouveau titre ?

« Cold » parle d’une personne qui ne se sent vraiment pas bien dans sa peau et qui se fait du mal. Une autre personne qui lui dit qu’elle est là pour elle et elle lui tend la main. Cette chanson est autobiographique. C’est un message d’espoir et d’amour. Souvent quand on est jeune, on se pose beaucoup de questions, on ne va pas très très bien, on se sent seul et on ne voit pas forcément ces personnes qui sont là pour nous tendre la main et même si ce n’est pas facile, il faut savoir la saisir.

Avais-tu en tête dès le début ta direction musicale ?

J’avais envie d’avoir des sonorités des années 80 ; c’est ma grosse référence ; mais aussi un peu Electro. Sur certains morceaux, il y aura des mélanges.

Tes références musicales sont-elles principalement Pop et Electro ; justement ?

Même s’il est vrai que j’aime beaucoup la Pop, l’Electro et la musique des années 80, j’écoute vraiment de tout. Ce que j’aime avant tout, c’est la mélodie. J’aime beaucoup la musique classique mais aussi le Reggae.

Quels univers vas-tu développer sur ton premier EP ?

L’univers de cet EP sera à mon image ; contrasté ; à la fois solaire et mélancolique. Il y aura de la fragilité dans ce disque. J’ai voulu partager des émotions qu’elles soient sombres ou hyper positives.

Ne vas-tu t’exprimer qu’en anglais sur ce disque ?

Non, pas du tout. Cela dépend vraiment des chansons car certaines me viennent en anglais et je trouve qu’elles sonnent mieux ainsi. Il faut dire aussi que j’écoute principalement de la musique en anglais. Mais, j’ai aussi certaines chansons en français et j’avais envie de les défendre dans notre langue. Comme je n’ai pas de label, je ne m’interdis rien. J’ai fait cet EP pour mon plaisir et je n’avais pas envie de me poser des limites.

Vas-tu te focaliser sur ton projet musical maintenant ou vas-tu continuer à écrire pour le théâtre ?

Pour l’instant, je vis du théâtre et même si j’aimerais qu’il en soit de même par rapport à la musique, ce n’est pas encore le cas. J’essaie de continuer les deux activités en parallèle tout en élevant mes jumeaux. Par ailleurs, j’ai également commencé l’écriture d’un roman très personnel.

As-tu déjà « prêté ta voix » à des DJS/producteurs ou faire des collaborations serait-elle la prochaine étape ?

J’ai déjà fait deux collaborations ; l’une en français avec Djalep qui est un chanteur Jamaïcain de Reggae qui sortira son album dans les prochains mois et l’autre avec Antoine de Mornac sous le pseudo de Polisson. Ce titre s’intitule « Tout a Changé ».

Quels sont tes prochains projets ?

J’envisage de présenter un troisième titre avant de sortir l’EP d’ici le printemps. Nous sommes en train de travailler sur le clip qui illustrera cette chanson et l’EP sera un premier pas vers un album. Je vais interpréter « Mrs Jones » au Crazy Horse pour la Journée de la Femme le 08 mars. Même si j’ai déjà fait de la scène en tant que comédienne, je suis encore « un bébé » en ce qui concerne le chant. En dehors de la musique, j’ai actuellement deux pièces à l’affiche à Paris, « Les Femmes ont Toujours Raison, Les Hommes n'ont Jamais Tort » co-écrite avec Sacha Judaszko qui se joue au Théâtre Le Passage vers Les Étoiles et « Jamais Sans Ma Femme » co-écrite avec Jonathan Dos Santos et Vincent Denis qui se joue au Théâtre La Boussole.