Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Rencontre avec Faubourg au Studio Luna Rossa afin d’en apprendre plus sur son projet musical !

Publié le par Steph Musicnation

Rencontre avec Faubourg au Studio Luna Rossa afin d’en apprendre plus sur son projet musical !

Comment te présenterais-tu à nos lecteurs ?

Je suis auteur et compositeur. J’ai commencé mon apprentissage de la musique avec le piano et les percussions comme le métallophone et le xylophone. Par la suite, j’ai fait un peu de musicologie et cela m’a ouvert l’esprit notamment à la composition et l’écriture d’orchestral et harmonique. J’ai toujours travaillé dans la musique. Dans une ancienne vie, j’ai été programmateur de festivals, directeur artistique et à un moment donné, j’ai fait beaucoup de musique de scène pour le théâtre et pour de la danse contemporaine. J’ai vécu en Australie, au Canada et je me suis bien baladé aux États-Unis. C’est au moment où je suis parti vivre à l’étranger que j’ai commencé à faire de la musique à l’image pour des pubs, des films, des documentaires mais aussi des événements. J’ai créé dans ce but Superpose Studio dont je suis le gérant. J’ai fait notamment la musique du Pavillon des Femmes pour l’Expo Universelle à Dubaï, j’ai déjà participé à des spectacles pour la Fête des Lumières à Lyon, pour le Centre des Arts de Brooklyn à New York ou encore pour ARTE.

Faubourg est-il ton premier projet musical professionnel et est-il le principal ?

Non, ce n’est pas du tout le premier car j’ai eu un projet central qui s’appelait Shrink Orchestra avec lequel nous avions été au tremplin des Eurockéennes mais également aux Bars en Trans, Telerama Dub Festival,... Avec ce projet-là, nous avons dû faire à peu près 350 dates un peu partout en France, en Suisse et dans différents endroits. Ensuite, mon départ à l’étranger a marqué une pause avec la musique pure et dure dans le sens enregistrement et scène. Après ces dix années de groupe, j’ai ressenti le besoin de rentrer un petit peu en jachère, de faire autre chose, de travailler pour d’autres gens et de me reconstruire musicalement. Après avoir pris ce petit temps, Faubourg est né avec une première sortie en 2017 mais il existe plus sérieusement que depuis  quelques mois. A l’heure actuelle, Faubourg est mon principal projet artistique.

Comment décrirais-tu ton univers ?

Émotionnel, mélancolique mais ce côté-là est contrebalancé avec une forme de puissance cinématographique. J’aime bien le mot oxymore en français et je pense que mon projet est rempli de choses contradictoires mais une fois qu’elles sont mises bout à bout, cela crée le son que j’ai envie de développer avec Faubourg.

Rencontre avec Faubourg au Studio Luna Rossa afin d’en apprendre plus sur son projet musical !

Tu collabores avec des interprètes pour tes morceaux, comment se passe la création ? Discutez-vous d’un thème ? Leur laisses-tu carte blanche ?

Cela dépend vraiment des artistes mais généralement, nous discutons ensemble avant d’un thème ; c’est ce qui s’est passé avec Rosko John pour « Relentless » qui est paru en octobre et avec Roya Arab d’Archive pour « Lost » qui est sorti il y a quelques semaines. Nous avons vite discuté des thématiques dont nous aimerions parler ensemble. Passé ce premier petit cap que nous pouvons fixer ensemble, je laisse une liberté assez grande à mes collaborateurs pour qu’ils puissent exprimer quelque chose qui leur soit personnel et qui puisse enrichir d’autant plus la musique.

De quoi parle « Lost » que tu partages avec Rith Banney et Roya Arab ?

Nous avions pour idée de parler d’amours déchus dans un monde un peu parallèle et du côté passionnel et parfois un peu toxique des relations amoureuses. Roya a interprété cette thématique-là en écrivant sur une histoire d’adultère ; une histoire d’amour très passionnelle qui finit mal.

Peux-tu nous parler des envies visuelles pour sa mise en images ?

Le clip est vraiment la retranscription du thème de cette chanson. On y retrouve deux personnages qui essaient de s’aimer et de communiquer mais finalement ils n’y arrivent pas. J’avais la volonté d’être dans quelque chose de très élégant et le travail avec Rodolph Séraphine le directeur photo a été primordial car les lumières sont très importantes dans ce clip. Ça a été une très belle rencontre artistique et une vraie chance de l’avoir avec nous ; il s’est beaucoup investi et il a amené des éléments de direction artistique. Nous voulions tourner ce clip dans Paris et nous avions eu les autorisations mais c’était trop compliqué pour nous de jongler entre confinement et couvre-feu afin de tourner dans les rues la nuit car nous voulions quelque chose de nocturne. J’ai cherché un lieu fermé dans Paris où le couvre-feu ne nous pénaliserait pas ; j’ai contacté la coopérative Plateau Urbain et ils m’ont proposé cet ancien monastère près du Parc Montsouris. Je suis allé le visiter avec David Ronai qui a participé  à l’élaboration du clip et très rapidement, nous avons senti une vraie âme dans ce lieu. Cette vieille pierre raconte quelque chose, elle a une histoire et elle nous plonge globalement dans l’imaginaire Français.

Rencontre avec Faubourg au Studio Luna Rossa afin d’en apprendre plus sur son projet musical !

Comment as-tu rencontré Roya Arab qui a fait partie du groupe Archive ?

J’ai été mis en contact avec Roya Arab par Rith Banney qui est le co-compositeur de « Lost ». Rith a été programmateur de festivals et manager et il a un grand réseau d’artistes qu’il connaît de près ou de loin. Dans une discussion informelle, il m’avait demandé avec qui j’aimerais collaborer et dans ma « liste au Père Noël », j’avais coché Roya Arab. Étant fan d’Archive et plus particulièrement de l’album « Londinium », c’était une sorte de rêve pour moi. Il se trouve que Rith avait un contact et il a activé cette corde tout en me disant qu’il n’y avait rien de sûr. Finalement, il a eu Roya au téléphone et ensuite, il y a eu une rencontre réelle dans Paris car elle y était pour quelques jours. Il s’est même passé un très beau moment humain chez des proches à elle avant l’enregistrement en studio. Le lien avec Roya est toujours actif et nous nous parlons assez régulièrement sur Whatsapp.

Qu’est-ce qui t’a séduit chez cette chanteuse ?

C’est une très belle rencontre. Dès le départ, elle a été investie, elle a écrit un joli texte, elle s’est rendue disponible, elle est venue en studio et elle avait un rapport presque maternel, bienveillant.

Quatre singles sont sortis cette année, qu’annoncent-ils ?

J’ai pensé tous ces premiers singles comme une forme de manifeste des sonorités que j’ai envie de développer. On pourrait dire que ces morceaux ont été une façon d’« évacuer » tout mon héritage Trip Hop et Abstract Hip Hop. Les sonorités vont évoluer après, je vois déjà dans quelle direction cela va. Ces titres annoncent un EP qui sortira en avril et sur lequel, il y aura également des morceaux qui sont en cours de mixage. A moyen-long terme, j’envisage un album mais entre temps, il y aura d’autres EPS et des collaborations…Plein de choses arrivent dont un single en janvier avec Reslinger.

Rencontre avec Faubourg au Studio Luna Rossa afin d’en apprendre plus sur son projet musical !

Que retrouve-t-on dans ta culture musicale ?

En premier lieu, la scène Trip Hop Anglaise de Bristol notamment  Portishead dont l’album « Dummy » m’a vraiment donné envie de faire de la musique de manière professionnelle, Massive Attack, Archive et Tricky. Par la suite, j’ai été beaucoup influencé par la scène Electro-Techno berlinoise ; des artistes venus plus de l’Est ou du Nord de l’Europe tels que Trentemoller, Apparat et Weval. Dans ma culture musicale, on retrouve également le Rap Américain ; ça peut aller de Tyler, The Creator à Kanye West en passant par ASAP Rocky.

Comment vas-tu aborder la question du live ? Vas-tu notamment diversifier « les supports » ?

Mon rapport à l’image est très fort et j’imagine vraiment un support vidéo durant le live ; peut-être même de la réalité augmentée. J’ai plusieurs idées en tête qui demandent à être approfondies. J’imagine un retour sur scène à l’été ou à la rentrée prochaine. C’est un univers dans lequel je me sens bien et où je m’épanouis. J’ai vraiment un plaisir fort à être sur scène, le rapport avec le public est ultra intense et vrai et cela nous sort un peu de l’algorithme et du like sur les réseaux sociaux et de l’angoisse des streams quand on sort des titres.

Rencontre avec Faubourg au Studio Luna Rossa afin d’en apprendre plus sur son projet musical !
https://www.facebook.com/Faubourgmusic
Commenter cet article