Rencontre avec Delta au Studio Luna Rossa à l’occasion de la sortie de « Genre Humain » !

Pouvez-vous présenter Delta à nos lecteurs ?

Benoît : J’ai 32 ans, je viens de Bruxelles, je suis le chanteur principal dans Delta, je joue de la guitare électrique et du piano et j’écris les textes tout comme Julien. Delta est un duo Pop très axé sur les mélodies qui possède beaucoup d’influences qui viennent de la Pop Anglaise et au niveau des textes d’artistes comme Alain Bashung et Alain Souchon.

Julien : J’ai 30 ans, je joue de la basse et de la guitare, j’écris des textes, je compose des chansons ; ce que nous faisons tous les deux ; j’ai toujours grandi à Bruxelles. Même si je ne suis pas le chanteur lead dans Delta, je chante quand même pas mal car nous travaillons beaucoup avec les harmonies de voix. Sur notre nouveau single « Taille Humaine », nous commençons à chanter à deux et c’est quelque chose que nous avions rarement fait jusqu’ici.

Comment vous êtes-vous rencontrés ?

B : Nous venions du même quartier et nous avons été dans la même école sans le savoir puisque nous n’avons pas le même âge. Nous nous sommes rencontrés vers nos 18 piges. Nous étions tous les deux dans des projets musicaux en anglais mais ces histoires arrivaient à leur fin. A cette époque, je voulais retrouver quelqu’un avec qui faire de la musique ; j’ai d’abord rencontré Quentin ; le frère de Julien ; qui est batteur et c’est lui qui m'a dit que son frérot était également musicien. Nous avons fait une repet à trois et c’est comme cela que  nous avons commencé à faire de la musique ensemble dans le style de Coldplay ou The Kooks. Au fur et à mesure, nous sommes devenus potes et ça a évolué en Delta.

Faire de la musique a-t-il toujours été un objectif pour chacun de vous ?

J : Oui et même très vite car je viens d’une famille d’artistes ; ma mère était danseuse et mon père était à fond dans la musique, il jouait de la basse et j’ai grandi en allant le voir en concert. Pour moi, ça a été une évidence ; j’ai très tôt voulu faire quelque chose d’artistique et la musique s’est avérée être ce qui me parlait le plus. A 12 ans, j’ai voulu avoir une basse, on aurait pu penser que c’était un caprice de gamin mais je me suis accroché et depuis, je n’ai plus jamais lâché l’instrument.

B : Moi aussi ; depuis mes 14-15 ans, ça a été une obsession, je voulais monter un groupe et faire ça de ma vie. J’ai fait des études universitaires afin d’assurer à côté et dès que je les ai terminées, nous nous sommes mis à fond dans la musique et six mois après, nous étions signés. La musique a donc toujours été un objectif principal pour nous deux.

Pourquoi avoir choisi Delta comme nom de scène ?

B : Pour la petite histoire, notre précédent groupe s’appelait Meridians. Pourquoi Delta ? Parce que c’est un peu la convergence de plein de choses qui vont vers un même endroit. Notre delta à nous, c’est là où convergent toutes nos influences, elles passent par notre prisme et cela donne Delta. Nous sommes un duo de créateurs et ce que les gens entendent, c’est le produit de notre création à nous deux.

Comment voyez-vous votre parcours depuis la parution de votre premier EP « Pas La Fin Du Monde » en 2016 ?

J : Il y a eu une évolution dans le son mais également dans notre manière de chanter.

B : Quand je réécoute mes voix de 2016, j’ai l’impression d’être un ado qui n’a pas encore mué.

J : Professionnellement aussi, nous avons évolué car nous avons eu la chance de travailler avec tellement d’autres artistes et cela nous a fait grandir. Aujourd’hui, je crois que nous sommes beaucoup plus aboutis en tant que musiciens, compositeurs et auteurs qu’à l’époque de cet EP qui marquait nos débuts.

B : Nous sommes très contents d’arriver avec l’album « Genre Humain » qui représente assez bien notre évolution depuis « Pas La Fin Du Monde » et ce que nous pouvons faire maintenant en termes de textes, de mélodies, d’arrangements et vocalement. Je pense que nous sommes plus honnêtes, plus vrais en tant qu’interprètes.

Pourquoi avez-vous baptisé votre nouvel album « Genre Humain » ? Est-ce parce que l’humain est au centre de vos textes ?

B : Nous avons écrit pas mal de chansons pour cet album dont « Genre Humain » que nous aimions beaucoup ; nous l’avons jouée durant nos premières parties d’Amir dans les Zéniths ; mais il a fallu faire des choix pour ce disque et finalement, nous ne l’avons pas gardée. Comme nous aimions tellement cette chanson, nous en avons gardé le titre qui résume bien le fait de se sentir humain, de se sentir soi-même.

Quels thèmes abordez-vous sur ce disque ?

B : Nous parlons beaucoup du fait de s’accepter soi-même afin de se sentir bien dans sa vie, de normalité, du fait de se sentir comme des erreurs du système car nous avons tous des moments de doute…

J : …du fait d’accepter que l’on ne peut pas tout savoir, des réseaux sociaux…

Si vous deviez véhiculer un message avec votre album, quel serait-il ? Serait-ce que nous sommes tous beaux comme vous le chantez ?

J : C’est vrai que cette chanson serait peut-être celle qui représente le plus l’album car l’acception de soi est un thème qui revient souvent.

B : En effet, « Tous Beaux » serait un bon message général pour ce disque.

Que représente « Genre Humain » pour vous ?

J : On peut dire que « Genre Humain » est un nouveau départ pour nous car nous avons sorti « A Ciel Ouvert » en Belgique mais ce disque n’est jamais paru en France. C’est comme si nous sortions notre premier album et pour la première fois, nous pouvons réellement tenir en main notre disque. Nous sommes fiers de cet album et de toutes les chansons qui s’y trouvent. Maintenant, nous sommes impatients d’aller présenter ces titres sur scène afin de monter qui on est.

B : Nous présentons « Genre Humain » comme notre premier album car « A Ciel Ouvert » est là sans vraiment l’être, il n’est pas sorti sur tous les territoires. Cela fait du bien de pouvoir assumer « Genre Humain » que nous trouvons beau et pour lequel, tout a été fait à 100% jusqu’au bout.

Qu’est-ce que chacun mettrait en avant chez l’autre ?

J : Son perfectionnisme dans le bon sens du terme car Ben est vraiment dans le détail. Pour moi, c’est une qualité. Pour ma part, je peux parfois perdre un peu patience, je vais être satisfait de la quatrième version d’une chanson alors que finalement, on va arriver à une septième version encore meilleure en ayant changé deux ou trois petits trucs.

B : Julien possède quelque chose de très instinctif et c’est aussi pour cela que nous nous complétons bien. Musicalement, il a un vrai sens de la mélodie.

Musicalement parlant, que retrouve-t-on dans vos influences ?

B : Nous sommes assez d’accord ; la scène Britpop des années 90 ; des groupes comme Coldplay ; et la musique des années 60-70 que nos papas écoutaient ; The Who, The Beatles…En Français, Alain Bashung, Alain Souchon, Laurent Voulzy, Gaëtan Roussel…Je suis très fan de Renaud. Plus récemment, des artistes tels que Stromae, Ben Mazué…

Quels sont vos prochains projets ?

 J : Nous allons défendre notre album sur scène ; il y a déjà quelques dates en Belgique et nous sommes en train de voir pour la France. Il y aura certainement une date parisienne début 2022. Nous allons nous produire au Cirque Royal de Bruxelles le 14 mai et pour nous, c’est un sacré événement car c’est une salle mythique. Nous allons clipper « Taille Humaine » qui est notre nouveau single. Nous ne nous arrêtons jamais vraiment d’écrire ; nous avons beaucoup œuvré pour des artistes Belges notamment Suarez et Antoine Delie et récemment en France, nous avons travaillé avec Kimberose ; d’autres collaborations vont arriver mais nous ne pouvons pas encore citer les noms…

B : Nous avons moins travaillé avec des artistes Français ces derniers temps à cause du COVID mais maintenant que tout reprend petit à petit, on a hâte de refaire des sessions d’écriture et de remonter sur scène.