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Rencontre avec Luca Wilding afin de vous présenter son sublime univers !

Publié le par Steph Musicnation

(c) Joe Connor

(c) Joe Connor

Comment te présenterais-tu à nos lecteurs ?

Je suis originaire du Sud-est de Londres, je suis auteur de mes textes, je compose également et je joue de la guitare. Je fais une musique que l’on pourrait qualifier de Dream-Folk dans laquelle j’essaie d’allier un songwriting traditionnel avec des éléments électroniques et Dream-Poppy qui sont plus contemporains. J’accorde beaucoup d’importance aux paroles de mes chansons et comme je suis profondément intéressé par la poésie, j’essaie à mon échelle d’en apporter dans le monde de la musique.

Qu’exprimes-tu au travers de ta musique ? Des expériences personnelles, de l’observation…

Ma musique m’est extrêmement personnelle. Dans mes chansons, je parle de choses qui me sont arrivées dans la vie et pour quelqu’un de mon âge, j’ai déjà vécu pas mal d’expériences assez inhabituelles. L’un de mes amis a souffert de troubles mentaux, j’ai vécu moi-même des périodes troubles mais je suis conscient que beaucoup de personnes ont souffert bien plus que moi. Comme je comprends cela, j’essaie de l’exprimer dans mes chansons, j’ai à cœur de prendre cette douleur et de la relier aux gens à travers la musique afin que ceux qui vivent les mêmes choses même s’ils ne se reconnaissent pas dans les paroles puissent se rattacher à la musique. Pour moi, l’une des plus belles choses dans la musique est d’unir les gens au-delà les frontières ; peu importe d’où l’on est originaire, on peut ressentir la tristesse ou la joie dans une chanson. C’est cette unité-là que j’essaie de communiquer au travers de ma musique.

Comment décrirais-tu ton univers artistique ?

Cet univers est assurément romantique, onirique et éthéré. J’y fais référence à d’anciennes formes de poèmes, j’y utilise beaucoup de symboles et je dirais que ma manière de faire de la musique est très respectueuse car j’ai une vraie adoration pour la forme la plus pure de cet art.

(c) Joe Connor

(c) Joe Connor

Ton second EP est-il dans la continuité de son prédécesseur ?

Je dirais que c’est un pas en avant par rapport au premier. Mon précédent disque était constitué de chansons plus légèrement intimes car j’avais le souhait de rapprocher les auditeurs alors que sur ce second EP, je m’exprime plus sur ce qui m’est très cher. J’ai travaillé sur ces deux disques avec un producteur très honnête qui n’a pas peur de dire les choses et cela m’a permis d’apprendre à faire des chansons moins chargées. Pour ce second disque, je me suis dirigé vers quelque chose de plus cinématique et j’ai fait des chansons plus allégées.

Les pochettes des premiers extraits de ton nouvel EP se concentraient sur ta bouche, était-ce une façon d’attirer l’attention sur les sujets contenus dans ces chansons ?

Je ne dirais pas cela. C’est l’artiste Rozenn Le Gall qui a réalisé ces pochettes qui a fait ce choix. C’est une artiste Française qui utilise des collages et le côté vulnérable de son travail m’a plu. Je lui ai donné quelques photos de moi  et je lui ai laissé carte blanche. Ces illustrations reflètent ses choix artistiques et n’ont donc rien à voir avec les sujets des chansons.

Quelles thématiques retrouve-t-on sur  « Book Of Fate » ?

Ce second EP est centré sur l’idée du pardon. Pendant l’écriture de ce disque, j’ai beaucoup lu l’œuvre de Carl Gustav Jung ; je me suis intéressé au Shadow Work ; le travail de l’ombre qui permet de comprendre comment  faire face à l’ombre pour évoluer et reconnaître les flux que l’on a en soi ; c’est une bonne manière de regarder le monde qui nous entoure. Sur ce disque, je parle de ma relation avec mon père. Nos rapports étaient conflictuels quand j’étais adolescent et avec le recul, au lieu de repenser à cette époque avec colère ; ce qui n’est pas productif ; j’ai choisi le pardon. Quand on pardonne aux personnes qui ont mal agi ; que ce soit dans le domaine familial, amoureux ou amical ; d’une certaine façon, on est plus apte à se pardonner soi-même. 

(c) John Ogunmuyiwa

(c) John Ogunmuyiwa

Peux-tu nous en dire sur le clip qui illustre « Song Of Carmen » ? Qu’exprime la danseuse ?

Il y a une magnifique histoire derrière ce clip. J’ai rencontré Isabelle O’Gorman ; la danseuse ; environ trois semaines avant l’idée de cette vidéo. Nous nous sommes très bien entendus tout de suite, nous avons traîné un peu ensemble avant de suivre des chemins séparés. J’ai vu des vidéos d’Isabelle dansant et j’ai trouvé ça très intéressant. Elle a une façon splendide et unique de danser. Quelques semaines après, quand nous cherchions un scénario avec le réalisateur Stuart Langfield, il a eu l’idée de cette femme dans une voiture et d’une autre plus jeune sur la route. Quand Stuart a vu les vidéos d’Isabelle, il a tout de suite dit qu’elle devait être dans ce clip. Nous ne nous étions pas parlé depuis plusieurs semaines, nous ne nous étions vus qu’une seule fois, nous ne nous connaissions pas vraiment bien et j’ai pensé qu’elle allait trouver ça dingue que je l’appelle pour lui proposer de partir avec moi en Écosse afin de tourner un clip mais elle a été immédiatement partante. Nous avons pris la route pour l’Écosse, nous avons roulé dans la campagne Anglaise, nagé dans des cascades, assisté à de magnifiques couchers de soleil au milieu de l’été. Nous avons pris le temps de plus nous connaître et maintenant, Isabelle fait partie de mes meilleurs amis. Dans ce clip où Isabelle livre une superbe prestation, pour moi, elle représente la jeunesse de cette femme mais aussi l’idée de liberté. La femme dans la voiture regarde cette version plus jeune d’elle-même et elle pense à ce qu’elle a perdu et à ce qui lui reste encore à faire tant qu’elle en a le temps. Il y a donc une belle histoire derrière celle du clip et elle continue !

Tu as chanté le titre « Holy Stranger » pour les besoins du film Français « Liés Pour La Vie » ; comment est née cette aventure ?

Cette expérience a été incroyable. J’ai travaillé avec le producteur Christophe La Pinta qui est vraiment quelqu’un d’adorable et de très professionnel. J’ai œuvré différemment pour ce titre car il y a eu des problèmes de productions de dernière minute et alors que je suis quelqu’un qui prend beaucoup de temps dans l’écriture, là, j’ai dû le faire en cinq jours seulement car nous avions déjà booké l’unique session studio. J’avais un peu d’appréhension mais ça a été challengeant. Je connaissais le thème du film et j’ai lu deux poèmes à propos des chevaux par lesquels j’ai été inspiré ; l’un de Sylvia Plath et l’autre de Ted Hughes. J’ai pris des images dans ces poèmes et je les ai transformées afin qu’elles deviennent miennes. J’ai reçu les démos un vendredi soir, Christophe m’a appelé sur WhatsApp, nous avons discuté durant 1h30 et à la fin de cet échange, la chanson était née. Quatre jours après, nous sommes allés en studio et nous avons dû faire seulement de prises et c’était dans la boite, ce qui est totalement à l’opposé de ce que je fais habituellement.

(c) John Ogunmuyiwa

(c) John Ogunmuyiwa

La prochaine étape pour toi serait-elle un premier album ?

Oui, ce sera la prochaine étape naturelle, je travaille déjà dessus. J’ai presque terminé l’écriture de ce disque. Même s’il y a encore beaucoup de boulot, j’espère pouvoir l’enregistrer en début d’année. Mais avant que cet album voit le jour, il y aura d’autres parutions ; peut-être un EP live, un EP de covers…

Quelles couleurs représenteraient au mieux ta musique mais aussi ta voix ?

Pour ma musique, je vais répondre la couleur rouge ; un rouge très foncé ; le rouge des rêves et pour ma voix, je dirais le doré.

https://www.facebook.com/iamlucawilding
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