Retrouvailles avec Annika And The Forest au Studio Luna Rossa afin d’en apprendre plus sur son troisième album à paraître à l’automne !

« Même La Nuit » ton troisième album sortira à l’automne, si on se réfère à son titre, cela signifie-t-il que tu vas t’exprimer en français cette fois-ci ?

Tout l’album ne sera pas en français mais effectivement, il y en aura sur un morceau. Dès le départ, le titre de cet album était une évidence pour moi alors que le morceau « Même La Nuit » n’existait pas encore. J’avais cette phrase en tête et Édith Fambuena m’a aidée à l’articuler dans cette chanson qui donne son nom à ce troisième album. Je vis en France depuis tellement longtemps maintenant que j’avais envie de mettre une petite étincelle Française sur ce nouveau disque.

Peux-tu nous en dire plus sur le titre de ce nouvel album à paraître ?

Même la nuit, il fait beau ; même la nuit, il y a de l’énergie ; même la nuit, on se voit…c’est tout ce que l’on veut et cela se thématise dans tous les morceaux. Pour moi, c’est vraiment le jour qui perdure la nuit. La nuit est un moment propice à la réflexion et à l’écriture aussi. La nuit, j’ai l’impression qu’il y a plus de temps et d’espace, les rues réverbèrent différemment par exemple. Il y a quelque chose de très clair à ce moment-là.

Musicalement « Même La Nuit » sera-t-il dans la lignée de « She » ?

Oui, on va retrouver le mélange entre électronique et acoustique qui était déjà présent sur « She ». Il y a des rythmes qui sont toujours là mais ils sont plus dansants. J’ai de nouveau fait appel au producteur Suédois qui avait mixé mon premier album « Chromatic » et cette fois-ci, Charles Storm a vraiment produit « Même La Nuit » ; quasiment tout l’enregistrement a été fait chez lui. Même quand nous sommes allés travailler sur l’île de Styrsö en Suède avec le co-producteur et arrangeur sur quelques morceaux ; Maxime Delpierre, il nous avait prêté ses claviers et drum-machines. Je trouve que cet album a pris de l’ampleur ; il y a plus de maturité et de distance dans ce disque et cela vient du fait d’avoir travaillé en studio avec lui ; j’ai même refait toutes les voix et c’est la première fois que je fais cela.

Tu as récemment présenté un premier extrait intitulé « Pretence », de quoi parle cette chanson ?

Cette chanson parle de tendre l’autre joue comme on dit. « Pretence » illustre le fait de prendre plus à la légère des choses sérieuses. C’est une façon de dire connard avec des fleurs ; je me suis permis cette ironie car à un moment, il faut dire basta et passer à autre chose. Le titre est né d’une blessure, mais j’ai appris à m’amuser, à jouer, et à prendre les choses moins au sérieux.

Peux-tu nous parler de tes envies visuelles pour le clip qui illustre cette chanson ?

(Rires) J’ai travaillé sur ce clip avec ma compagne Daisy Reillet qui est photographe. J’avais envie de montrer le côté ironique qu’il y a dans le texte de « Pretence » à l’image. Je voulais aller à fond dans l’auto dérision en mettant en scène quelque chose qui fasse rire mais dans le bon sens du terme ; sans être méchant. Nous avons eu une équipe formidable dont Walter Dénéchère pour le stylisme et Karine Walzack pour la coiffure ; sans eux, le clip n’aurait pas pu exister. Nous avons tourné ce clip dans le Sud de la France ou nous avons travaillé très intensément durant plusieurs jours. J’avais dit que je souhaitais me glisser dans la peau d’un personnage totalement à l’opposé de moi, mais que je comprends et pour lequel j’ai de la tendresse. Je dois dire que j’ai pris énormément de plaisir à jouer ce rôle.

On pense immédiatement à Eurythmics à l’écoute de « Pretence », est-ce une influence totalement assumée ?

Complètement ! J’adore Eurythmics que j’écoutais en boucle dans le casque quand j’étais ado et que j’habitais à Tokyo. J’avais d’ailleurs fait une reprise de « Love Is A Stranger ».

D’où est venue cette envie de musique plus Pop et plus dansante pour ce titre ?

De manière générale, je crois que j’assume plus le fait d’être une mélodiste Pop et je pense qu’il faut prendre les choses plus directement et plus à la légère aussi. Quand je suis venue en studio avec la mélodie de cette chanson, j’ai dit à Charlie qu’elle était peut-être too much et il m’a dit qu’au contraire, c’était génial, que c’était Pop à fond et qu’il fallait l’assumer car c’était une façon d’aller droit au but.

« Pretence » synthétise-t-il bien ce que l’on va retrouver sur « Même La Nuit » ?

« Pretence » qui est un morceau très important pour moi est une partie de ce qu’il y a sur « Même La Nuit »…Comme je suis quelqu’un qui aime bien voyager, il y a des morceaux qui diffèrent les uns des autres mais cela s’est fait naturellement sans que je ne me pose de questions.

Quelles vont être les thématiques principales de ce disque ?

Chaque morceau à son histoire mais on y retrouve toujours le fait d’évoluer, de grandir, d’apprendre encore des choses, de ne jamais dire que l’on sait quoi que ce soit, d’essayer de rester vrai même quand on a tort…

Quelle couleur donnerais-tu à ton nouveau disque ?

Très étrangement…violet ! (rires) Le violet qui est une couleur que je détestais quand j’étais petite est sortie du travail graphique fait par BRUTE STUDIO sur les vinyles et les CDS de « Même La Nuit ». Aujourd’hui, je me retrouve avec cette couleur principale sur cet album et je trouve ça très drôle. En même temps, la couleur est plutôt violet/lavande…. et en effet très présente dans les chansons car je trouve qu’on peut trouver cette couleur la nuit.

Par quel paysage représenterais-tu « Même La Nuit » ?

Outer Space : l’espace, ou la forêt mais quand c’est la nuit totale et que les couleurs de l’aurore boréale se dessinent.